Désherbage du colza
Adapter ses programmes herbicides
L’objectif est de contrôler les adventices grâce à un choix judicieux de
matières actives, sans céder à la surenchère des programmes herbicides
lorsque cela n’est pas nécessaire. La prélevée reste pour l’instant la
base du désherbage du colza, même si demain les solutions de post levée
vont se développer.
matières actives, sans céder à la surenchère des programmes herbicides
lorsque cela n’est pas nécessaire. La prélevée reste pour l’instant la
base du désherbage du colza, même si demain les solutions de post levée
vont se développer.
La pression adventices sera freinée par la rotation des cultures et le travail du sol et des possibilités de désherbage mécanique à l’automne.
Optimiser les solutions de prélevée
Lorsque les conditions d’application sont favorables, les produits de prélevée (ex : Colzor Trio, Novall,…) apportent des solutions relativement complètes.
La pression des graminées se gère selon la présence de repousses de céréales. Si ces repousses, sont nombreuses, il convient d’appliquer un antigraminée foliaire précocement. Dans le cas contraire, l’antigraminée foliaire n’est pas justifié et les graminées seront gérées par un antigraminée racinaire de type Kerb flo, Rapsol WG ou Legurame PM qui permet l’alternance des modes d’actions dans la rotation et donc une meilleure gestion des graminées dans les céréales qui suivent le colza.
Dans les situations à forte pression géranium, la solution la plus efficace passe par un programme avec napropamide incorporée à 1,5 l/ha. En l’absence de pré-semis, le choix d’un produit de prélevée efficace (ex Springbok ou Alabama) est essentiel et ne pas réduire les doses. Avec le pré-semis, il est inutile de renforcer des doses de prélevée.
Le Novall en programme ou en fractionné (en fractionné pour gérer les levées échelonnées), apporte un bénéfice sur gaillet, coquelicot, matricaire et les ombellifères. Concernant le gaillet, dans les situations infestées, il est recommandé d’associer au moins deux matières actives efficaces en programme : choisir parmi clomazone, quinmérac et napropamide. La clomazone associée à des chloroacétamides permet un contrôle correct des crucifères. Le bleuet est en recrudescence aujourd’hui et le retrait du Lontrel à l’automne rend la lutte difficile contre cette adventice. Gageons qu’une nouveauté attendue pour les semis 2014, nous aidera à régler ce problème.
La gamme des herbicides de prélevée se renforce avec Alabama
Alabama (BASF Agro) est une nouvelle solution de prélevée homologuée à 2,5 l/ha (métazachlore 200 g/l, DMTA-P 200 g/l, quinmérac 100 g/l). Le quinmérac, substance active déjà présente dans la spécialité Novall, offre au produit un spectre plus équilibré que celui de Springbok (métazachlore 200 g/l, DMTA-P 200 g/l) en particulier dans la lutte contre le gaillet, le coquelicot et les ombellifères. Alabama se distingue par son efficacité sur géranium (tige grêle et disséqué), similaire à celle du Springbok à condition de rester à la pleine dose.
Les innovations de post-levée disponibles pour les semis 2013
Plusieurs innovations étaient annoncées pour les semis 2013. Dans les faits, seule la solution Clearfield avec l’herbicide Cleranda va être développée cet automne. Cleranda (imazamox 17.5 g/l + métazachlore 375 g/l) s’emploie sur variété tolérante (ex DK Impression CL, DGC169, DK Imido CL) en post-levée en un seul passage, à 2-3 feuilles de la culture en mélange avec 1 l/ha de Dash HC. Attention Cleranda ne s’applique que sur des variétés tolérantes. Le tandem « variété - herbicide » est indissociable sous peine de graves déconvenues. Le spectre du produit est large. Son efficacité sur géraniums et crucifères est nettement supérieure aux solutions de prélevée ou de présemis-prélevée. Elle est moindre sur coquelicot, matricaire et bleuet ; adventices pour lesquelles la levée intervient souvent après l’application du produit. Sur une majorité d’adventices, il est important de respecter le stade d’application (adventices présentes mais jeunes), car au-delà, l’efficacité peut chuter notamment sur géraniums. Cleranda est efficace sur repousses de céréales, brôme et vulpie. Sur vulpin et ray-grass, l’efficacité reste supérieure à 70%, à l’exception des situations de résistances aux sulfonylurées où une application d’herbicide racinaire type Kerb s’avère « indispensable ». La gestion du risque de résistance doit faire partie intégrante de l’utilisation de ce produit.
