A l'heure des nouvelles technologies
Une bascule dans chaque élevage !
C’est pour répondre à une demande montante d’éleveurs désireux de s’équiper de bascules et de matériels de contention qu’Alsoni a décidé d’organiser cette exposition. Des éleveurs « de plus en plus seuls sur leur ferme et qui ont besoin de contention pour manipuler, traiter les animaux ; de bascules pour les peser pour la vente et pour mesurer les performances », expliquait Jacques Bonnot d’Alsoni. « Il devrait y avoir une bascule dans chaque élevage », poursuivait le technicien. Même les adhérents au contrôle de performances Alsoni commencent à s’équiper de leur propre bascule pour réaliser eux-mêmes les pesées officielles des animaux dans le cadre du protocole "Pesée éleveur" d’Alsoni, révélait-il, lui qui y voit un service avantageux à plus d’un titre pour les adhérents du contrôle de performances. Les pesées sont ainsi moins contraignantes et plus régulières et elles ne mobilisent plus de technicien. Les données sont transmises automatiquement de la bascule agréée vers Alsoni. Environ cent-vingt élevages ont ainsi adopté la "Pesée éleveur" en Saône-et-Loire et leur nombre augmente sans cesse, signalait Sophie Deschaumes d’Alsoni (1).
Bientôt l’identification électronique
L’autre enjeu de ce mini salon résidait dans la présentation de puces d’identification électronique et de lecteurs de puces. Clairement, la généralisation de l’identification électronique était volontairement abordée. A l’heure où l’on évoque la dématérialisation des passeports à l’horizon 2019, le bouclage électronique des animaux s’annonce de plus en plus imminent. Certains éleveurs ont franchi le pas pour alléger leur charge de travail. Alsoni dispose pour sa part déjà d’un camion de pesée équipé pour la lecture de boucles électroniques. Les boucles électroniques sont d’ailleurs indispensables dans le protocole d’auto-pesée développé par Bovins croissance (lire encadré ci-dessous). Le 13 avril, les responsables d’Alsoni ont voulu « présenter l’identification électronique et ce que l’on peut en faire ». Objectif assumé : « faire réagir ! ».
(1) Fruit de la fusion entre les trois Bovins croissance de Saône-et-Loire, de la Nièvre et de l’Allier, Alsoni Conseil élevage totalise environ un millier d’adhérents dans les trois départements, dont 480 en Saône-et-Loire.
Auto-pesée
Les veaux se pèsent désormais tout seuls !
Le réseau national Bovins croissance a mis au point un protocole d’auto-pesée des animaux. Grâce à ce dispositif, les veaux se font peser eux-mêmes au pré, sans intervention humaine. L’auto-pesée fonctionne un peu comme un robot de traite. Elle n’est possible que pour des animaux complémentés au pré avec un nourrisseur. La pesée est déclenchée à chaque fois que l’animal se rend au nourrisseur. Pour ressortir, le jeune bovin muni d’une boucle électronique, est obligé de passer par une bascule. Le système de pesée électronique est équipé d’un lecteur de puce qui permet d’identifier l’animal. Les données de pesées sont envoyées directement par antenne à Alsoni. Ce nouveau dispositif évite à l’éleveur de devoir rentrer ses animaux en bâtiment le jour de la pesée. Tout comme la pesée-éleveur, ce protocole proposé par Alsoni s’inscrit dans « la volonté que l’acte de pesée ne soit plus du tout une contrainte pour l’éleveur », explique Jacques Bonnot. L’auto-pesée est aujourd’hui utilisée en routine dans un élevage du sud de la Saône-et-Loire.
Michel Duprés, Chambre d’agriculture Opter pour les boucles électroniques officielles
Présent à cette exposition, Michel Duprés, responsable du service élevage à la Chambre d'Agriculture, tenait à alerter les éleveurs sur les boucles électroniques : « de nombreux fabricants de matériels proposent aujourd'hui des dispositifs de pesée, de distribution de l'aliment ou de traite qui reconnaissent les bovins grâce à des boucles électroniques ou des colliers. Mais trop souvent nous voyons des éleveurs qui se font véritablement "avoir" quand ils investissent car ils ne pensent pas à opter pour des boucles officielles, disponibles auprès des EDE depuis 2005. Comparativement, alors que les boucles ou les colliers d'identification électroniques non officiels coûtent souvent plus de 50 euros HT par repère, le couple de boucles de naissance officielles pour identifier le veau une fois pour toute coûte actuellement 2,47 ou 2,56 euros HT en fonction de la technologie FDX ou HDX utilisée. De plus ce prix est appelé à baisser dans les années à venir avec la généralisation du dispositif (HDX). En cas de perte, l'éleveur dispose de boucles électroniques provisoires le temps que les boucles à l'identique arrivent par courrier (72 heures). Améliorer ses conditions de travail grâce aux dispositifs qui utilisent des boucles électroniques c'est bien, mais avant de signer, vérifiez que la solution proposée est compatible avec les boucles électroniques officielles (nous avons un jeu de boucles test à la Chambre que nous pouvons prêter). Et n'hésitez pas à vous rapprocher de la Chambre d'Agriculture ou de votre conseiller ALSONI (bovin croissance) ou ACSEL (contrôle laitier) afin de vous assurer que vos choix technologiques sont économes et pérennes ! ».