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Négociants en bestiaux

A l'échelle de la Bourgogne

Les syndicats des commerçants en bestiaux de Saône-et-Loire et de Côte-d’Or ont donné naissance au Syndicat des commerçants en bestiaux de Bourgogne (71, 21, 89). A l’occasion de leur assemblée générale constitutive, les négociants bourguignons ont réaffirmé leurs positions sur le sanitaire et l’export.
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Le Syndicat des commerçants en bestiaux de Saône-et-Loire est devenu le Syndicat des commerçants en bestiaux de Bourgogne en intégrant les commerçants de Côte-d’Or et de l’Yonne. Le Syndicat de Côte-d’Or avait effet décidé de se dissoudre pour adhérer à la structure saône-et-loirienne laquelle prenait ainsi un statut pluri-départemental. Réunis en assemblée générale à Moroges, les adhérents ont procédé à la modification des statuts et au changement de nom. Les élections internes ont porté Paul Pacaud - jusqu’alors président départemental - à la présidence du nouveau Syndicat des commerçants en bestiaux de Bourgogne.

Représentativité indispensable


La nouvelle structure compte une vingtaine d’adhérents professionnels du bétail avec, parmi eux, les principales entreprises qui interviennent en Saône-et-Loire et dans les départements limitrophes. Le négoce privé représente environ 60 % du commerce d’animaux en France et la Bourgogne compte encore environ soixante-dix entreprises sur son sol. Pour la Fédération française du commerce de bestiaux (FFCB), l’objectif est de faire adhérer 50 % des négociants aux syndicats de commerçants. « Le travail national pour défendre les intérêts du commerce privé profite à tous, adhérent ou non », faisait valoir le directeur de la FFCB, Sylvain Bleubar, lors de son intervention à Moroges. La structuration syndicale est indispensable pour assurer la représentativité auprès des instances nationales et entretenir la convention entre la FFCB et Elvéa France (éleveurs et acheteurs associés).
Outre Sylvain Bleubar, étaient présents aussi Fabien Cassard, président des commerçants de Franche-Comté, Pascal Fournier, jusqu’alors président des commerçants de Côte-d’Or, Robert Corneloup, président de la Fédération Bourgogne des commerçants en bestiaux, Jean-Michel Morel, président d’Elvéa 71-58 ou encore Michel Dupré, responsable du service Elevage à la chambre d’agriculture.

FCO et IBR : des souhaits


Outre l’évolution statutaire énoncée plus haut, les commerçants ont abordé lors de leur assemblée générale les sujets de préoccupation du moment en lien avec les marchés de la viande. Concernant la FCO, les commerçants se sont dits favorables à « une vaccination générale pour que la maladie soit éradiquée au plus vite », rapporte Paul Pacaud. Pour l’IBR, le Syndicat des commerçants en bestiaux est « favorable à un prolongement de six mois de la dispense de prise de sang avant le départ en ferme des animaux. Le temps nécessaire pour qu’un maximum d’éleveurs puissent se faire qualifier "Indemnes d’IBR". Cela permettrait de simplifier les flux et d’éviter de nombreux problèmes de transport », estiment les négociants. La demande a été faite en accord avec la filière et soumise aux GDS, précise Paul Pacaud.

Privilégier le marché italien


Les commerçants en bestiaux tiennent également à défendre le marché italien qui a connu une légère reprise en 2016. « Un marché régulier et porteur que nous devons privilégier », analyse le représentant des négociants qui rappelle que ce débouché représente entre 70 et 80 % de l’export. « Après la mise aux normes des années passées et une restructuration des ateliers, les entreprises italiennes qui ont résisté font de gros volumes et ne peuvent que progresser », estime Paul Pacaud. « Nous devons continuer à leur réserver nos animaux maigres : les broutards de 300 à 470 kg vif. Ils sont demandeurs », argumente le président qui redoute une tentation de développer l’engraissement de broutards en France. Une production qu’il juge « peu rentable ici », du fait d’une consommation de viande de jeunes bovins assez marginale en France. Les commerçants craignent également une désorganisation de la filière avec une perte de parts de marché en Italie doublée d’un risque de perturber le marché de la viande de vaches en France, analyse toujours Paul Pacaud.



Italie

Vers une filière broutards vaccinés


Sur le marché italien, du fait d’une probable remise en cause de l’usage des antibiotiques, la demande italienne pourrait s’orienter vers des animaux vaccinés contre les maladies respiratoires, expliquait le président d’Elvéa 71-58, Jean-Michel Morel. C’est pour cette raison, qu’Elvéa France planche actuellement sur un protocole de vaccination répondant à de nouvelles exigences de la clientèle italienne, informait ce dernier.





Passeports
La dématérialisation se profile…


Intervenant devant les commerçants en bestiaux du syndicat de Bourgogne, Michel Dupré, responsable EDE à la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire, évoquait la future dématérialisation des documents d’identification des animaux. « Il a notamment expliqué que l’actuel passeport existera désormais sous forme virtuelle et que l’électronisation des boucles est en ce sens indispensable », rapporte Paul Pacaud. Cette perspective soulève la question délicate du financement de ce nouveau mode d’identification électronique. « La filière n’est pas trop favorable à le financer seule elle-même et elle s’interroge sur les possibles risques vis-à-vis d’attaques informatiques », rapporte le président des commerçants en bestiaux.