Un conseil adapté à Clearfield®
Les colzas Clearfield desherbés avec Cleranda permettent de lever des impasses sur géraniums et crucifères. Toutefois, l’imazamox contenu dans Cleranda, qui présente le même mode d’action que les sulfonylurées et les triazolopyrimidines, n’est pas sans risque quant au développement d’adventices résistantes. La vente de ces variétés tolérantes aux herbicides fait l’objet d’un plan d’accompagnement élaboré par l’ensemble de la profession afin de conserver l’efficacité de ces solutions le plus longtemps possible. Il se traduit par une charte de bonnes pratiques pour prévenir les risques de développement d’adventices résistantes. Le semencier, la firme détentrice de l’herbicide et le distributeur s’engagent notamment à fournir un conseil adapté s’appuyant, entre autres, sur l’utilisation de l’outil R-Sim. Celui-ci a été développé par le Cetiom sur la base de l’expertise des instituts techniques (Arvalis-Institut du Végétal, Cetiom, ITB). Disponible sur www.r-sim.fr, il a été conçu pour évaluer à la parcelle le risque de développement d’une résistance et proposer des actions correctives telles qu’une meilleure gestion des leviers agronomiques ou l’alternance des modes d’action. Par exemple, sur céréales, un programme d’automne est systématiquement conseillé en présence de graminées. Par ailleurs, les solutions Clearfield doivent être exclues dans les situations principalement infestées par les graminées et dans les rotations très courtes de type colza / blé. Dans les rotations intégrant de la betterave, le choix de variétés de colza Clearfield n’est pas non plus recommandé pour une gestion plus facile des repousses, même si une bonne gestion de l’interculture permet de limiter voire d’éviter ce problème.
Optimiser les solutions de prélevée
Lorsque les conditions d’application sont favorables, les produits de prélevée (ex : Colzor Trio, Novall,…) apportent des solutions relativement complètes.
La pression des graminées se gère selon la présence de repousses de céréales. Si ces repousses, sont nombreuses, il convient d’appliquer un antigraminée foliaire précocement. Dans le cas contraire, l’antigraminée foliaire n’est pas justifié et les graminées seront gérées par un antigraminée racinaire de type Kerb flo, Rapsol WG ou Legurame PM qui permet l’alternance des modes d’actions dans la rotation et donc une meilleure gestion des graminées dans les céréales qui suivent le colza.
Dans les situations à forte pression géranium, la solution la plus efficace passe par un programme avec napropamide incorporée à 1,5 l/ha. En l’absence de pré-semis, le choix d’un produit de prélevée efficace (ex Springbok ou Alabama) est essentiel et ne pas réduire les doses. Avec le pré-semis, il est inutile de renforcer des doses de prélevée.
Le Novall en programme ou en fractionné (en fractionné pour gérer les levées échelonnées), apporte un bénéfice sur gaillet, coquelicot, matricaire et les ombellifères. Concernant le gaillet, dans les situations infestées, il est recommandé d’associer au moins deux matières actives efficaces en programme : choisir parmi clomazone, quinmérac et napropamide. La clomazone associée à des chloroacétamides permet un contrôle correct des crucifères. Le bleuet est en recrudescence aujourd’hui et le retrait du Lontrel à l’automne rend la lutte difficile contre cette adventice. Gageons qu’une nouveauté attendue pour les semis 2014, nous aidera à régler ce problème.
