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Joël Bouillot à Vitry-en-Charollais

A Vitry-en-Charollais, Joël Bouillot a connu un épisode de BVD dans son cheptel

En 2014-2015, Joël Bouillot a brutalement découvert que son troupeau était contaminé par la BVD. Accompagné par son vétérinaire et le GDS 71, l’éleveur charolais s’est immédiatement lancé dans un plan d’assainissement pour endiguer les problèmes sur son élevage. Aujourd’hui, les conséquences sanitaires de la BVD ne sont plus qu’un mauvais souvenir.

A Vitry-en-Charollais, Joël Bouillot a connu un épisode de BVD dans son cheptel

Joël Bouillot est à la tête d’une exploitation charolaise de 65 vêlages à Vitry-en-Charollais. Ce passionné d’élevage, délégué au GDS, a vu son cheptel frappé par la BVD durant la campagne 2014-2015. La situation avait commencé à se dégrader deux ans plus tôt. Problèmes de gros nombrils, problèmes respiratoires… L’éleveur avait vu ses pertes augmenter en 2012-2013 pour atteindre 8,6% de mortalité des veaux en 2013-2014. En parallèle, des soucis de fécondité et de gestation étaient apparus sur les vaches. Déjà à l’époque, son vétérinaire lui avait suggéré de vacciner ses reproductrices contre la BVD…

Le phénomène a empiré dans l’hiver 2014-2015 lorsqu’un veau du mois de novembre s’est mis à dépérir après avoir fait une pneumonie. Mort en janvier, son autopsie a révélé « une rate énorme », rapporte Joël. D’autres veaux se sont mis à maigrir avec « un poil pas frais », des problèmes de nombril, des pneumonies... Une virologie a révélé que la mère du premier veau mort était positive au virus de la BVD.

17 veaux « IPI » à éliminer

Un plan d’assainissement a immédiatement été mis en place. Toutes les vaches et les génisses de renouvellement ont été vaccinées fin 2014. Des virologies ont été réalisées sur la trentaine de veaux déjà nés à cette période. Les résultats en fin d’hiver ont révélé que plus de 50% étaient « IPI » : Infectés Permanents Immunotolérants. Une situation grave que sont venus annoncer à Joël la technicienne et le directeur du GDS 71 ainsi que son vétérinaire. Une annonce dont l’éleveur se souviendra toute sa vie.

Si la vache positive à la BVD a pu être engraissée et conduite à l’abattoir, en revanche, les 17 veaux IPI - véritables bombes à virus - devaient être éliminés sans délai. Joël a tenté d’en sauver quatre en les isolant avec leurs mères. Mais en dépit de la nourriture ingérée, ils n’ont donné que des broutards rachitiques, informe l’éleveur.

Impact économique et moral

Pour un troupeau d’une soixantaine de vaches, l’élimination de 17 veaux représente une lourde perte. « L’équivalent de la moitié des ventes ! », fait remarquer Joël qui évalue le manque à gagner d’un broutard alourdi à environ 1.200 € et celui d’une broutarde à 900 €. A cela il faut ajouter les frais de nourriture des mères dont les veaux ont dû être éliminés et une augmentation globale des soins vétérinaires liée à la gestion de la maladie.

Malgré les aides du GDS, cette campagne aura été très compliquée, avoue l’éleveur. Et les effets se ressentent encore pendant les deux campagnes suivantes, ajoute-t-il. Outre l’impact économique, Joël souligne le surcroit de travail généré par l’assainissement du troupeau (manipulations, vaccination, prises de sang…). Et l’éleveur d’évoquer le préjudice moral. Sur ce point, le soutien de son vétérinaire et du GDS lui ont été bien utiles, reconnait-il. Car « pour un éleveur qui aime ses animaux, c’est en effet éprouvant de devoir éliminer des petits veaux qui ne demandent qu’à vivre ou de les voir dépérir », confie Joël.

Vaccination tous les ans

Désormais, Joël vaccine ses vaches et ses génisses tous les ans avant la mise au taureau. « En pratique, je vaccine après le vêlage », confie l’éleveur qui ne cache pas que cela induit une contrainte supplémentaire dans le travail hivernal.

Après avoir atteint 17,9% sur la campagne 2014-2015, le taux de mortalité des veaux est redescendu à 2,9% l’année suivante. Après deux campagnes aux alentours de 4%, ce taux de mortalité a même été nul en 2018-2019 ! Un bon chiffre que Joël tempère en évoquant des frais vétérinaires importants. Mais cette fois, ce n’est plus la BVD qui est en cause. Un problème de bâtiment serait à l’origine d’une recrudescence de grippes sur les petits veaux. Du coup, Joël est contraint de vacciner aussi contre cette maladie d’où des frais supplémentaires, confie-t-il. Mais au moins le problème de la BVD est-il réglé.

