Alimentation des troupeaux allaitants : les conseils pour passer l’hiver
A la veille de rentrer les animaux, beaucoup d’éleveurs se retrouvent quasiment dans la même situation qu’à l’automne 2018 avec cette crainte de manquer de fourrage pour aller jusqu’à la fin de l’hiver. Plus que jamais, les conseillers de la Chambre d’agriculture invitent les éleveurs à « anticiper la période hivernale ». Voici leurs préconisations.

Dès maintenant, la première des recommandations est de sevrer les veaux à partir de 200 kg. Sans attendre, il faut également détecter et réformer les vaches vides en les soumettant à des échographies ou à des fouilles. A l’approche des vêlages de fin octobre, il faut prendre garde à un amaigrissement des femelles pleines, rappellent les conseillers de la Chambre d’agriculture. Les femelles gestantes ont besoin d’être affouragées raisonnablement en veillant à l’eau. Un apport de minéral et de vitamines est indispensable pour éviter les carences. Le sel doit également être disponible à volonté. A ce stade, il est recommandé de parquer les lots sur une parcelle à proximité de la ferme pour les avoir à l’œil, préconisent les techniciens.
Bien connaitre ses stocks et ses besoins
En vue de l’hiver, la Chambre d’agriculture recommande de dresser un inventaire des animaux qui seront présents et de chiffrer l’état des stocks fourragers disponibles. Il s’agit de peser quelques bottes et de cuber les silos, de sorte à connaitre au plus juste ce qu’on aura à distribuer pour une période d’hiver de 150 voire 180 jours, expliquent les techniciens. Cet état des lieux quantitatif doit nécessairement être assorti d’analyses pour connaitre précisément la qualité des fourrages récoltés. Bien connaître la qualité de ses fourrages peut permettre une économie substantielle de concentrés. Et l’expérience de l’hiver 2016-2017 a montré que des fourrages de mauvaise qualité pouvaient avoir des conséquences lourdes en termes sanitaire et de reproduction, rappellent les techniciens. Pour cette phase d’anticipation de l’hiver, l’éleveur doit également bien connaitre les besoins de ses animaux en distinguant la finition et la repousse - auxquels on réserve plutôt les rations sèches et l’ensilage de maïs - des animaux d’élevage dont les besoins diffèrent en fonction de la période de vêlage. Il faut aussi tenir compte des poids. « Une bête de 600 kg et une bête de plus de 750 kg, ce n’est pas du tout pareil ! », font valoir les conseillers qui estiment les besoins supérieurs de + 15% au-delà de 750 kg. Et il convient de bien définir la durée d’hivernage, complètent-ils.
Rationnement possible à hauteur de 80%
Ce bilan permet de chiffrer les éventuels déficits de fourrages pour l’hiver. L’éleveur devra alors décider s’il doit acheter de la marchandise ou bien s’il est possible de rationner ses animaux. Les conseillers de la Chambre d’agriculture distinguent trois cas de figure. En dessous de 20% de déficit, il est possible de nourrir les animaux en les restreignant à 80% de leur capacité d’ingestion avec un apport supplémentaire de concentrés. Ce rationnement n’a pas de conséquences sur la rumination de l’animal et il permet d’économiser du fourrage, explique-t-on. De 20 à 40% de déficit, l’achat de fourrage est obligatoire. Cette année, contrairement à 2018, le prix des matières n’a pas flambé et du foin et de la paille sont encore disponibles sur le marché, font valoir les techniciens. Beaucoup plus préoccupant, un déficit de fourrage de plus de 40% révèle une grande fragilité de l’exploitation vis-à-vis de la sécheresse, pointent les experts. Mieux vaut alors solliciter son technicien pour décider de la stratégie à mettre en œuvre (achats de fourrages, vente d’animaux, trésorerie…). Cette situation incite à une réflexion plus globale sur la conduite même de l’exploitation : surface, chargement…
Paille à manger : des précautions à prendre…
Pour cette seconde année de sécheresse, les conseillers réitèrent leurs recommandations pour bien utiliser la paille alimentaire. Connue pour ses vertus d’encombrement de la panse, la paille a l’inconvénient d’être un aliment pauvre et peu digestible. Il convient donc de la réserver aux animaux à forte capacité d’ingestion et à faibles besoins de croissance. En clair, la paille est à éviter aux génisses de 1 an. Elle ira plutôt aux vaches avant vêlage, devant les vaches après vêlage et les génisses de 2 ans. Pour améliorer la digestibilité de la paille, il est possible de recourir à un aliment azoté liquide (5 à 10% du poids de paille). Il peut aussi s’agir de concentrés azotés (100 g de tourteau de soja ou 150 g de tourteau de colza par kilo de paille). Des co-produits bien pourvus en azote peuvent également convenir (corn gluten…). Les animaux nourris à la paille doivent disposer de minéraux, d’oligo-éléments et de vitamines. Pour couvrir l’activité du rumen et éviter l’acidose, des céréales doivent être distribuées aplaties ou grossièrement broyées. Dans le cas de rations à fortes quantités de concentrés (4 kg et plus), il faut éviter les matières premières trop rapidement dégradables comme le blé ; favoriser les concentrés cellulosiques tels que la luzerne déshydratée. Enfin, il faut fractionner les apports en au moins deux temps.