La gamme des herbicides de prélevée se renforce avec Alabama
Alabama (BASF Agro) est une nouvelle solution de prélevée homologuée à 2,5 l/ha (métazachlore 200 g/l, DMTA-P 200 g/l, quinmérac 100 g/l). Le quinmérac, substance active déjà présente dans la spécialité Novall, offre au produit un spectre plus équilibré que celui de Springbok (métazachlore 200 g/l, DMTA-P 200 g/l) en particulier dans la lutte contre le gaillet, le coquelicot et les ombellifères. Alabama se distingue par son efficacité sur géranium (tige grêle et disséqué), similaire à celle du Springbok à condition de rester à la pleine dose.
Les innovations de post-levée disponibles pour les semis 2013
Plusieurs innovations étaient annoncées pour les semis 2013. Dans les faits, seule la solution Clearfield avec l’herbicide Cleranda va être développée cet automne. Cleranda (imazamox 17.5 g/l + métazachlore 375 g/l) s’emploie sur variété tolérante (ex DK Impression CL, DGC169, DK Imido CL) en post-levée en un seul passage, à 2-3 feuilles de la culture en mélange avec 1 l/ha de Dash HC. Attention Cleranda ne s’applique que sur des variétés tolérantes. Le tandem « variété - herbicide » est indissociable sous peine de graves déconvenues. Le spectre du produit est large. Son efficacité sur géraniums et crucifères est nettement supérieure aux solutions de prélevée ou de présemis-prélevée. Elle est moindre sur coquelicot, matricaire et bleuet ; adventices pour lesquelles la levée intervient souvent après l’application du produit. Sur une majorité d’adventices, il est important de respecter le stade d’application (adventices présentes mais jeunes), car au-delà, l’efficacité peut chuter notamment sur géraniums. Cleranda est efficace sur repousses de céréales, brôme et vulpie. Sur vulpin et ray-grass, l’efficacité reste supérieure à 70%, à l’exception des situations de résistances aux sulfonylurées où une application d’herbicide racinaire type Kerb s’avère « indispensable ». La gestion du risque de résistance doit faire partie intégrante de l’utilisation de ce produit.
Un conseil adapté à Clearfield®
Les colzas Clearfield desherbés avec Cleranda permettent de lever des impasses sur géraniums et crucifères. Toutefois, l’imazamox contenu dans Cleranda, qui présente le même mode d’action que les sulfonylurées et les triazolopyrimidines, n’est pas sans risque quant au développement d’adventices résistantes. La vente de ces variétés tolérantes aux herbicides fait l’objet d’un plan d’accompagnement élaboré par l’ensemble de la profession afin de conserver l’efficacité de ces solutions le plus longtemps possible. Il se traduit par une charte de bonnes pratiques pour prévenir les risques de développement d’adventices résistantes. Le semencier, la firme détentrice de l’herbicide et le distributeur s’engagent notamment à fournir un conseil adapté s’appuyant, entre autres, sur l’utilisation de l’outil R-Sim. Celui-ci a été développé par le Cetiom sur la base de l’expertise des instituts techniques (Arvalis-Institut du Végétal, Cetiom, ITB). Disponible sur www.r-sim.fr, il a été conçu pour évaluer à la parcelle le risque de développement d’une résistance et proposer des actions correctives telles qu’une meilleure gestion des leviers agronomiques ou l’alternance des modes d’action. Par exemple, sur céréales, un programme d’automne est systématiquement conseillé en présence de graminées. Par ailleurs, les solutions Clearfield doivent être exclues dans les situations principalement infestées par les graminées et dans les rotations très courtes de type colza / blé. Dans les rotations intégrant de la betterave, le choix de variétés de colza Clearfield n’est pas non plus recommandé pour une gestion plus facile des repousses, même si une bonne gestion de l’interculture permet de limiter voire d’éviter ce problème.