A Vitry-en-Charollais, Joël Bouillot a connu un épisode de BVD dans son cheptel

A Vitry-en-Charollais, Joël Bouillot a connu un épisode de BVD dans son cheptel

Joël Bouillot est à la tête d’une exploitation charolaise de 65 vêlages à Vitry-en-Charollais. Ce passionné d’élevage, délégué au GDS, a vu son cheptel frappé par la BVD durant la campagne 2014-2015. La situation avait commencé à se dégrader deux ans plus tôt. Problèmes de gros nombrils, problèmes respiratoires… L’éleveur avait vu ses pertes augmenter en 2012-2013 pour atteindre 8,6% de mortalité des veaux en 2013-2014. En parallèle, des soucis de fécondité et de gestation étaient apparus sur les vaches. Déjà à l’époque, son vétérinaire lui avait suggéré de vacciner ses reproductrices contre la BVD…

Le phénomène a empiré dans l’hiver 2014-2015 lorsqu’un veau du mois de novembre s’est mis à dépérir après avoir fait une pneumonie. Mort en janvier, son autopsie a révélé « une rate énorme », rapporte Joël. D’autres veaux se sont mis à maigrir avec « un poil pas frais », des problèmes de nombril, des pneumonies... Une virologie a révélé que la mère du premier veau mort était positive au virus de la BVD.

17 veaux « IPI » à éliminer

Un plan d’assainissement a immédiatement été mis en place. Toutes les vaches et les génisses de renouvellement ont été vaccinées fin 2014. Des virologies ont été réalisées sur la trentaine de veaux déjà nés à cette période. Les résultats en fin d’hiver ont révélé que plus de 50% étaient « IPI » : Infectés Permanents Immunotolérants. Une situation grave que sont venus annoncer à Joël la technicienne et le directeur du GDS 71 ainsi que son vétérinaire. Une annonce dont l’éleveur se souviendra toute sa vie.

Si la vache positive à la BVD a pu être engraissée et conduite à l’abattoir, en revanche, les 17 veaux IPI - véritables bombes à virus - devaient être éliminés sans délai. Joël a tenté d’en sauver quatre en les isolant avec leurs mères. Mais en dépit de la nourriture ingérée, ils n’ont donné que des broutards rachitiques, informe l’éleveur.

Impact économique et moral

Pour un troupeau d’une soixantaine de vaches, l’élimination de 17 veaux représente une lourde perte. « L’équivalent de la moitié des ventes ! », fait remarquer Joël qui évalue le manque à gagner d’un broutard alourdi à environ 1.200 € et celui d’une broutarde à 900 €. A cela il faut ajouter les frais de nourriture des mères dont les veaux ont dû être éliminés et une augmentation globale des soins vétérinaires liée à la gestion de la maladie.

Malgré les aides du GDS, cette campagne aura été très compliquée, avoue l’éleveur. Et les effets se ressentent encore pendant les deux campagnes suivantes, ajoute-t-il. Outre l’impact économique, Joël souligne le surcroit de travail généré par l’assainissement du troupeau (manipulations, vaccination, prises de sang…). Et l’éleveur d’évoquer le préjudice moral. Sur ce point, le soutien de son vétérinaire et du GDS lui ont été bien utiles, reconnait-il. Car « pour un éleveur qui aime ses animaux, c’est en effet éprouvant de devoir éliminer des petits veaux qui ne demandent qu’à vivre ou de les voir dépérir », confie Joël.

Vaccination tous les ans

Désormais, Joël vaccine ses vaches et ses génisses tous les ans avant la mise au taureau. « En pratique, je vaccine après le vêlage », confie l’éleveur qui ne cache pas que cela induit une contrainte supplémentaire dans le travail hivernal.

Après avoir atteint 17,9% sur la campagne 2014-2015, le taux de mortalité des veaux est redescendu à 2,9% l’année suivante. Après deux campagnes aux alentours de 4%, ce taux de mortalité a même été nul en 2018-2019 ! Un bon chiffre que Joël tempère en évoquant des frais vétérinaires importants. Mais cette fois, ce n’est plus la BVD qui est en cause. Un problème de bâtiment serait à l’origine d’une recrudescence de grippes sur les petits veaux. Du coup, Joël est contraint de vacciner aussi contre cette maladie d’où des frais supplémentaires, confie-t-il. Mais au moins le problème de la BVD est-il réglé.

