A la MFR Pouilly-Liernais (21), un enseignement à la pointe de l'innovation pédagogique
L'efficacité de l'enseignement par l'alternance a été maintes fois démontrée, mais la réussite dans le temps des MFR s'explique aussi par un sens aigu de l'innovation pédagogique. Ces établissements innovent sans cesse au service des jeunes qu'ils accueillent et qu'ils forment, en s'attachant tout particulièrement à ne pas rater le coche des 4ème et 3ème, années charnières pour l'avenir d'un élève.

En matière de « réussite autrement », les MFR n'ont plus grand chose à prouver... Depuis des décennies qu'elles occcupent une place à part, mais reconnue, dans le paysage de l'enseignement agricole, elles ont largement gagné leurs galons de championnes de la pédagogie active. Tout a été dit sur l'originalité de la démarche d'apprentissage (l'alternance) ; sur la richesse d'une pédagogie qui allie la théorie, la pratique, les échanges ; sur l'accueil familial dans les établissements et la vie de groupe partagée par l'équipe enseignante (les moniteurs)... Tout ou presque, car il faut savoir aussi que, pour les parcours les plus difficiles, tout peut se jouer sur ces deux premières années d'entrée en MFR, la 4ème et la 3ème, souvent précédées d'années chamboule-tout au collège, dont un jeune adolescent en mal de repères peut ressortir pas mal tourneboulé, voir abîmé dans certains cas.
Pour beaucoup de parents désarmés, la MFR peut apparaître comme une bouée de sauvetage dans une mer familiale agitée. A la MFR de Pouilly-Liernais en Côte d'Or, le directeur André Planchenault évoque la nécessité « d'être très attentif à la bonne intégration des jeunes dans la stucture collective et dans leur environnement de vie et de travail ». Les pratiques pédagogiques et les programmes sont adaptés à cette volonté, d'autant que certains élèves n'ont pas encore atteint l'âge minumum de 14 ans, nécessaire à l'inscription dans un véritable parcours d'alternance.
Un maître-mot : la flexibilité
« Le fil conducteur c'est la flexibilité », témoigne Delphine Montoya, monitrice (enseignante), en évoquant les différents espaces conçus pour faciliter l'intégration des plus jeunes (espaces numérique, créatif, co-working, individuel...). Une façon « de solliciter les intelligences flexibles par l'autonomie et une meilleure appropriation de l'espace ». Une façon aussi d'apprendre à mieux se connaître en tissant des liens sociaux. Souvent en avance d'une innovation pédagogique, les MFR n'hésitent pas à expérimenter quelques aménagements au service du développement personnel des élèves, ce qui permet de solliciter leur créativité et de leur redonner confiance. Les 4ème et 3ème sont ainsi « mixées ». « Il s'agit d'apporter de la méthode, de faciliter l'entraide et la socialisation, tout en valorisant les compétences. Dans la phase de découverte, tous les champs professionnels sont couverts : informatique, boulangerie, vente, espaces verts, mécanique auto, orfèvrerie, lunetterie, coiffure, agriculture etc.) » insiste Delphine Montoya.
Pour les moins de 14 ans, pas de stages à proprement parler, mais une découverte des différents territoires des autres MFR de Côte d'Or, ponctuées de visites culturelles et sportives. La pédagogie n'est jamais loin et un travail de restitution matérialise et conceptualise cette ouverture à d'autres mondes et d'autres modes de vie et d'apprentissage.
Cette première approche de l'enseignement par l'alternance « se fait en douceur pour les 4/3, ce qui facilite ensuite l'orientation des plus jeunes, quand ils ont acquis une vision d'ensemble des possibilités qui leurs sont offertes. En 3ème ensuite », précise André Planchenault, « 95% des jeunes ont pu choisir leur orientation et surtout ils peuvent désormais se sentir aussi à l'aise sur le plan intellectuel que sur le plan du savoir-être ». Pour le directeur de la structure pas de doute « le vrai savoir-faire des MFR s'exprime pleinement dans ce cycle 4/3 ». Plus globalement « la logique d'accompagnement des MFR aide le jeune à construire son projet professionnel et son projet de vie, individuel et citoyen ».
