81 reproducteurs charolais exportés en Roumanie et en Hongrie
Le 22 mars, 81 jeunes reproducteurs charolais inscrits sont partis de Charolles pour la Roumanie et la Hongrie. Une telle expédition ne s’était pas produite depuis plusieurs années et elle est le fruit d’une collaboration entre la filiale export de la race Charolais Expansion et l’OS Mouton charollais.
C’est par l’intermédiaire de l’Organisme de sélection ovin que la race bovine a bénéficié de ce marché. Les Hongrois de la "NPK Charolais Farm" sont en effet des clients du mouton charollais depuis une douzaine d’années. « Cette société est l’œuvre de deux copains d’école, jeunes éleveurs passionnés, à la tête d’un cheptel charolais de cent vaches et d’une troupe ovine charollaise d’une trentaine de brebis », rapporte Aline Bonnot, la directrice de l’OS Mouton charollais. Les deux éleveurs hongrois ont également développé une activité de promotion de viande bovine dans leur pays. Participant aux concours raciaux, ils ont déjà jugé au concours de Charolles. Clients par ailleurs de Charolais Expansion, ils ont constitué leurs deux cheptels bovin et ovin avec des souches françaises et continuent de venir s’approvisionner dans le berceau.
72 femelles d’un an pour la Roumanie
Pour ce nouveau marché, "NPK Charolais Farm" achetait pour la première fois pour le compte d’un autre client en Roumanie. Aux six génisses de 18 mois plus un taureau acquis par les deux éleveurs hongrois, s’ajoutaient en effet 72 femelles d’un an plus deux jeunes mâles à destination de la Roumanie. C’est l’OS Mouton charolais qui s’est chargé du recrutement des animaux, profitant du fait que la plupart des sélectionneurs de moutons charollais sont eux-mêmes éleveurs de bovins charolais inscrits. Dix élevages de Saône-et-Loire ont ainsi fourni des bovins pour cette expédition à raison de deux à vingt têtes par élevage.
Vaccinés et indemnes de FCO
Les animaux ont été recrutés en ferme dans le courant du mois de janvier. Charolais Expansion s’est chargée de toutes les démarches administratives, en premier lieu le volet sanitaire particulièrement délicat pour l’export. « Tous les bovins ont dû être vaccinés contre les sérotypes 4 et 8 de la FCO et ils ont également dû se soumettre à une PCR », indique Cécile Lainé de Charolais Expansion. Des contraintes draconiennes qui font que ce départ pour l’Europe de l’Est représente une vraie satisfaction pour la race, confiait la technicienne du Herd-book charolais. Et dans un contexte où les expéditions massives se font rares et irrégulières, la Roumanie constitue un potentiel prometteur pour l’export, ajoutait-elle.
