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Ouverture des Etats généraux de l’alimentation

A l'ouverture des Etats généraux de l’alimentation, la FNSEA fait entendre sa voix

A l’ouverture de l’atelier 5 des Etats généraux, le 29 août, les représentants de la FNSEA ont décidé de s’adresser directement aux citoyens en distribuant des produits français, devant le ministère de l’agriculture pour rappeler le lien inexorable entre agriculteurs et consommateurs. La présidente de la FNSEA, Christiane Lambert, a tenu à rappeler ce que la FNSEA défendra : rééquilibrer les relations au sein de la filière et redonner de la valeur aux produits français et à leur qualité.

Par Publié par Cédric Michelin

Alors que l’atelier 5, "Rendre les prix d’achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les producteurs", s’est ouvert le 29 août au ministère de l’Agriculture, la FNSEA a fait le choix d’une manifestation positive en distribuant aux passants des produits français. « Nous comptons beaucoup sur ces Etats généraux », a réaffirmé Christiane Lambert, présidente de la FNSEA. L’organisation est en effet déterminée à faire avancer les choses, en partie grâce à ses représentants qui sont présents dans tous les ateliers, parfois à deux (dans sept ateliers) ou même à trois (dans cinq ateliers : "Développer les initiatives locales et créer des synergies" ; "conquérir de nouvelles parts de marchés à l’international" ; "Rendre les prix d’achat des produits agricoles plus rémunérateurs pour les agriculteurs" ; "Adapter la production agricole aux besoins des différents marchés" ; et "Améliorer les relations commerciales et contractuelles entre les producteurs, les transformateurs et les distributeurs"). La FNSEA n’a par ailleurs demandé aucune présidence d’atelier pour avoir la possibilité d’une « liberté de ton totale », ajoute Christiane Lambert. La nomination d’un coordonnateur, Olivier Allain, agriculteur et ancien président de FDSEA, est d’ailleurs un point positif : « c’est un interlocuteur supplémentaire qui s’y connait, une oreille que l’on va alimenter », estime la présidente de la FNSEA.   

En finir avec la guerre des prix

« Le maillon faible de la chaine alimentaire, c’est l’agriculteur », poursuit Christiane Lambert. Les conditions semblent cependant réunies pour que la situation s’améliore, car même les distributeurs reconnaissent aujourd’hui que la guerre des prix qu’ils se livrent conduit à une destruction de valeur pour l’ensemble de la filière, bien que les producteurs soient les premiers impactés. Il y a « un partenariat gagnant-gagnant à développer », insiste la présidente de la FNSEA, qui souhaite que ces Etats généraux soient enfin l’occasion de passer d’une relation d’adversaire à celle de partenaire. La contractualisation doit notamment être encouragée pour rassurer les producteurs et donner davantage de visibilité. Les exemples comme Ebly ou Pink Lady, qui ont associé les producteurs à la recherche pour mieux répondre aux attentes du marché, sont de bonnes initiatives. La stabilité nécessite également des organisations de producteurs plus puissantes. Cette visibilité est de plus indispensable pour investir et être en capacité de s’adapter au maximum aux attentes des consommateurs, particulièrement au niveau environnemental. Or, ces derniers sont d’ailleurs de plus en plus nombreux à accepter de payer un peu plus, pour une qualité supérieure. La récente affaire du fipronil dans les œufs ne fait que renforcer le besoin de traçabilité, traçabilité contraignante en France mais qui contribue à faire de l’Hexagone l’un des pays les plus sûrs au monde en matière d’alimentation. « Les agriculteurs français ne font pas n’importe quoi, et cette irréprochabilité a de la valeur », rappelle d’ailleurs Christiane Lambert. Les Etats généraux seront donc un moment crucial pour faire reconnaitre cette valeur à son juste prix.

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