A l’Hôpital-le-Mercier, Alexandre Carré fait en sorte de « profiter au maximum de l’herbe quand elle pousse ! »
Sur ses prairies séchantes du bord de Loire, Alexandre Carré s’apprête à entamer une troisième saison de pâturage tournant pour ses vaches allaitantes. En 2018, cette conduite lui a permis de vendre plus vite ses broutards et de constituer des stocks supplémentaires qui lui ont été bien utiles cet hiver.

Alexandre Carré exploite 146 hectares pour partie en bord de Loire à L’Hôpital-le-Mercier et Saint-Yan. De formation agricole mais hors cadre familial, Alexandre a d’abord été chauffeur routier avant de pouvoir s’installer en Gaec en 2009. Mais ces premières années ont été ponctuées de nombreuses « galères », confie le jeune éleveur qui s’est finalement installé à nouveau en 2016 sur un nouveau siège d’exploitation, amputé de 17 hectares cette année !
Aujourd’hui, Alexandre élève un troupeau de 90 limousines dont la moitié passe l’hiver dehors et l’autre sous une stabulation raclée avec aire d’exercice extérieure. La plupart des animaux sont vendus maigres exceptées quelques réformes engraissées en fonction des cours. 32 hectares sont consacrés aux cultures de céréales et dix hectares à du maïs ensilage. C’est cette parcelle de maïs en monoculture qui accueille la moitié des vaches suitées en hiver. Le sol sableux et filtrant le permet.
En reprenant ses nouvelles terres, Alexandre a eu envie d’optimiser ses surfaces, de sorte à rentabiliser au mieux les fermages donc l’herbe et ainsi limiter les coûts en aliment. « Ici, c’est super séchant. Il faut faire du stock de bonne heure », présente le jeune éleveur.
C’est avec la Chambre d’agriculture, en suivant une formation sur l’herbe, qu’Alexandre s’est lancé dans le pâturage tournant en 2017. Il a choisi une parcelle de 12 hectares qu’il a redécoupée en s’aidant du plan Pac pour obtenir sept paddocks de surface identique. Ces sept quartiers en forme de part de gâteau communiquent tous au centre de la parcelle avec un point d’eau alimenté par la nappe phréatique de la Loire voisine.
Gestion fine de la pousse de l’herbe
La première année, un lot de 25 vaches suitées de leurs veaux – les plus lourds nés en septembre-octobre – ainsi qu’un taureau ont été conduits en pâturage tournant sur la parcelle. Les animaux y ont été introduits fin avril – quand il y a vraiment de l’herbe, précise Alexandre, d’abord dans les paddocks les plus sains, de sorte que les plus humides reçoivent le lot en dernier ou bien soient réservés à la fauche, explique-t-il. Près du point d’eau, les animaux ont accès à deux nourrisseurs à veaux et à du foin à volonté. L’éleveur distribue à ses broutards un mélange fermier (orge, maïs grain, tourteaux) qui lui revient à moins de 200 euros tonne. Les animaux séjournent 4 à 5 jours par paddocks. Si le fait de devoir changer les bêtes de paddocks ne pose finalement aucun problème, en revanche, Alexandre concède qu’il est difficile de gérer la pousse de l’herbe. « Quand cela pousse trop, je fais sauter un paddock que je récolte en enrubannage en même temps que mes prairies temporaires », explique l’éleveur. Le pâturage tournant est maintenu tant que l’herbe pousse. Un paddock doit attendre 21 jours avant de recevoir à nouveau les animaux. A la fin du printemps, les prairies jaunissent vite sur les sols sableux du Val de Loire. A partir de ce moment-là, Alexandre regroupe son lot d’animaux sur une parcelle « parking » où il affourage. La rotation peut reprendre dès que la pousse repart, en automne si le temps le permet.
Broutards vendus trois semaines plus tôt
Au printemps 2018, la parcelle de 12 hectares a reçu un lot de 22 vaches suitées en pâturage tournant. Grâce à cette conduite optimum de l’herbe de printemps, Alexandre estime avoir vendu ses broutards avec trois semaines à un mois d’avance. De plus, il a pu réaliser davantage de stocks de fourrages. Il a pu enrubanner du regain dans le premier paddock pâturé. A tel point qu’il devrait parvenir à passer l’hiver sans achat de fourrage ni de paille, estime-t-il et ce avec des vaches en état. Seule de la mélasse est donnée mélangée avec de la paille aux vaches et aux génisses, par sécurité. « S’il n’y avait pas eu la sécheresse, j’aurais pu vendre du foin », estime le jeune éleveur.
