L’érosion du nombre d’actifs agricole, la baisse du nombre d’installation, l’instabilité des revenus … Autant de facteurs qui amènent certains exploitants à devoir abandonner le métier. Cette transition est parfois difficile, elle impacte souvent le cadre familial, les relations sociales avec son entourage sans parler des difficultés financières. C’est pourquoi l’Assemblée permanente des chambres d’agriculture (APCA) et la FNSEA ont signé le 10 avril une convention de partenariat concernant l’accompagnement des exploitations fragilisées ainsi que les exploitants aspirant à une reconversion professionnelle. Cette convention s’inscrit dans le dispositif d’accompagnement Agridif déjà mis en place depuis plusieurs années dans les départements et les régions sous le nom d’association différentes. L’objectif est donc de rassembler les troupes. «
Nous ne laisserons personne au bord du chemin », assure Xavier Beulin. Pour concrétiser cette convention, qui prend effet le 10 avril pour un an renouvelable tacitement, plusieurs actions sont mises en place : un groupe de réflexion commun (FNSEA/APCA) au niveau national, une enquête départementale annuelle afin de réunir les éléments statistiques sur les exploitations en difficulté et la création d’un guichet d’accueil unique facilement identifiable. En effet, c’est aux agriculteurs d’aller chercher le conseil et jusqu’à aujourd’hui la procédure n’est pas toujours identifiable. La convention devrait permettre une simplification dans la démarche. «
Il est parfois plus facile de s’adresser à une personne que l’on ne connaît pas pour demander de l’aide qu’à son voisin », fait remarquer Guy Vasseur, le président de l’APCA. Un site Internet devrait aussi bientôt se mettre en place pour faciliter l’accès aux dispositifs pour les agriculteurs.
Echange d’expérience
Au niveau régional, les deux organisations s’engagent à identifier des référents au sein de chaque région. A l’échelon départementale, les associations déjà existantes seront confortées et si elles n’existent pas, leur création sera favorisée. Les départements seront amenés à échanger sur leurs expériences. La Mayenne a par exemple un dispositif qui fonctionne très bien voir « trop bien » car les agriculteurs en difficulté sont de plus en plus nombreux à se présenter auprès du conseiller. Aujourd’hui, deux catégories d’exploitations les plus fragilisées sont les Jeunes agriculteurs et plus particulièrement ceux qui ont investis dans la modernisation et les filières de l’élevage, de l’horticulture et de la viticulture sans compter les centaines de producteurs de chez Doux. Des situations qui inquiètent particulièrement Xavier Beulin : « il ne faut pas que la fin d’une exploitation soit l’échec d’une vie. Il faut penser à la reconversion sur le plan moral et humain. »