A la recherche de nouveaux éleveurs
Fort potentiel de développement
Parmi les orientations de travail 2016, la construction de nouveaux poulaillers reste la priorité du syndicat pour répondre à la demande croissante de planning de l’abattoir Ronsard. « Concrètement, quelques projets sont en cours, mais pas en nombre suffisant ». Il y a en effet un besoin de trois nouveaux bâtiments par an sur cinq ans, soit quinze bâtiments au total. Quant au planning, il convient de souligner que les mises en place 2015 ont été supérieures à celles de l’année précédente de +3,01 %, ce qui représente 448.723 volailles contre 435.602 en 2014. Des mises en place qui ne cessent de progresser depuis le creux de 2012. Pour ce qui est de l’âge moyen d’abattage, il est passé en douze mois de 83,87 jours à 83,97 jours. Alors que les mises en place lors du premier semestre demandées par l’abattoir Ronsard sont sensiblement identiques à celle de 2015, une importante progression aurait été souhaitée pour le second semestre.
Cependant, compte tenu de l’absence de nouveaux bâtiments pour la volaille fermière du Charolais, cela s’avère impossible. Par ailleurs, le syndicat a été sollicité pour des opérations de promotion - 25.000 volailles à chaque fois - échelonnées sur le second semestre 2016. Mais, en l’état actuel des choses, pas moyen d’y répondre positivement...
La qualité primée
Depuis 2015, on note la mise en place d’une prime qualité, soit 30 € pour 1.000 poulets, dont le but est d’augmenter la marge financière des éleveurs et de récompenser ceux qui tirent le produit vers le haut. Quant à l’épisode Influenza aviaire, il incite les producteurs à redoubler de vigilance sur les mesures de bio-sécurité à appliquer aux élevages. Enfin, un hommage a été rendu à Philippe Doucet qui a œuvré depuis 1989 à la bonne marche des volailles fermières du Charolais.
Une production rentable
Rassemblant actuellement 33 éleveurs, le syndicat des volailles fermières du Charolais entend attirer de nouveaux adhérents, en production principale ou complémentaire. Alors qu’il y aurait des personnes intéressées du côté La Clayette en diversification, Jean-Jacques Minjollet insistait sur le fait d’un fort potentiel de développement à raison de 4.000 mises en place par bâtiment. Et lorsque l’on sait que ce potentiel concernerait 15 bâtiments, il y aurait 200.000 mises en place supplémentaires par an. Alors qu’il y a une aide filière de 10.000 € par bâtiment (5.000 € à la création et 1.000 € par an pendant cinq ans) avec un financement réparti entre le fabricant d’aliments (3.000 €), l’abattoir Ronsard Bresse (3.000 €) et le syndicat (4.000 €), cette production est intéressante pour sa rentabilité puisque le résultat net est d’environ 6.000 €.