Alimentation des troupeaux allaitants : les conseils pour passer l’hiver

Dès maintenant, la première des recommandations est de sevrer les veaux à partir de 200 kg. Sans attendre, il faut également détecter et réformer les vaches vides en les soumettant à des échographies ou à des fouilles. A l’approche des vêlages de fin octobre, il faut prendre garde à un amaigrissement des femelles pleines, rappellent les conseillers de la Chambre d’agriculture. Les femelles gestantes ont besoin d’être affouragées raisonnablement en veillant à l’eau. Un apport de minéral et de vitamines est indispensable pour éviter les carences. Le sel doit également être disponible à volonté. A ce stade, il est recommandé de parquer les lots sur une parcelle à proximité de la ferme pour les avoir à l’œil, préconisent les techniciens.
Bien connaitre ses stocks et ses besoins
En vue de l’hiver, la Chambre d’agriculture recommande de dresser un inventaire des animaux qui seront présents et de chiffrer l’état des stocks fourragers disponibles. Il s’agit de peser quelques bottes et de cuber les silos, de sorte à connaitre au plus juste ce qu’on aura à distribuer pour une période d’hiver de 150 voire 180 jours, expliquent les techniciens. Cet état des lieux quantitatif doit nécessairement être assorti d’analyses pour connaitre précisément la qualité des fourrages récoltés. Bien connaître la qualité de ses fourrages peut permettre une économie substantielle de concentrés. Et l’expérience de l’hiver 2016-2017 a montré que des fourrages de mauvaise qualité pouvaient avoir des conséquences lourdes en termes sanitaire et de reproduction, rappellent les techniciens. Pour cette phase d’anticipation de l’hiver, l’éleveur doit également bien connaitre les besoins de ses animaux en distinguant la finition et la repousse - auxquels on réserve plutôt les rations sèches et l’ensilage de maïs - des animaux d’élevage dont les besoins diffèrent en fonction de la période de vêlage. Il faut aussi tenir compte des poids. « Une bête de 600 kg et une bête de plus de 750 kg, ce n’est pas du tout pareil ! », font valoir les conseillers qui estiment les besoins supérieurs de + 15% au-delà de 750 kg. Et il convient de bien définir la durée d’hivernage, complètent-ils.
