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Fédération des chasseurs de Saône-et-Loire

90 ans, l’âge de la maturité

En 90 ans d’existence, la fédération départementale des chasseurs de Saône-et-Loire a beaucoup évolué. Dotées de compétences techniques indiscutables, elle est le maître d’oeuvre du plan de gestion cynégétique départemental et s’est imposée comme une association environnementale éclairée. Son rôle dans la lutte contre les nuisibles et la prévention des dégâts de gibier en fait un acteur incontournable.
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Cette année, la fédération départementale des chasseurs de Saône-et-Loire (FDC) fête ses 90 ans. C’est précisément le 7 août 1924 qu’elle a vu le jour à Tournus. A l’époque, ce sont les détenteurs de droit de chasse, propriétaires ou groupements de propriétaires, qui voulaient se fédérer pour la gestion des gardes. Si la garderie était le motif fondateur de la fédération, « très vite, le conseil d’administration de cette nouvelle structure a eu d’autres préoccupations comme l’amélioration de la chasse, le maintien des populations de gibier avec la notion de patrimoine cynégétique… », confie Michel Roy le directeur. En 1975, l’instauration d’une cotisation fédérale, donnant davantage de moyens à la fédération, a débouché sur l’embauche d’un premier technicien. Dès lors, le service technique n’a cessé de se développer, notamment en se substituant à la mission de garderie fédérale à la fin des années 90. « Aujourd’hui, la FDC compte pas moins de neuf personnels techniques avec un niveau de qualification allant jusqu’à bac + 4 », informe Michel Roy.

Le SDGC : une avancée extrêmement importante



D’abord hostile aux fédérations, « la loi Chasse de 2000 a finalement consacré leur existence et par la même leurs moyens et leurs compétences techniques », confie le directeur. Le « schéma départementale de gestion cynégétique », dont la Saône-et-Loire est un des départements précurseurs, est inscrit dans la loi de juillet 2000. « Ce schéma qui positionne le chasseur comme acteur dans la gestion de la faune sauvage et de ses habitats est un peu notre bible », confie aujourd’hui la vice-présidente Evelyne Guillon. L’instauration du SDGC, qui pour une durée de six ans, fixe la politique de la fédération ainsi que ses orientations, est une avancée extrêmement importante pour le monde cynégétique, estiment en coeur les responsables de la FDC. Très élaboré, ce document qui repose sur une évaluation précise de la faune sauvage et qui associe – entre autre - le monde agricole et le monde forestier, est approuvé par le Préfet.

Installation au Moulin Gandin en 2001



La Loi Chasse de 2000 a attribué aux fédérations la mission de former et informer les chasseurs ainsi que de communiquer auprès du public. C’est ce qui a conduit la FDC à s’installer en 2001 au Moulin Gandin à Viré. Conçu dans l’esprit « d’une Maison des Chasseurs », située dans le cadre agréable de la campagne mâconnaise, le nouveau siège de la fédération fait office de centre de formation avec une partie pratique délocalisée au Creusot pour le tir.
Au même moment, la fédération des chasseurs s’est mise à s’investir activement en faveur de l’habitat du gibier et de la faune sauvage. La première action fut de siéger dans les commissions d’aménagement foncier, se souvient Michel Roy. Association agréée au titre de la protection de l’environnement depuis les années 70, la FDC est « une association environnementale pragmatique » qui a su s’imposer comme une défenseuse éclairée de la nature.

Programmes scientifiques



Depuis le début des années 2000, la FDC mène de nombreuses actions en partenariat avec le monde agricole. C’est le cas des jachères faunistiques, d’Agrifaune… avec des actions portant sur la restauration, la plantation et l’entretien des haies, les couverts d’interculture, la gestion des bords de champs…
Avec son homologue du Jura et l’office national de la chasse, la fédération est impliquée depuis peu dans un programme scientifique intitulé « Pôle étangs continentaux. On travaille sur les étangs de Bresse en réalisant un état des lieux (faune, flore, ressource piscicole…). L’objectif est de sauvegarder ces étangs qui sont notamment menacés par les oiseaux piscivores, tant pour la faune et la flore que pour la filière piscicole », détaille Evelyne Guillon.

Régulation des nuisibles



Si elle est une association environnementale à part entière, la FDC est aujourd’hui aussi la seule organisation qui, en assurant la formation des piégeurs, régule les espèces nuisibles. Un véritable enjeu de santé publique quand on pense au ragondin vecteur de la leptospirose ou encore au renard, transmetteur de l’échinochocose alvéolaire. « Le rôle de la fédération est essentiel dans l’argumentation pour le maintien des espèces dans la liste des nuisibles. Autrefois, on piégeait autour de chaque ferme. Aujourd'hui, seuls des piégeurs et des déterreurs agréés ont le droit de le faire. Leur rôle est donc crucial dans la régulation des nuisibles », explique Michel Roy.

Prévenir les dégâts de gibier



Enfin et ce n’est pas une mince affaire, la fédération des chasseurs est un acteur important dans la prévention des dégâts de gibier. Comme le rappelle Michel Roy, c’est la loi de finance de 1969 qui a instauré que l’agriculteur n’avait plus le droit de détruire lui-même les animaux responsables de dégâts, mais qu’en échange, la communauté des chasseurs s’engageait à les indemniser. « Nous assumons les indemnisations avec les fonds propres des chasseurs », rappelle le directeur. Une charge qui incite la FDC à encourager sans relâche les actions de prévention sur le terrain et à adapter, territoire par territoire, la gestion du grand gibier.


Assemblée générale le 3 mai à Montceau-les-Mines



L’assemblée générale de la fédération départementale des chasseurs de Saône-et-Loire aura lieu le samedi 3 mai à l’Embarcadère de Montceau-les-Mines. Elle sera bien évidemment placée sous le signe des 90 ans et sera marquée par la présence du président d’honneur Pierre Daillant, aux côtés de Jacques Pelus, actuel président.
Les trompes du groupe « Les Echos de Gaffrant » fêteront l’évènement qui s’achèvera par un banquet.
A cette occasion, la fédération présentera son nouvel outil mobile de communication. Un stand qui sera utilisé lors de la fête de la Nature à Gueugnon les 17 et 18 mai ; à Euroforest à Saint-Bonnet-de-Joux les 19, 20 et 21 juin ; à la biennale du Château de Demigny le 5 juillet ; à la journée chasse nature à l’hyppodrome de Cluny le 13 juillet et enfin à la fête de la chasse au château de Sully les 15 et 16 août.



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