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A Bray

A Bray, un éleveur découvre un carnage dans un de ses prés

Lundi 4 décembre, en se rendant dans un de ses prés, qu’elle ne fut pas la surprise de cet éleveur de Bray de découvrir les dégâts portés contre son cheptel. De quoi l’inviter à prendre la parole pour que « cela ne se reproduise pas ailleurs ».


 

A Bray, un éleveur découvre un carnage dans un de ses prés

« Dimanche 3 décembre, je me suis rendu dans mon pré pour y voir les animaux et leur donner à manger. Tout était tranquille, tout allait bien », se souvient cet éleveur de Bray, qui entend garder l’anonymat. Dans ce pré, onze mères salers et leurs veaux, un taureau et plusieurs génisses.

En revanche, le lundi matin suivant, le 4 décembre, les choses n’en allaient pas de même. « J’ai tout de suite vu que quelque chose n’allait pas comme il fallait. J’ai trouvé un veau mort et deux autres veaux mal en point, et me suis rapidement aperçu qu’il m’en manquait deux autres ». En faisant le tour du pré, contre une haie, quelle ne fut pas sa surprise de découvrir le cadavre d’un veau, dont il ne restait que la carcasse.

« J’ai tout de suite pensé à des chiens, puis j’ai même pensé que ce pouvait être là l’œuvre d’un loup… en me demandant quand même où avait pu aller le veau disparu… ».

Aussitôt, il alerte les vétérinaires, la gendarmerie et la Fédération départementale des chasseurs, laquelle le renvoie sur l’Office national de la chasse et de la faune sauvage (ONCFS). Ce sont ses agents qui lui montrent que la trachée a été sectionnée nette, ainsi que l’incision de la peau et celle au niveau des jointures qui ne prêtent à aucune confusion : c’est là l’œuvre d’hommes et non d’animaux.

Et cette tuerie a eu lieu dans la nuit du dimanche au lundi…

Dépité

« Mes vétérinaires m’ont confirmé eux aussi que c’était de ce côté là qu’il fallait chercher », poursuit, écœuré, l’éleveur. « Ils ont coupé grossièrement les cuisses arrière, et le reste a été mangé par charognards ». Quant à l’autre veau, aucune trace.

« Je suis dépité. Franchement, savoir que ce sont des gens qui ont commis cette barbarie… ». Savoir aussi qu’ils peuvent sévir ailleurs…

L’éleveur est révolté, indigné. « C’est inacceptable ! ». D’autant plus que le stress généré par l’attaque a provoqué la mort, le mardi, des deux veaux qui étaient mal en point la veille. Morts par septicémie !

« Depuis, je me pose plein de questions… Je ne parviens plus à dormir », livre l’éleveur qui oscille entre colère et abattement.

Bien entendu, une plainte a aussitôt été déposée auprès de la gendarmerie. Bien entendu, un dossier a été ouvert auprès de son assureur. Les dégâts sont bien là : « des dégâts physiques et d’autres d’ordre moral. J’ai perdu cinq veaux au total. J’ai cinq mères sans veaux… ».

Alerter !

L’éleveur n’en décolère pas. « On a du mal à gagner notre vie nous autres agriculteurs ! Et si nous subissons en plus des vols d'animaux... ».

Depuis, en échangeant avec d'autres agriculteurs, « je m'aperçois que je ne suis pas le seul dans ce cas ».

Cet agriculteur souhaite donc par notre biais délivrer le message suivant : « si cela se produit, il est important de porter plainte afin qu'un jour ces délits graves soient punis ».

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