Rationnement possible à hauteur de 80%
Ce bilan permet de chiffrer les éventuels déficits de fourrages pour l’hiver. L’éleveur devra alors décider s’il doit acheter de la marchandise ou bien s’il est possible de rationner ses animaux. Les conseillers de la Chambre d’agriculture distinguent trois cas de figure. En dessous de 20% de déficit, il est possible de nourrir les animaux en les restreignant à 80% de leur capacité d’ingestion avec un apport supplémentaire de concentrés. Ce rationnement n’a pas de conséquences sur la rumination de l’animal et il permet d’économiser du fourrage, explique-t-on. De 20 à 40% de déficit, l’achat de fourrage est obligatoire. Cette année, contrairement à 2018, le prix des matières n’a pas flambé et du foin et de la paille sont encore disponibles sur le marché, font valoir les techniciens. Beaucoup plus préoccupant, un déficit de fourrage de plus de 40% révèle une grande fragilité de l’exploitation vis-à-vis de la sécheresse, pointent les experts. Mieux vaut alors solliciter son technicien pour décider de la stratégie à mettre en œuvre (achats de fourrages, vente d’animaux, trésorerie…). Cette situation incite à une réflexion plus globale sur la conduite même de l’exploitation : surface, chargement…
Paille à manger : des précautions à prendre…
Pour cette seconde année de sécheresse, les conseillers réitèrent leurs recommandations pour bien utiliser la paille alimentaire. Connue pour ses vertus d’encombrement de la panse, la paille a l’inconvénient d’être un aliment pauvre et peu digestible. Il convient donc de la réserver aux animaux à forte capacité d’ingestion et à faibles besoins de croissance. En clair, la paille est à éviter aux génisses de 1 an. Elle ira plutôt aux vaches avant vêlage, devant les vaches après vêlage et les génisses de 2 ans. Pour améliorer la digestibilité de la paille, il est possible de recourir à un aliment azoté liquide (5 à 10% du poids de paille). Il peut aussi s’agir de concentrés azotés (100 g de tourteau de soja ou 150 g de tourteau de colza par kilo de paille). Des co-produits bien pourvus en azote peuvent également convenir (corn gluten…). Les animaux nourris à la paille doivent disposer de minéraux, d’oligo-éléments et de vitamines. Pour couvrir l’activité du rumen et éviter l’acidose, des céréales doivent être distribuées aplaties ou grossièrement broyées. Dans le cas de rations à fortes quantités de concentrés (4 kg et plus), il faut éviter les matières premières trop rapidement dégradables comme le blé ; favoriser les concentrés cellulosiques tels que la luzerne déshydratée. Enfin, il faut fractionner les apports en au moins deux temps.
Alimentation des troupeaux allaitants : les conseils pour passer l’hiver

Dès maintenant, la première des recommandations est de sevrer les veaux à partir de 200 kg. Sans attendre, il faut également détecter et réformer les vaches vides en les soumettant à des échographies ou à des fouilles. A l’approche des vêlages de fin octobre, il faut prendre garde à un amaigrissement des femelles pleines, rappellent les conseillers de la Chambre d’agriculture. Les femelles gestantes ont besoin d’être affouragées raisonnablement en veillant à l’eau. Un apport de minéral et de vitamines est indispensable pour éviter les carences. Le sel doit également être disponible à volonté. A ce stade, il est recommandé de parquer les lots sur une parcelle à proximité de la ferme pour les avoir à l’œil, préconisent les techniciens.
Bien connaitre ses stocks et ses besoins
En vue de l’hiver, la Chambre d’agriculture recommande de dresser un inventaire des animaux qui seront présents et de chiffrer l’état des stocks fourragers disponibles. Il s’agit de peser quelques bottes et de cuber les silos, de sorte à connaitre au plus juste ce qu’on aura à distribuer pour une période d’hiver de 150 voire 180 jours, expliquent les techniciens. Cet état des lieux quantitatif doit nécessairement être assorti d’analyses pour connaitre précisément la qualité des fourrages récoltés. Bien connaître la qualité de ses fourrages peut permettre une économie substantielle de concentrés. Et l’expérience de l’hiver 2016-2017 a montré que des fourrages de mauvaise qualité pouvaient avoir des conséquences lourdes en termes sanitaire et de reproduction, rappellent les techniciens. Pour cette phase d’anticipation de l’hiver, l’éleveur doit également bien connaitre les besoins de ses animaux en distinguant la finition et la repousse - auxquels on réserve plutôt les rations sèches et l’ensilage de maïs - des animaux d’élevage dont les besoins diffèrent en fonction de la période de vêlage. Il faut aussi tenir compte des poids. « Une bête de 600 kg et une bête de plus de 750 kg, ce n’est pas du tout pareil ! », font valoir les conseillers qui estiment les besoins supérieurs de + 15% au-delà de 750 kg. Et il convient de bien définir la durée d’hivernage, complètent-ils.
