67e assemblée générale de la FDSEA 71
A l’heure de la conclusion
La dernière table ronde de l'assemblée était l'occasion de donner la parole à David Bichet, président des JA, à Christian Decerle, président de la chambre d'agriculture, à Yves Bonnot, président de la FDSEA, à Robert Verger, représentant de la FNSEA, puis à Arnaud Montebourg, président du conseil général.
David Bichet, Jeunes agriculteurs
Alertant chaque sur l’hémorragie des actifs agricoles connu au cours des dix dernières années, le président des JA 71 s’alertait de la baisse enregistrée depuis plusieurs années sur l’installation : « un métier qui ne se renouvelle pas est un métier qui se meurt ».
Dès lors, la réflexion "L’avenir en confiance" invite chacun « à repenser notre modèle agricole, à tout remettre à plat sans aucun a priori de quelque sorte ». Pour David Bichet, une question phare se dégage, celle de la transmission et de la transmissibilité des exploitations. « Nous devons travailler sur ce sujet et ne pas avoir peur de nous poser les vraies questions autour des cessions-reprises, de leur montant… ».
Autre sujet abordé par le président des Jeunes, « le coût de production qui doit être à la base de toute contractualisation », mais aussi « l’environnement » qui « n’est pas un ennemi. En la matière, nous devons apprendre à communiquer pour expliquer ce que nous faisons de bien et passer des messages clairs à la société, mais il appartient à cette dernière d’avoir des attentes cohérentes ».
Christian Decerle, chambre d’agriculture
« Avec l’Afdi, nous faisons un constat partagé : avec à coup sûr de moins en moins de terres arables, possiblement de moins en moins d’eau et sûrement de moins en moins d’intrants, il faudra nourrir à l’avenir de plus en plus de monde ». Pour Christian Decerle, président de la chambre d’agriculture, « ce constat engage le crédit de ceux qui s’expriment en public ! ».
La démarche "L’avenir en confiance" - lancée le 6 janvier dernier à Chalon-sur-Saône - se veut une réponse collective à cette problématique, « alors que la France, que notre département ne sont pas dépourvus de nombreux atouts ». Alors « pourquoi notre pays est-il en train de perdre son statut de leader au détriment de nombre d’autres pays ? », interrogeait le président de la chambre, faisant une allusion aux enseignements tirés d’un récent séjour en Allemagne.
« Ici, on affaiblit notre filière porcine, notre filière laitière, la filière avicole aussi… Il nous faut reconquérir de façon volontariste des positions. Il nous faut dire haut et fort ce que nous voulons pour la Saône-et-Loire agricole ! ». Bref, pour Christian Decerle, « on ne peut pas applaudir à des meetings en faveur de politiques de relocalisation et s’opposer - pour son confort personnel - au poulailler Label à Vérosvres, à la porcherie de Reclesne ou de Verdun, là encore à un projet de canardière… ».
Alors quand une société laisse diffuser des inepties aussi flagrantes et insultantes pour le monde agricole que "La mort est dans le pré", le président de la chambre ne peut s’empêcher de sortir de ses gonds : « non ! C’est la vie qui est dans le pré ! Il faut arrêter de dire n’importe quoi ! ».
Robert Verger, FNSEA
Le viticulteur du Beaujolais est indéniablement un paysan au sens premier et noble du terme. Ses propos sont empreints d’humanisme et de simplicité et cela fait du bien à entendre.
Pour lui, alors qu’il « faut inscrire notre agriculture dans une dynamique durable », « cela impose d’avoir une lisibilité sur l’avenir ». En cela, il saluait les propos de David Bichet, « y voir clair dans les différentes filières économiques impose aussi de connaître et de maîtriser ses coûts de production ». Et de mettre en avant les importantes avancées arrachées par la FNSEA auprès des pouvoirs publics dans le dossier de la main-d’œuvre occasionnelle, avant de demander aux pouvoirs publics d’aller plus loin encore, pour la main-d’œuvre permanente, avec la TVA anti-délocalisation.
Yves Bonnot, FDSEA 71
« L’avenir a de l’espoir devant elle », mettait en avant Yves Bonnot. Pour lui, la profession doit « retrouver l’opportunité de se redonner de vraies marges de manœuvre pour avancer, pour remettre en confiance les agriculteurs de notre département ». C’est là toute l’ambition de la démarche engagée autour du Projet agricole départemental avec la réflexion "L’avenir en confiance". L’objectif est donc bien de « redonner du sens au métier », de parvenir « à remarier agriculture et environnement ». Une nécessité quand on sait que l’emploi agricole et l’emploi périphérique représentent rien moins que 17 % de l’emploi en France et plus encore en Saône-et-Loire.
Arnaud Montebourg, conseil général
« La Saône-et-Loire dispose de forces considérables et il convient de nous remettre en mouvement », observait Arnaud Montebourg, président du conseil général, faisant allusion aux coupes de crédit alloués qui ont permis de mettre fin au saupoudrage et qui permettent désormais de dégager des marges réelles d’action pour une politique volontariste, « destinée à préparer demain ».