Ce printemps, Alexandre conduira trois lots d’animaux sur trois ilots en pâturage tournant. L’un d’eux accueillera des génisses de renouvellement ou des bêtes à l’engrais complémentées avec des céréales.
A l’Hôpital-le-Mercier, Alexandre Carré fait en sorte de « profiter au maximum de l’herbe quand elle pousse ! »

Alexandre Carré exploite 146 hectares pour partie en bord de Loire à L’Hôpital-le-Mercier et Saint-Yan. De formation agricole mais hors cadre familial, Alexandre a d’abord été chauffeur routier avant de pouvoir s’installer en Gaec en 2009. Mais ces premières années ont été ponctuées de nombreuses « galères », confie le jeune éleveur qui s’est finalement installé à nouveau en 2016 sur un nouveau siège d’exploitation, amputé de 17 hectares cette année !
Aujourd’hui, Alexandre élève un troupeau de 90 limousines dont la moitié passe l’hiver dehors et l’autre sous une stabulation raclée avec aire d’exercice extérieure. La plupart des animaux sont vendus maigres exceptées quelques réformes engraissées en fonction des cours. 32 hectares sont consacrés aux cultures de céréales et dix hectares à du maïs ensilage. C’est cette parcelle de maïs en monoculture qui accueille la moitié des vaches suitées en hiver. Le sol sableux et filtrant le permet.
En reprenant ses nouvelles terres, Alexandre a eu envie d’optimiser ses surfaces, de sorte à rentabiliser au mieux les fermages donc l’herbe et ainsi limiter les coûts en aliment. « Ici, c’est super séchant. Il faut faire du stock de bonne heure », présente le jeune éleveur.
C’est avec la Chambre d’agriculture, en suivant une formation sur l’herbe, qu’Alexandre s’est lancé dans le pâturage tournant en 2017. Il a choisi une parcelle de 12 hectares qu’il a redécoupée en s’aidant du plan Pac pour obtenir sept paddocks de surface identique. Ces sept quartiers en forme de part de gâteau communiquent tous au centre de la parcelle avec un point d’eau alimenté par la nappe phréatique de la Loire voisine.
Gestion fine de la pousse de l’herbe
La première année, un lot de 25 vaches suitées de leurs veaux – les plus lourds nés en septembre-octobre – ainsi qu’un taureau ont été conduits en pâturage tournant sur la parcelle. Les animaux y ont été introduits fin avril – quand il y a vraiment de l’herbe, précise Alexandre, d’abord dans les paddocks les plus sains, de sorte que les plus humides reçoivent le lot en dernier ou bien soient réservés à la fauche, explique-t-il. Près du point d’eau, les animaux ont accès à deux nourrisseurs à veaux et à du foin à volonté. L’éleveur distribue à ses broutards un mélange fermier (orge, maïs grain, tourteaux) qui lui revient à moins de 200 euros tonne. Les animaux séjournent 4 à 5 jours par paddocks. Si le fait de devoir changer les bêtes de paddocks ne pose finalement aucun problème, en revanche, Alexandre concède qu’il est difficile de gérer la pousse de l’herbe. « Quand cela pousse trop, je fais sauter un paddock que je récolte en enrubannage en même temps que mes prairies temporaires », explique l’éleveur. Le pâturage tournant est maintenu tant que l’herbe pousse. Un paddock doit attendre 21 jours avant de recevoir à nouveau les animaux. A la fin du printemps, les prairies jaunissent vite sur les sols sableux du Val de Loire. A partir de ce moment-là, Alexandre regroupe son lot d’animaux sur une parcelle « parking » où il affourage. La rotation peut reprendre dès que la pousse repart, en automne si le temps le permet.
Broutards vendus trois semaines plus tôt
Au printemps 2018, la parcelle de 12 hectares a reçu un lot de 22 vaches suitées en pâturage tournant. Grâce à cette conduite optimum de l’herbe de printemps, Alexandre estime avoir vendu ses broutards avec trois semaines à un mois d’avance. De plus, il a pu réaliser davantage de stocks de fourrages. Il a pu enrubanner du regain dans le premier paddock pâturé. A tel point qu’il devrait parvenir à passer l’hiver sans achat de fourrage ni de paille, estime-t-il et ce avec des vaches en état. Seule de la mélasse est donnée mélangée avec de la paille aux vaches et aux génisses, par sécurité. « S’il n’y avait pas eu la sécheresse, j’aurais pu vendre du foin », estime le jeune éleveur.
Ce printemps, Alexandre conduira trois lots d’animaux sur trois ilots en pâturage tournant. L’un d’eux accueillera des génisses de renouvellement ou des bêtes à l’engrais complémentées avec des céréales.