Rationnement possible à hauteur de 80%
Ce bilan permet de chiffrer les éventuels déficits de fourrages pour l’hiver. L’éleveur devra alors décider s’il doit acheter de la marchandise ou bien s’il est possible de rationner ses animaux. Les conseillers de la Chambre d’agriculture distinguent trois cas de figure. En dessous de 20% de déficit, il est possible de nourrir les animaux en les restreignant à 80% de leur capacité d’ingestion avec un apport supplémentaire de concentrés. Ce rationnement n’a pas de conséquences sur la rumination de l’animal et il permet d’économiser du fourrage, explique-t-on. De 20 à 40% de déficit, l’achat de fourrage est obligatoire. Cette année, contrairement à 2018, le prix des matières n’a pas flambé et du foin et de la paille sont encore disponibles sur le marché, font valoir les techniciens. Beaucoup plus préoccupant, un déficit de fourrage de plus de 40% révèle une grande fragilité de l’exploitation vis-à-vis de la sécheresse, pointent les experts. Mieux vaut alors solliciter son technicien pour décider de la stratégie à mettre en œuvre (achats de fourrages, vente d’animaux, trésorerie…). Cette situation incite à une réflexion plus globale sur la conduite même de l’exploitation : surface, chargement…
Paille à manger : des précautions à prendre…
Pour cette seconde année de sécheresse, les conseillers réitèrent leurs recommandations pour bien utiliser la paille alimentaire. Connue pour ses vertus d’encombrement de la panse, la paille a l’inconvénient d’être un aliment pauvre et peu digestible. Il convient donc de la réserver aux animaux à forte capacité d’ingestion et à faibles besoins de croissance. En clair, la paille est à éviter aux génisses de 1 an. Elle ira plutôt aux vaches avant vêlage, devant les vaches après vêlage et les génisses de 2 ans. Pour améliorer la digestibilité de la paille, il est possible de recourir à un aliment azoté liquide (5 à 10% du poids de paille). Il peut aussi s’agir de concentrés azotés (100 g de tourteau de soja ou 150 g de tourteau de colza par kilo de paille). Des co-produits bien pourvus en azote peuvent également convenir (corn gluten…). Les animaux nourris à la paille doivent disposer de minéraux, d’oligo-éléments et de vitamines. Pour couvrir l’activité du rumen et éviter l’acidose, des céréales doivent être distribuées aplaties ou grossièrement broyées. Dans le cas de rations à fortes quantités de concentrés (4 kg et plus), il faut éviter les matières premières trop rapidement dégradables comme le blé ; favoriser les concentrés cellulosiques tels que la luzerne déshydratée. Enfin, il faut fractionner les apports en au moins deux temps.
Alimentation des troupeaux allaitants : les conseils pour passer l’hiver

Dès maintenant, la première des recommandations est de sevrer les veaux à partir de 200 kg. Sans attendre, il faut également détecter et réformer les vaches vides en les soumettant à des échographies ou à des fouilles. A l’approche des vêlages de fin octobre, il faut prendre garde à un amaigrissement des femelles pleines, rappellent les conseillers de la Chambre d’agriculture. Les femelles gestantes ont besoin d’être affouragées raisonnablement en veillant à l’eau. Un apport de minéral et de vitamines est indispensable pour éviter les carences. Le sel doit également être disponible à volonté. A ce stade, il est recommandé de parquer les lots sur une parcelle à proximité de la ferme pour les avoir à l’œil, préconisent les techniciens.
Bien connaitre ses stocks et ses besoins
En vue de l’hiver, la Chambre d’agriculture recommande de dresser un inventaire des animaux qui seront présents et de chiffrer l’état des stocks fourragers disponibles. Il s’agit de peser quelques bottes et de cuber les silos, de sorte à connaitre au plus juste ce qu’on aura à distribuer pour une période d’hiver de 150 voire 180 jours, expliquent les techniciens. Cet état des lieux quantitatif doit nécessairement être assorti d’analyses pour connaitre précisément la qualité des fourrages récoltés. Bien connaître la qualité de ses fourrages peut permettre une économie substantielle de concentrés. Et l’expérience de l’hiver 2016-2017 a montré que des fourrages de mauvaise qualité pouvaient avoir des conséquences lourdes en termes sanitaire et de reproduction, rappellent les techniciens. Pour cette phase d’anticipation de l’hiver, l’éleveur doit également bien connaitre les besoins de ses animaux en distinguant la finition et la repousse - auxquels on réserve plutôt les rations sèches et l’ensilage de maïs - des animaux d’élevage dont les besoins diffèrent en fonction de la période de vêlage. Il faut aussi tenir compte des poids. « Une bête de 600 kg et une bête de plus de 750 kg, ce n’est pas du tout pareil ! », font valoir les conseillers qui estiment les besoins supérieurs de + 15% au-delà de 750 kg. Et il convient de bien définir la durée d’hivernage, complètent-ils.