« Ces priorités, nous allons les redéfinir ensemble et orienter, par voie de conséquence, nos investissements », poursuivait le président du conseil général, refusant que Palmidor ne soit contraint demain à s’approvisionner, voire à se délocaliser, en Pays de Loire ou ailleurs. « Ensemble, il faut reprendre la marché vers l’investissement. Nous avons beaucoup de choses à faire ensemble ».
Alertant chaque sur l’hémorragie des actifs agricoles connu au cours des dix dernières années, le président des JA 71 s’alertait de la baisse enregistrée depuis plusieurs années sur l’installation : « un métier qui ne se renouvelle pas est un métier qui se meurt ».
Dès lors, la réflexion "L’avenir en confiance" invite chacun « à repenser notre modèle agricole, à tout remettre à plat sans aucun a priori de quelque sorte ». Pour David Bichet, une question phare se dégage, celle de la transmission et de la transmissibilité des exploitations. « Nous devons travailler sur ce sujet et ne pas avoir peur de nous poser les vraies questions autour des cessions-reprises, de leur montant… ».
Autre sujet abordé par le président des Jeunes, « le coût de production qui doit être à la base de toute contractualisation », mais aussi « l’environnement » qui « n’est pas un ennemi. En la matière, nous devons apprendre à communiquer pour expliquer ce que nous faisons de bien et passer des messages clairs à la société, mais il appartient à cette dernière d’avoir des attentes cohérentes ».
Christian Decerle, chambre d’agriculture
« Avec l’Afdi, nous faisons un constat partagé : avec à coup sûr de moins en moins de terres arables, possiblement de moins en moins d’eau et sûrement de moins en moins d’intrants, il faudra nourrir à l’avenir de plus en plus de monde ». Pour Christian Decerle, président de la chambre d’agriculture, « ce constat engage le crédit de ceux qui s’expriment en public ! ».
La démarche "L’avenir en confiance" - lancée le 6 janvier dernier à Chalon-sur-Saône - se veut une réponse collective à cette problématique, « alors que la France, que notre département ne sont pas dépourvus de nombreux atouts ». Alors « pourquoi notre pays est-il en train de perdre son statut de leader au détriment de nombre d’autres pays ? », interrogeait le président de la chambre, faisant une allusion aux enseignements tirés d’un récent séjour en Allemagne.
« Ici, on affaiblit notre filière porcine, notre filière laitière, la filière avicole aussi… Il nous faut reconquérir de façon volontariste des positions. Il nous faut dire haut et fort ce que nous voulons pour la Saône-et-Loire agricole ! ». Bref, pour Christian Decerle, « on ne peut pas applaudir à des meetings en faveur de politiques de relocalisation et s’opposer - pour son confort personnel - au poulailler Label à Vérosvres, à la porcherie de Reclesne ou de Verdun, là encore à un projet de canardière… ».
Alors quand une société laisse diffuser des inepties aussi flagrantes et insultantes pour le monde agricole que "La mort est dans le pré", le président de la chambre ne peut s’empêcher de sortir de ses gonds : « non ! C’est la vie qui est dans le pré ! Il faut arrêter de dire n’importe quoi ! ».
Robert Verger, FNSEA
Le viticulteur du Beaujolais est indéniablement un paysan au sens premier et noble du terme. Ses propos sont empreints d’humanisme et de simplicité et cela fait du bien à entendre.
Pour lui, alors qu’il « faut inscrire notre agriculture dans une dynamique durable », « cela impose d’avoir une lisibilité sur l’avenir ». En cela, il saluait les propos de David Bichet, « y voir clair dans les différentes filières économiques impose aussi de connaître et de maîtriser ses coûts de production ». Et de mettre en avant les importantes avancées arrachées par la FNSEA auprès des pouvoirs publics dans le dossier de la main-d’œuvre occasionnelle, avant de demander aux pouvoirs publics d’aller plus loin encore, pour la main-d’œuvre permanente, avec la TVA anti-délocalisation.
Yves Bonnot, FDSEA 71
« L’avenir a de l’espoir devant elle », mettait en avant Yves Bonnot. Pour lui, la profession doit « retrouver l’opportunité de se redonner de vraies marges de manœuvre pour avancer, pour remettre en confiance les agriculteurs de notre département ». C’est là toute l’ambition de la démarche engagée autour du Projet agricole départemental avec la réflexion "L’avenir en confiance". L’objectif est donc bien de « redonner du sens au métier », de parvenir « à remarier agriculture et environnement ». Une nécessité quand on sait que l’emploi agricole et l’emploi périphérique représentent rien moins que 17 % de l’emploi en France et plus encore en Saône-et-Loire.
Arnaud Montebourg, conseil général
« La Saône-et-Loire dispose de forces considérables et il convient de nous remettre en mouvement », observait Arnaud Montebourg, président du conseil général, faisant allusion aux coupes de crédit alloués qui ont permis de mettre fin au saupoudrage et qui permettent désormais de dégager des marges réelles d’action pour une politique volontariste, « destinée à préparer demain ».
« Ces priorités, nous allons les redéfinir ensemble et orienter, par voie de conséquence, nos investissements », poursuivait le président du conseil général, refusant que Palmidor ne soit contraint demain à s’approvisionner, voire à se délocaliser, en Pays de Loire ou ailleurs. « Ensemble, il faut reprendre la marché vers l’investissement. Nous avons beaucoup de choses à faire ensemble ».