Accès au contenu
Cru saint-véran

40 ans, le bel âge

Samedi et dimanche derniers, les vignerons du cru saint-véran célébraient le 40e anniversaire de l’appellation. Retour sur un moment fort de la vie viticole de Bourgogne du Sud.
2514--4_Degustation.JPG
Le choix du château de Montceau à Prissé pour célébrer cet anniversaire était judicieux : il était - et c’est indéniable - à la hauteur de l’événement !
Quarante ans, le bel âge, « l’âge de la force », l’âge qui nous amène tous à regarder dans le passé, mais surtout à nous tourner vers l’avenir. Les producteurs de l’appellation l’ont bien compris, rendant hommage au travail, à la persévérance, à la vision même des pères de l’appellation, Thierry Nouvel, actuel président de l’Organisme de défense et de gestion (ODG), citera ainsi Louis Dailly et, bien évidemment, Georges Chagny, appuyés dans leur démarche par Louis Orizet, alors ingénieur de l’INAO, et derrière un grand nombre de vignerons qui ont soutenu, encouragé et se sont battus pour faire aboutir cette démarche structurante qui a aboutit, en janvier 1971, à la reconnaissance d’un terroir exceptionnel de la Bourgogne du Sud.

Un message de persévérance


Thierry Nouvel remerciait aussi, dans son mot d’accueil, toutes celles et tous ceux qui ont soutenu la démarche, en particulier Philippe Malaud, député du Mâconnais et du Beaujolais, alors secrétaire d’Etat.
Pour lui qui rappelait « les longs moments d’exaltation et d’espoir » qui ont prévalu à la reconnaissance de l’appellation, cet anniversaire met en lumière « le message de persévérance » et « de constance » qui a permis aux vins du cru de suivre une courbe linéaire dans leur développement : « le Saint-Véran se porte bien économiquement ».
Ce message de persévérance, les producteurs en ont besoin aujourd’hui encore, alors qu’ils ont engagé une demande de reconnaissance en premiers crus, pour réparer en quelque sorte une conséquence de notre histoire, qui laisse un sentiment de « laisser pour compte aujourd’hui dans le vignoble de la Bourgogne du Sud ». L’objectif des vignerons est désormais de réparer cet oubli qui trouve sa cause dans l’histoire même de notre région et de son occupation lors de la dernière guerre mondiale, la zone occupée ayant suscité la reconnaissance des premiers crus pour mettre les vins concernés à l’abri de l’appétit des forces allemandes.

Des hommages certes, mais surtout des vœux


Tour à tour, de nombreuses personnalités présentes prendront la parole pour saluer le travail réalisé, mais aussi pour projeter le cru dans l’avenir. En présence de la quasi totalité des maires des communes concernées par l’appellation, mais aussi des sénateurs Jean-Paul Emorine et René Beaumont ainsi que de très nombreux vignerons, Michel Davanture, viticulteur et maire de Prissé, ouvrait les allocutions, rendant un hommage appuyé à l’ancien maître des lieux, Alphonse de Lamartine, lequel - en dépit d’un prestigieux curriculum vitae - « aimait avant tout à se définir comme vigneron ».
Au nom du conseil régional, sa vice-présidente Nicole Eschmann insistait sur le rôle de « fer de lance de notre économie, mais aussi de notre culture » qu’est la viticulture bourguignonne. Présent pour le conseil général, André Peulet, lui aussi viticulteur, manifestait son soutien et celui de la collectivité à l’événement.
Le sénateur-maire de Mâcon, Jean-Patrick Courtois, insistait sur son attachement et celui de ses confrères sénateurs au savoir-faire français et à notre culture, citant tour à tour Lamartine, mais aussi Oscar Wilde, un autre amoureux de nos terroirs et de nos vins. Surtout, il insistait sur la nécessité de « défendre nos campagnes, nos territoires et toute l’économie qui fait vivre un grand nombre de familles ». Un avis partagé par le député Gérard Voisin, qui invitait les vignerons du cru, à l’heure de « l’âge de la force », à faire preuve d’autant de pugnacité que leurs anciens « pour se préparer à aller plus loin » et, « ensemble, réussir cette percée sur les plans local, régional, national et bien évidemment mondial ».
Un 40e anniversaire qui se voulait à la fois prestigieux, mais également simple et abordable : à l’image du saint-véran en somme.


Photos légendées

Photo 1
La belle montée au château et les premiers visiteurs…

Photo 2
Accueil et vente des verres gravés en l’honneur de l’anniversaire.

Photo 3
Premier tour de piste dans la cour du château de Montceau.

Photo 4
La - ou plutôt les - dégustations s’imposent et, avec elles, la découverte des différents terroirs.

Photo 5
Vue du haut de l’escalier du château, quelques minutes avant les discours des officiels.

Photo 6
Une ouverture en présence de très nombreuses personnalités.

Photo 6 bis
Des personnalités venues en nombre ; André Peulet pour le conseil général est absent sur la photo.

Photo 7
Après les discours des officiels, place à la convivialité et aux échanges.

Photo 8
Le service du saint-véran dans son verre, tout un art !

Photo 9
La cave aux arômes séduit toujours autant…

Photo 10
La convivialité se poursuivait immanquablement par la visite des stands gourmands des producteurs, parce qu’un bon vin s’accompagne toujours d’un bon produit.

Images