Rationnement possible à hauteur de 80%
Ce bilan permet de chiffrer les éventuels déficits de fourrages pour l’hiver. L’éleveur devra alors décider s’il doit acheter de la marchandise ou bien s’il est possible de rationner ses animaux. Les conseillers de la Chambre d’agriculture distinguent trois cas de figure. En dessous de 20% de déficit, il est possible de nourrir les animaux en les restreignant à 80% de leur capacité d’ingestion avec un apport supplémentaire de concentrés. Ce rationnement n’a pas de conséquences sur la rumination de l’animal et il permet d’économiser du fourrage, explique-t-on. De 20 à 40% de déficit, l’achat de fourrage est obligatoire. Cette année, contrairement à 2018, le prix des matières n’a pas flambé et du foin et de la paille sont encore disponibles sur le marché, font valoir les techniciens. Beaucoup plus préoccupant, un déficit de fourrage de plus de 40% révèle une grande fragilité de l’exploitation vis-à-vis de la sécheresse, pointent les experts. Mieux vaut alors solliciter son technicien pour décider de la stratégie à mettre en œuvre (achats de fourrages, vente d’animaux, trésorerie…). Cette situation incite à une réflexion plus globale sur la conduite même de l’exploitation : surface, chargement…
Paille à manger : des précautions à prendre…
Pour cette seconde année de sécheresse, les conseillers réitèrent leurs recommandations pour bien utiliser la paille alimentaire. Connue pour ses vertus d’encombrement de la panse, la paille a l’inconvénient d’être un aliment pauvre et peu digestible. Il convient donc de la réserver aux animaux à forte capacité d’ingestion et à faibles besoins de croissance. En clair, la paille est à éviter aux génisses de 1 an. Elle ira plutôt aux vaches avant vêlage, devant les vaches après vêlage et les génisses de 2 ans. Pour améliorer la digestibilité de la paille, il est possible de recourir à un aliment azoté liquide (5 à 10% du poids de paille). Il peut aussi s’agir de concentrés azotés (100 g de tourteau de soja ou 150 g de tourteau de colza par kilo de paille). Des co-produits bien pourvus en azote peuvent également convenir (corn gluten…). Les animaux nourris à la paille doivent disposer de minéraux, d’oligo-éléments et de vitamines. Pour couvrir l’activité du rumen et éviter l’acidose, des céréales doivent être distribuées aplaties ou grossièrement broyées. Dans le cas de rations à fortes quantités de concentrés (4 kg et plus), il faut éviter les matières premières trop rapidement dégradables comme le blé ; favoriser les concentrés cellulosiques tels que la luzerne déshydratée. Enfin, il faut fractionner les apports en au moins deux temps.
Alimentation des troupeaux allaitants : les conseils pour passer l’hiver

Dès maintenant, la première des recommandations est de sevrer les veaux à partir de 200 kg. Sans attendre, il faut également détecter et réformer les vaches vides en les soumettant à des échographies ou à des fouilles. A l’approche des vêlages de fin octobre, il faut prendre garde à un amaigrissement des femelles pleines, rappellent les conseillers de la Chambre d’agriculture. Les femelles gestantes ont besoin d’être affouragées raisonnablement en veillant à l’eau. Un apport de minéral et de vitamines est indispensable pour éviter les carences. Le sel doit également être disponible à volonté. A ce stade, il est recommandé de parquer les lots sur une parcelle à proximité de la ferme pour les avoir à l’œil, préconisent les techniciens.
