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Lycée viticole de Davayé

5ème hurlants : du cirque poétique pour les 28 élèves de Seconde professionnelle

Le 19 décembre, les élèves de seconde professionnelle du Lycée viticole de Davayé ont assisté à un spectacle à la Scène Nationale de Mâcon avec leur enseignante d'éducation socio-culturelle, Sandra Landemaine. Se produisait alors la compagnie L'Oublié(e). Un rêve éveillé dans un espace nu éclairé par touches succevives, mis en scène par Raphaëlle Boite qui a conçu une oeuvre onirique.

Par Publié par Cédric Michelin
5ème hurlants : du cirque poétique pour les 28 élèves de Seconde professionnelle

Les fous rires enchanteurs des jeunes enfants des premiers rangs ont déclenché d'autres rires en cascades jusqu'à nos élèves. Le funambule acharné qui lance le show a des allures de clown sur son fil tendu comme la vie. Sortant de la pénombre, cinq corps, filles, garçons de cinq nationalités différentes. Ils sont drôles ces cinq-là avec leur air de naïfs aux corps élastiques comme du chewing gum. Leurs personnages, devant les regards écarquillés, façonnent une existence. Ils grimpent et s'accrochent. Tombent. Se relèvent. Ils s'acharnent. Une leçon de vie : persévérance.

D'autres valeurs fusent. Vitalité de la jeunesse. Cette jeunesse qui croit, qui doute, qui vit, qui vibre malgré les aléas. Les cinq artistes sur scène qui jouent les clowns maladroits sortent de la fameuse école de Fratellini, la crème de la crème.
Solidarité. Le clou du spectacle est sans doute quand une jeune artiste effectue dans son ciel de vertigineuses figures grâce aux autres qui manipulent les ficelles qui la maintiennent au-dessus du sol. C'est la beauté d'une forme de communion qui fait oublier la prouesse technique.

Il est bon de se souvenir que la poésie habite chaque humain. C'est notre petit plus, nudité essentielle qui ne trompe pas. Ombres et lumières. Neige de poudre blanche maculant la scène noire charbon. Un air de Traviata, rien de moins. Et notre boum boum bondit dans sa cage thoracique et flotte au dessus du sol sur le fil tendu de nos vies fragiles et délicates.
Après cette parenthèse onirique d'une heure, les élèves endimanchés ont rejoint une autre piste, la piste de danse pour le bal de noël offert par l'association des élèves. Il est bien ce lycée. Non ?

Muriel Bonnard