A quand les VCI ?
point sur l’exercice 2011/12 lors de son assemblée générale. Au vu de
2012, le millésime 2011 fait regretter la non mise en place des VCI. Les
orientations de la coopérative étaient débattues. Poursuivant ses
efforts en matière de commercialisation bouteilles, celle-ci a désormais
recours à un spécialiste de la grande distribution française, en lieu et place de l’activité commerciale du GIE Vincent de Vignaud, arrêtée.
« Pas de fatalisme »
« Heureusement », côté commercialisation, la cave n’a pas eu à pâtir de la morosité mondiale. La clientèle particulière –« la plus représentative »– n’a perdu que 1 % (4.000 cols) en terme de ventes. Mais les autres canaux de distribution sont tout de même en baisse : -6 % pour le caveau, -16 % sur la restauration, -15 % avec les grossistes et « surtout », -40 % du GIE Vincent de Vignaud par rapport à l’exercice précédent (65.000 cols).
« Pas de fatalisme », mais plutôt les effets de la crise et le temps nécessaire pour que les actions décidées par le conseil d’administration se mettent en place. En effet, la coopérative a décidé « d’arrêter sa participation au service commercial du GIE Vincent de Vignaud ». Deux entitées sur quatre « étant en partance », le GIE est arrêté « totalement » depuis le 31 décembre 2012. Restent les activités Qualité et informatique.
Réorientations en chaine
« Mais cela ne s’est pas fait sans trouver une solution de rechange », précisait le président. Et cette solution de rechange a été trouvée par la signature d’un partenariat avec un grossiste, « spécialiste de la Grande distribution française » qui aura « l’exclusivité sur ce marché, pour toute l’année 2013, le temps qu’il prouve ce dont il est capable », rajoutait prudent Jean Juillard-Pinsard. Ce grossiste aura aussi un mandat pour travailler l’export et notamment les pays asiatiques. « D’autres agents sont en cours de "recrutement" » par la cave. L’occasion aussi de renforcer le « suivi » commercial des clients et de proposer des « documentations dignes de ce nom » sur les vins.
« Tout ce travail devrait nous permettre d’augmenter nos ventes, en GD, à l’export, et plus globalement dans les catégories des clients professionnels », concluait le président, sans toutefois tourner le dos « à la clientèle particulière, celle qui a la valeur ajoutée la plus forte ». De nouvelles gammes de vins « plus rémunératrices » devraient donc voir le jour permettant ainsi « d’augmenter le volume vendu conditionné » pour aussi « baisser les charges » à l’hectolitre. Des économies en vue de construire à terme un bâtiment de réception de vendanges.
Une année de taille internationale
La directrice de la Fédération Bourgogne Jura, Marie-Odile Sorlier présentait les dernières informations des caves coopératives. Après l’année internationale de la coopération en 2012 (ONU), le « succès est mitigé » en terme de communication. Plus important, Coop de France soutient que certaines dispositions du code du commerce s'appliquent aux relations coopératives coopérateurs. « L’instance nationale des caves coopératives (CCVF) s’insurge contre cette approche : il n’y a pas de relation commerciale entre un coopérateur et sa coopérative », réaffirmait avec force Marie-Odile Sorlier, qui mentionnait les paroles de son ancien président Gérard Maître : « la coopérative est le prolongement des exploitations ». En décembre dernier, Michel Barraud, président des Vignerons des terres secrètes, a été élu à la présidence de la FCCBJ.
Côté fiscalité, auparavant les indemnités d'assurance étaient comptabilisées l'année de leur versement, alors qu’avec l’aide du député Thomas Thévenoud, la loi de finances rectificative du 29 décembre 2012 prévoit (en son article 27) le report des indemnités sur l’exercice où la perte est constatée. Des doutes subsistent en revanche sur les allégements de charges sociales sur les salaires ne dépassant pas 2,5 fois le Smic, prévus par le Gouvernement, puisque ces sommes seraient déduites de l'impôt sur les sociétés. Or, les coopératives en sont exonérées. Les coopératives entendent néanmoins en bénéficier dans le futur. Enfin, sur le foncier, la Fédération a rencontré le Conseil supérieur du Notariat pour établir et diffuser auprès de lui, une fiche rappelant le fonctionnement des coopératives et les enjeux fonciers pour les coopératives ainsi que le rôle des notaires dans les successions et processus de fusions. La région est également mobilisée sur les formations, veut voir aboutir les VCI, met la pression sur les pouvoirs publics pour faire avancer les recherches sur les maladies du bois. La Fédération régionale a également un lancement coordonné de l’appellation coteaux bourguignons ou encore organisé le congrès national à Chalon-sur-Saône et dans le Mâconnais.