Bien connaitre ses stocks et ses besoins
En vue de l’hiver, la Chambre d’agriculture recommande de dresser un inventaire des animaux qui seront présents et de chiffrer l’état des stocks fourragers disponibles. Il s’agit de peser quelques bottes et de cuber les silos, de sorte à connaitre au plus juste ce qu’on aura à distribuer pour une période d’hiver de 150 voire 180 jours, expliquent les techniciens. Cet état des lieux quantitatif doit nécessairement être assorti d’analyses pour connaitre précisément la qualité des fourrages récoltés. Bien connaître la qualité de ses fourrages peut permettre une économie substantielle de concentrés. Et l’expérience de l’hiver 2016-2017 a montré que des fourrages de mauvaise qualité pouvaient avoir des conséquences lourdes en termes sanitaire et de reproduction, rappellent les techniciens. Pour cette phase d’anticipation de l’hiver, l’éleveur doit également bien connaitre les besoins de ses animaux en distinguant la finition et la repousse - auxquels on réserve plutôt les rations sèches et l’ensilage de maïs - des animaux d’élevage dont les besoins diffèrent en fonction de la période de vêlage. Il faut aussi tenir compte des poids. « Une bête de 600 kg et une bête de plus de 750 kg, ce n’est pas du tout pareil ! », font valoir les conseillers qui estiment les besoins supérieurs de + 15% au-delà de 750 kg. Et il convient de bien définir la durée d’hivernage, complètent-ils.
Rationnement possible à hauteur de 80%
Ce bilan permet de chiffrer les éventuels déficits de fourrages pour l’hiver. L’éleveur devra alors décider s’il doit acheter de la marchandise ou bien s’il est possible de rationner ses animaux. Les conseillers de la Chambre d’agriculture distinguent trois cas de figure. En dessous de 20% de déficit, il est possible de nourrir les animaux en les restreignant à 80% de leur capacité d’ingestion avec un apport supplémentaire de concentrés. Ce rationnement n’a pas de conséquences sur la rumination de l’animal et il permet d’économiser du fourrage, explique-t-on. De 20 à 40% de déficit, l’achat de fourrage est obligatoire. Cette année, contrairement à 2018, le prix des matières n’a pas flambé et du foin et de la paille sont encore disponibles sur le marché, font valoir les techniciens. Beaucoup plus préoccupant, un déficit de fourrage de plus de 40% révèle une grande fragilité de l’exploitation vis-à-vis de la sécheresse, pointent les experts. Mieux vaut alors solliciter son technicien pour décider de la stratégie à mettre en œuvre (achats de fourrages, vente d’animaux, trésorerie…). Cette situation incite à une réflexion plus globale sur la conduite même de l’exploitation : surface, chargement…
Paille à manger : des précautions à prendre…
Pour cette seconde année de sécheresse, les conseillers réitèrent leurs recommandations pour bien utiliser la paille alimentaire. Connue pour ses vertus d’encombrement de la panse, la paille a l’inconvénient d’être un aliment pauvre et peu digestible. Il convient donc de la réserver aux animaux à forte capacité d’ingestion et à faibles besoins de croissance. En clair, la paille est à éviter aux génisses de 1 an. Elle ira plutôt aux vaches avant vêlage, devant les vaches après vêlage et les génisses de 2 ans. Pour améliorer la digestibilité de la paille, il est possible de recourir à un aliment azoté liquide (5 à 10% du poids de paille). Il peut aussi s’agir de concentrés azotés (100 g de tourteau de soja ou 150 g de tourteau de colza par kilo de paille). Des co-produits bien pourvus en azote peuvent également convenir (corn gluten…). Les animaux nourris à la paille doivent disposer de minéraux, d’oligo-éléments et de vitamines. Pour couvrir l’activité du rumen et éviter l’acidose, des céréales doivent être distribuées aplaties ou grossièrement broyées. Dans le cas de rations à fortes quantités de concentrés (4 kg et plus), il faut éviter les matières premières trop rapidement dégradables comme le blé ; favoriser les concentrés cellulosiques tels que la luzerne déshydratée. Enfin, il faut fractionner les apports en au moins deux temps.
Alimentation des troupeaux allaitants : les conseils pour passer l’hiver

Dès maintenant, la première des recommandations est de sevrer les veaux à partir de 200 kg. Sans attendre, il faut également détecter et réformer les vaches vides en les soumettant à des échographies ou à des fouilles. A l’approche des vêlages de fin octobre, il faut prendre garde à un amaigrissement des femelles pleines, rappellent les conseillers de la Chambre d’agriculture. Les femelles gestantes ont besoin d’être affouragées raisonnablement en veillant à l’eau. Un apport de minéral et de vitamines est indispensable pour éviter les carences. Le sel doit également être disponible à volonté. A ce stade, il est recommandé de parquer les lots sur une parcelle à proximité de la ferme pour les avoir à l’œil, préconisent les techniciens.
