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Pression phytosanitaire

« Ça tiendra à peu de choses »

C’est peu dire que cette année est compliquée en matière de pression
phytosanitaire. À 60-70 jours des vendanges, toute la viticulture de
Saône-et-Loire espère voir enfin l’été chaud et sec (sans la grêle) s’installer
durablement.
Par Publié par Cédric Michelin
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Car jusque là, les épisodes pluvieux accompagnés de chaleurs croissante n’ont fait que développer le mildiou. « On en est déjà aux 6e ou 7e passage. On va battre des records car il reste encore au moins trois traitements mildiou », résume Benjamin Alban, conseiller viticole à la chambre d’agriculture. Depuis le début de l’année, la pression est forte « mais semble globalement maîtrisée », rassure le service Vigne & Vin. Il faut dire que les viticulteurs ne jouent pas cette année à faire des impasses. D'ailleurs, la moindre fenêtre de tire est exploitée pour pulvériser à une cadence moyenne de 6 à 7 jours. Ça siffle le week-end et tôt le matin. Reste que malgré tout, certains secteurs sensibles –notamment le beaujolais et sa culture en gobelet– voient les taches apparaître sur les grappes. Pas le reste de la Saône-et-Loire heureusement. En revanche, « plus personne n’est épargné par le mildiou sur feuilles », ni en Saône-et-Loire, ni dans le Beaujolais, ni en Côte-d’Or semble-t-il.
« On n'a presque plus peur de l’oïdium maintenant ». Les modèles prévisionnels du service Vigne & Vin avaient beau l’avoir annoncé, « c’est très moche car le risque va de fort à très fort, voire exceptionnel », par sa précocité déjà. L’oïdium est en effet en train de lâcher avec d’ores-et-déjà des symptômes alors que la vigne n’est qu’aux stades fermeture de la grappe/début baie. « C’est très inquiétant et pour la quantité et pour la quantité ». Les chardonnays sont particulièrement sensibles. Moins les gamays et peu les pinots. Le beaujolais s’en sort mieux cette fois ci. « On est à un moment charnière ».
Avec la coulure compromettant déjà les rendements, les pertes de récolte pourraient faire du millésime 2012 une année référence… dans le mauvais sens du terme. « Ça tiendra à peu de choses », conclut Benjamin Alban.