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Flavescence Dorée en Bourgogne

Adapté au cas par cas

Suite à la première campagne de lutte en 2013, la volonté de la
profession en Bourgogne était claire et unanime : aménager la lutte pour
permettre, dès cette seconde année, une diminution de l’utilisation des
insecticides. L’exceptionnelle mobilisation des professionnels, durant la phase de
prospection du vignoble en 2013, a conduit à une meilleure connaissance
de la situation en Bourgogne. Ainsi, le risque de développement et de
propagation de la maladie a été réévalué, secteur par secteur,
permettant à la filière d’établir un dispositif de lutte et de
prévention concerté et adapté à chaque situation.
Par Publié par Cédric Michelin
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La Flavescence Dorée est une maladie de la vigne mortelle qui touche de très nombreuses régions viticoles françaises. Elle est apparue dans les années 50. Les premiers foyers bourguignons ont été découverts en 2011.

Un plan de lutte concerté



Durant tout l’hiver, les professionnels ont participé à des réunions dans l’ensemble du vignoble bourguignon pour analyser les résultats de la campagne Flavescence Dorée 2013 et mener une réflexion sur la stratégie 2014. Toutes les sensibilités ont pris part au débat et à la construction du plan de lutte et de prévention 2014 pour chaque département.
Quels que soient leurs modes de production, leur statut ou leur situation géographique, les vignerons ont un seul souhait depuis le début : diminuer le nombre de traitements insecticides contre la cicadelle vectrice de la maladie, aussi bien que les surfaces concernées.
Pour cela, tous les paramètres ont été pris en compte pour chaque secteur : présence ou non de la maladie, niveaux de population de cicadelles de la Flavescence Dorée, application ou non de traitement lors des dernières campagnes, discontinuité du vignoble, dispositions du nouvel arrêté ministériel...

Un zonage précis, qui tient compte de nombreux paramètres



Les stratégies de lutte ont été adaptées au plus juste, non pas par département, mais par commune.
- Côte‐d’Or : la majorité du département n’est plus soumise à aucun traitement insecticide. Seules 13 communes du sud du département, au sein desquelles ou proches desquelles des pieds isolés de Flavescence Dorée ont été trouvés, sont concernées par une stratégie du « 2 ‐1 traitement(s) ».
- Saône‐et‐Loire : la partie centrale du département n’est plus soumise à aucun traitement, contre trois obligatoires sur l’ensemble du département en 2013. Le sud de la Côte Chalonnaise et du Mâconnais, en raison des risques, devront effectuer 2 traitements.
Une zone restreinte du département tentera le traitement « 2 ‐1 », à titre expérimental.
Mêmes les zones où des contaminations plus importantes ont été découvertes ces dernières années (secteurs de Mercurey et nord Mâconnais) bénéficient d’un aménagement de la lutte.
Après les deux premiers traitements, si les populations de cicadelles vectrices ont suffisamment diminué, le troisième traitement ne sera pas appliqué (stratégie « 3 ‐1 traitements »).
- L’Yonne n’est soumise à aucun traitement insecticide obligatoire.

Un calendrier précis pour une efficacité maximum



Les observations réalisées au vignoble sur le développement de la cicadelle de la Flavescence Dorée ont conduit les services de l’Etat à fixer la période du premier traitement. Il aura lieu entre le 22 et le 28 mai en Côte‐d’Or et en Saône‐et‐Loire, dans les secteurs concernés. L’ensemble des Mairies concernées sera informé par le biais d’un bulletin d’information. Cette concentration dans le temps vise à une plus grande efficacité. Pour que le traitement soit optimal, il doit être appliqué 25 à 30 jours après les éclosions des oeufs de cicadelles. Celles‐ci ont eu lieu aux mêmes dates dans les différents secteurs. D’où ce positionnement sur une période similaire et restreinte.

La Bourgogne reste unie et mobilisée



Un tel aménagement, après seulement une ou deux années de lutte, est inédit. Les vignerons bourguignons montrent une fois encore leur volonté de préserver leur vignoble tout en limitant leur impact sur l’environnement.
Ce dispositif repose sur l’engagement de tous. La limitation des traitements s’accompagne et repose sur une prospection extrêmement rigoureuse et exhaustive du vignoble. L’application d’insecticides n’est que l’un des quatre piliers de la lutte contre la Flavescence Dorée. Les trois autres sont au moins aussi importants : surveillance du vignoble, arrachage des pieds atteints de jaunisse et l’emploi de plants obligatoirement traités à l’eau chaude pour toute plantation.


Qu’est‐ce que la stratégie du « 2 ‐1 » ou « 3 ‐1 » traitements



Dans le souci de toujours limiter les traitements, quand deux sont envisagés, le second peut être optionnel. Il dépendra de l’efficacité du premier traitement. Celle‐ci sera vérifiée sur le terrain par les techniciens, selon des critères objectifs. Si elle est jugée suffisante, le second traitement n’aura pas lieu. La même stratégie est à l’œuvre pour les zones soumises à « 3 ‐1 traitement ».
Il n’existe actuellement aucun traitement contre la maladie en elle‐même, une fois la vigne plantée. Que ce soit en viticulture conventionnelle ou biologique, la volonté professionnelle est de sortir le plus rapidement possible des traitements insecticides et de recourir à des méthodes non chimiques, si elles prouvent leur efficacité. Un groupe national a été créé, via FranceAgriMer, sous l’impulsion de la Bourgogne. L’un des axes des travaux qui vont être menés est la recherche de méthodes et produits alternatifs à la lutte chimique (un second axe porte sur l’étude du cycle de développement de l’insecte pour trouver le meilleur positionnement des traitements).
Pour consulter les arrêtés préfectoraux, les cartes des zones de traitements insecticides et les dates d’application, ainsi que toutes les informations relatives à la Flavescence Dorée en Bourgogne : www.stop‐flavescencebourgogne.fr