Droit des agricultrices
Le combat continue

Le combat des femmes dans le monde agricole ne date pas d’hier. Avec la création de la première section féminine en 1957, Jeunes Agriculteurs et la FNSEA se sont toujours engagés pour faire valoir les droits des agricultrices. Aujourd’hui, si de nombreux acquis ont été obtenus, le chemin vers lplus d'égalité n’est pas tout à fait terminé…

Le combat continue

Quand on parle « droit des femmes » en agriculture, plusieurs dates clés reviennent sur la table. Historiquement invisibilisées et privées d’un statut professionnel reconnu, les femmes se sont battues pour faire entendre leurs revendications. De la première réforme du congé maternité en 1976 au droit de constituer un Gaec entre époux seuls en 2010, les combats ont été nombreux et évoluent aujourd’hui vers d’autres aspects. De la reprise d’une exploitation, à l’obtention de financements ou l’exercice d’un mandat d’élue, certains freins persistent notamment dans l’accès aux outils nécessaires à leur réussite. En ce sens, Jeunes Agriculteurs et la FNSEA soutiennent et encouragent la montée en compétence et en responsabilité des élues afin que leurs instances reflètent au mieux la répartition homme/femme en agriculture. De leur côté, les agricultrices continuent d’œuvrer pour garantir que toutes et tous puissent s’installer et rester en agriculture dans les meilleures conditions possibles. Parmi les sujets qui peuvent compliquer l’exercice du métier, la notion de revenu reste une priorité.

Conjoint collaborateur 

Lorsque les exploitations rencontrent des difficultés financières, les agricultrices sont souvent les premières concernées par la nécessité de retrouver un emploi à l’extérieur afin d’assurer un revenu au foyer. Chaque exploitant et exploitante doit pouvoir vivre dignement de son métier pour ne pas faire reculer le nombre de femmes en agriculture.

La question du statut se pose aussi encore aujourd’hui. Si les agricultrices sans statuts diminuent chaque année, il en reste encore plusieurs milliers qui ne bénéficient d’aucune couverture ou protection sociale. Par ailleurs, la réforme du statut du conjoint collaborateur pousse les bénéficiaires, qui sont majoritairement des femmes, à devoir faire le choix d’un nouveau statut et surtout d’un nouveau projet de vie dès le 1er janvier 2027. JA et la FNSEA s’engagent à les accompagner.

Enfin, la prise en responsabilité des femmes sur les exploitations et dans les organisations professionnelles pose la question de la conciliation entre vie professionnelle et vie privée, comme pour les hommes d'ailleurs. Il est aussi indispensable d’accompagner celles et ceux qui le souhaitent dans une meilleure organisation de leur quotidien pour une meilleure efficacité dans le travail et plus de temps disponible à l’engagement. Les syndicats se mobilisent : encourager les femmes qui aspirent à devenir professionnelles du secteur agricole est une priorité, non seulement au nom de leur droit à entreprendre, mais aussi dans l’intérêt du renouvellement des générations en agriculture. Attirer et soutenir les jeunes, qu’ils soient hommes ou femmes, est vital pour l’avenir de l’agriculture française ! 

Chiffres clés :

-          118 841 femmes non-salariées agricoles : 103 854 cheffes d’exploitation et 14 987 conjointes collaboratrices d’exploitation

-          408 114 femmes salariées production agricole

-          Les femmes dirigent ¼ des exploitations agricoles, contre moins d’1/10 en 1970.

-          Taux de féminisation pour l’ensemble des installés : 39,6%

-          Parmi les jeunes installés : 32,9%

-          44% de filles parmi les élèves de l’enseignement agricole

-          11 millions de femmes dans les territoires ruraux : une femme du pays sur trois.