Anne-Marie Klein
A la MFR Pouilly-Liernais (21), un enseignement à la pointe de l'innovation pédagogique

En matière de « réussite autrement », les MFR n'ont plus grand chose à prouver... Depuis des décennies qu'elles occcupent une place à part, mais reconnue, dans le paysage de l'enseignement agricole, elles ont largement gagné leurs galons de championnes de la pédagogie active. Tout a été dit sur l'originalité de la démarche d'apprentissage (l'alternance) ; sur la richesse d'une pédagogie qui allie la théorie, la pratique, les échanges ; sur l'accueil familial dans les établissements et la vie de groupe partagée par l'équipe enseignante (les moniteurs)... Tout ou presque, car il faut savoir aussi que, pour les parcours les plus difficiles, tout peut se jouer sur ces deux premières années d'entrée en MFR, la 4ème et la 3ème, souvent précédées d'années chamboule-tout au collège, dont un jeune adolescent en mal de repères peut ressortir pas mal tourneboulé, voir abîmé dans certains cas.
Pour beaucoup de parents désarmés, la MFR peut apparaître comme une bouée de sauvetage dans une mer familiale agitée. A la MFR de Pouilly-Liernais en Côte d'Or, le directeur André Planchenault évoque la nécessité « d'être très attentif à la bonne intégration des jeunes dans la stucture collective et dans leur environnement de vie et de travail ». Les pratiques pédagogiques et les programmes sont adaptés à cette volonté, d'autant que certains élèves n'ont pas encore atteint l'âge minumum de 14 ans, nécessaire à l'inscription dans un véritable parcours d'alternance.
Un maître-mot : la flexibilité
« Le fil conducteur c'est la flexibilité », témoigne Delphine Montoya, monitrice (enseignante), en évoquant les différents espaces conçus pour faciliter l'intégration des plus jeunes (espaces numérique, créatif, co-working, individuel...). Une façon « de solliciter les intelligences flexibles par l'autonomie et une meilleure appropriation de l'espace ». Une façon aussi d'apprendre à mieux se connaître en tissant des liens sociaux. Souvent en avance d'une innovation pédagogique, les MFR n'hésitent pas à expérimenter quelques aménagements au service du développement personnel des élèves, ce qui permet de solliciter leur créativité et de leur redonner confiance. Les 4ème et 3ème sont ainsi « mixées ». « Il s'agit d'apporter de la méthode, de faciliter l'entraide et la socialisation, tout en valorisant les compétences. Dans la phase de découverte, tous les champs professionnels sont couverts : informatique, boulangerie, vente, espaces verts, mécanique auto, orfèvrerie, lunetterie, coiffure, agriculture etc.) » insiste Delphine Montoya.
Pour les moins de 14 ans, pas de stages à proprement parler, mais une découverte des différents territoires des autres MFR de Côte d'Or, ponctuées de visites culturelles et sportives. La pédagogie n'est jamais loin et un travail de restitution matérialise et conceptualise cette ouverture à d'autres mondes et d'autres modes de vie et d'apprentissage.
Cette première approche de l'enseignement par l'alternance « se fait en douceur pour les 4/3, ce qui facilite ensuite l'orientation des plus jeunes, quand ils ont acquis une vision d'ensemble des possibilités qui leurs sont offertes. En 3ème ensuite », précise André Planchenault, « 95% des jeunes ont pu choisir leur orientation et surtout ils peuvent désormais se sentir aussi à l'aise sur le plan intellectuel que sur le plan du savoir-être ». Pour le directeur de la structure pas de doute « le vrai savoir-faire des MFR s'exprime pleinement dans ce cycle 4/3 ». Plus globalement « la logique d'accompagnement des MFR aide le jeune à construire son projet professionnel et son projet de vie, individuel et citoyen ».
Anne-Marie Klein