A Vitry-en-Charollais, Joël Bouillot a connu un épisode de BVD dans son cheptel

A Vitry-en-Charollais, Joël Bouillot a connu un épisode de BVD dans son cheptel

Joël Bouillot est à la tête d’une exploitation charolaise de 65 vêlages à Vitry-en-Charollais. Ce passionné d’élevage, délégué au GDS, a vu son cheptel frappé par la BVD durant la campagne 2014-2015. La situation avait commencé à se dégrader deux ans plus tôt. Problèmes de gros nombrils, problèmes respiratoires… L’éleveur avait vu ses pertes augmenter en 2012-2013 pour atteindre 8,6% de mortalité des veaux en 2013-2014. En parallèle, des soucis de fécondité et de gestation étaient apparus sur les vaches. Déjà à l’époque, son vétérinaire lui avait suggéré de vacciner ses reproductrices contre la BVD…

Le phénomène a empiré dans l’hiver 2014-2015 lorsqu’un veau du mois de novembre s’est mis à dépérir après avoir fait une pneumonie. Mort en janvier, son autopsie a révélé « une rate énorme », rapporte Joël. D’autres veaux se sont mis à maigrir avec « un poil pas frais », des problèmes de nombril, des pneumonies... Une virologie a révélé que la mère du premier veau mort était positive au virus de la BVD.

17 veaux « IPI » à éliminer

Un plan d’assainissement a immédiatement été mis en place. Toutes les vaches et les génisses de renouvellement ont été vaccinées fin 2014. Des virologies ont été réalisées sur la trentaine de veaux déjà nés à cette période. Les résultats en fin d’hiver ont révélé que plus de 50% étaient « IPI » : Infectés Permanents Immunotolérants. Une situation grave que sont venus annoncer à Joël la technicienne et le directeur du GDS 71 ainsi que son vétérinaire. Une annonce dont l’éleveur se souviendra toute sa vie.

Si la vache positive à la BVD a pu être engraissée et conduite à l’abattoir, en revanche, les 17 veaux IPI - véritables bombes à virus - devaient être éliminés sans délai. Joël a tenté d’en sauver quatre en les isolant avec leurs mères. Mais en dépit de la nourriture ingérée, ils n’ont donné que des broutards rachitiques, informe l’éleveur.

Impact économique et moral

Pour un troupeau d’une soixantaine de vaches, l’élimination de 17 veaux représente une lourde perte. « L’équivalent de la moitié des ventes ! », fait remarquer Joël qui évalue le manque à gagner d’un broutard alourdi à environ 1.200 € et celui d’une broutarde à 900 €. A cela il faut ajouter les frais de nourriture des mères dont les veaux ont dû être éliminés et une augmentation globale des soins vétérinaires liée à la gestion de la maladie.

Malgré les aides du GDS, cette campagne aura été très compliquée, avoue l’éleveur. Et les effets se ressentent encore pendant les deux campagnes suivantes, ajoute-t-il. Outre l’impact économique, Joël souligne le surcroit de travail généré par l’assainissement du troupeau (manipulations, vaccination, prises de sang…). Et l’éleveur d’évoquer le préjudice moral. Sur ce point, le soutien de son vétérinaire et du GDS lui ont été bien utiles, reconnait-il. Car « pour un éleveur qui aime ses animaux, c’est en effet éprouvant de devoir éliminer des petits veaux qui ne demandent qu’à vivre ou de les voir dépérir », confie Joël.

Vaccination tous les ans

Désormais, Joël vaccine ses vaches et ses génisses tous les ans avant la mise au taureau. « En pratique, je vaccine après le vêlage », confie l’éleveur qui ne cache pas que cela induit une contrainte supplémentaire dans le travail hivernal.

Après avoir atteint 17,9% sur la campagne 2014-2015, le taux de mortalité des veaux est redescendu à 2,9% l’année suivante. Après deux campagnes aux alentours de 4%, ce taux de mortalité a même été nul en 2018-2019 ! Un bon chiffre que Joël tempère en évoquant des frais vétérinaires importants. Mais cette fois, ce n’est plus la BVD qui est en cause. Un problème de bâtiment serait à l’origine d’une recrudescence de grippes sur les petits veaux. Du coup, Joël est contraint de vacciner aussi contre cette maladie d’où des frais supplémentaires, confie-t-il. Mais au moins le problème de la BVD est-il réglé.

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