Bien connaitre ses stocks et ses besoins
En vue de l’hiver, la Chambre d’agriculture recommande de dresser un inventaire des animaux qui seront présents et de chiffrer l’état des stocks fourragers disponibles. Il s’agit de peser quelques bottes et de cuber les silos, de sorte à connaitre au plus juste ce qu’on aura à distribuer pour une période d’hiver de 150 voire 180 jours, expliquent les techniciens. Cet état des lieux quantitatif doit nécessairement être assorti d’analyses pour connaitre précisément la qualité des fourrages récoltés. Bien connaître la qualité de ses fourrages peut permettre une économie substantielle de concentrés. Et l’expérience de l’hiver 2016-2017 a montré que des fourrages de mauvaise qualité pouvaient avoir des conséquences lourdes en termes sanitaire et de reproduction, rappellent les techniciens. Pour cette phase d’anticipation de l’hiver, l’éleveur doit également bien connaitre les besoins de ses animaux en distinguant la finition et la repousse - auxquels on réserve plutôt les rations sèches et l’ensilage de maïs - des animaux d’élevage dont les besoins diffèrent en fonction de la période de vêlage. Il faut aussi tenir compte des poids. « Une bête de 600 kg et une bête de plus de 750 kg, ce n’est pas du tout pareil ! », font valoir les conseillers qui estiment les besoins supérieurs de + 15% au-delà de 750 kg. Et il convient de bien définir la durée d’hivernage, complètent-ils.
Rationnement possible à hauteur de 80%
Ce bilan permet de chiffrer les éventuels déficits de fourrages pour l’hiver. L’éleveur devra alors décider s’il doit acheter de la marchandise ou bien s’il est possible de rationner ses animaux. Les conseillers de la Chambre d’agriculture distinguent trois cas de figure. En dessous de 20% de déficit, il est possible de nourrir les animaux en les restreignant à 80% de leur capacité d’ingestion avec un apport supplémentaire de concentrés. Ce rationnement n’a pas de conséquences sur la rumination de l’animal et il permet d’économiser du fourrage, explique-t-on. De 20 à 40% de déficit, l’achat de fourrage est obligatoire. Cette année, contrairement à 2018, le prix des matières n’a pas flambé et du foin et de la paille sont encore disponibles sur le marché, font valoir les techniciens. Beaucoup plus préoccupant, un déficit de fourrage de plus de 40% révèle une grande fragilité de l’exploitation vis-à-vis de la sécheresse, pointent les experts. Mieux vaut alors solliciter son technicien pour décider de la stratégie à mettre en œuvre (achats de fourrages, vente d’animaux, trésorerie…). Cette situation incite à une réflexion plus globale sur la conduite même de l’exploitation : surface, chargement…
Paille à manger : des précautions à prendre…
Pour cette seconde année de sécheresse, les conseillers réitèrent leurs recommandations pour bien utiliser la paille alimentaire. Connue pour ses vertus d’encombrement de la panse, la paille a l’inconvénient d’être un aliment pauvre et peu digestible. Il convient donc de la réserver aux animaux à forte capacité d’ingestion et à faibles besoins de croissance. En clair, la paille est à éviter aux génisses de 1 an. Elle ira plutôt aux vaches avant vêlage, devant les vaches après vêlage et les génisses de 2 ans. Pour améliorer la digestibilité de la paille, il est possible de recourir à un aliment azoté liquide (5 à 10% du poids de paille). Il peut aussi s’agir de concentrés azotés (100 g de tourteau de soja ou 150 g de tourteau de colza par kilo de paille). Des co-produits bien pourvus en azote peuvent également convenir (corn gluten…). Les animaux nourris à la paille doivent disposer de minéraux, d’oligo-éléments et de vitamines. Pour couvrir l’activité du rumen et éviter l’acidose, des céréales doivent être distribuées aplaties ou grossièrement broyées. Dans le cas de rations à fortes quantités de concentrés (4 kg et plus), il faut éviter les matières premières trop rapidement dégradables comme le blé ; favoriser les concentrés cellulosiques tels que la luzerne déshydratée. Enfin, il faut fractionner les apports en au moins deux temps.