Alors que la France accueillera en 2019 le championnat mondial de la tonte, zoom sur le marché de la laine ovine
Le prix de la laine atteint des sommets en Australie, en lien avec la demande chinoise. En France, la laine reste une filière quelque peu en retrait, même si elle perdure encore sur certains territoires…

La laine fait recette en Australie, mais moins en France. La demande chinoise tend le marché mondial, ce qui profite notamment à l’Australie, premier exportateur de laine au monde. Le pays produit 345 millions de kilos de laine brute par an, dont 90 % sont exportés. Près de 80 % de cette laine part vers la Chine, le reste prend la direction de l’Inde, de l’Italie et de la République tchèque. « C’est une période merveilleuse, un âge d’or », analyse Peter Morgan, directeur du Conseil australien des exportateurs de laine. « En huit ans, un kilo de notre laine a augmenté de dix dollars : en ce moment, il vaut 18 dollars (11,50 € environ). Je n’ai jamais vu cela ! ».
La laine australienne est majoritairement issue de moutons de race mérinos. Elle est réputée pour sa finesse. « La demande, énorme et croissante, provient notamment de la nouvelle classe moyenne chinoise » de plus en plus attirée par cette fibre naturelle, analyse Stuart McCullough, PDG de l’Australian Wool Innovation (AWI), une coopérative de 24.000 producteurs. Le dynamisme « du marché du sportswear et des vêtements d’extérieur où la laine fait figure de championne » est aussi à l’origine de la hausse de la demande sur le plan mondial, selon lui.
Les professionnels de la filière craignent tout de même un manque de tondeurs. « Pour l’heure, aucune machine n’est capable d’égaler la précision et la délicatesse d’un tondeur », estime Ian Elkins, ex-champion de la tonte. « Mais nous ne sommes que 4.000, parmi lesquels trop peu de jeunes alors même que ce métier, très physique, a besoin de corps robustes pour assurer la relève », souligne-t-il.
La France a des atouts
En France, la situation est très différente, comme l’explique Christophe Riffaud, président de l’Association pour le mondial de tonte du mouton (AMTM) et tondeur lui-même. En effet, la laine ne paye pas toujours le tondeur. Mais « tout dépend des régions et de la race de mouton », fait-il observer. « Les brebis viande produisent aussi moins de laine, environ 2 kg par brebis. En Limousin, Vienne ou Haute-Vienne, il faut compter 0,60 €/kg. Pour les mérinos de Provence, le prix atteint 1,50 €/kg de laine ». Or, suivant les régions, le tondeur est payé de 1,50 à 2,50 €/kg par mouton. Il peut en tondre jusqu’à trois cents par jour. Des filières locales se sont développées pour mieux valoriser la laine en France, comme le réseau "Laines locales Limousin".
Alors que la France accueillera en 2019 le championnat mondial de la tonte, zoom sur le marché de la laine ovine

La laine fait recette en Australie, mais moins en France. La demande chinoise tend le marché mondial, ce qui profite notamment à l’Australie, premier exportateur de laine au monde. Le pays produit 345 millions de kilos de laine brute par an, dont 90 % sont exportés. Près de 80 % de cette laine part vers la Chine, le reste prend la direction de l’Inde, de l’Italie et de la République tchèque. « C’est une période merveilleuse, un âge d’or », analyse Peter Morgan, directeur du Conseil australien des exportateurs de laine. « En huit ans, un kilo de notre laine a augmenté de dix dollars : en ce moment, il vaut 18 dollars (11,50 € environ). Je n’ai jamais vu cela ! ».
La laine australienne est majoritairement issue de moutons de race mérinos. Elle est réputée pour sa finesse. « La demande, énorme et croissante, provient notamment de la nouvelle classe moyenne chinoise » de plus en plus attirée par cette fibre naturelle, analyse Stuart McCullough, PDG de l’Australian Wool Innovation (AWI), une coopérative de 24.000 producteurs. Le dynamisme « du marché du sportswear et des vêtements d’extérieur où la laine fait figure de championne » est aussi à l’origine de la hausse de la demande sur le plan mondial, selon lui.
Les professionnels de la filière craignent tout de même un manque de tondeurs. « Pour l’heure, aucune machine n’est capable d’égaler la précision et la délicatesse d’un tondeur », estime Ian Elkins, ex-champion de la tonte. « Mais nous ne sommes que 4.000, parmi lesquels trop peu de jeunes alors même que ce métier, très physique, a besoin de corps robustes pour assurer la relève », souligne-t-il.
La France a des atouts
En France, la situation est très différente, comme l’explique Christophe Riffaud, président de l’Association pour le mondial de tonte du mouton (AMTM) et tondeur lui-même. En effet, la laine ne paye pas toujours le tondeur. Mais « tout dépend des régions et de la race de mouton », fait-il observer. « Les brebis viande produisent aussi moins de laine, environ 2 kg par brebis. En Limousin, Vienne ou Haute-Vienne, il faut compter 0,60 €/kg. Pour les mérinos de Provence, le prix atteint 1,50 €/kg de laine ». Or, suivant les régions, le tondeur est payé de 1,50 à 2,50 €/kg par mouton. Il peut en tondre jusqu’à trois cents par jour. Des filières locales se sont développées pour mieux valoriser la laine en France, comme le réseau "Laines locales Limousin".
Alors que la France accueillera en 2019 le championnat mondial de la tonte, zoom sur le marché de la laine ovine

La laine fait recette en Australie, mais moins en France. La demande chinoise tend le marché mondial, ce qui profite notamment à l’Australie, premier exportateur de laine au monde. Le pays produit 345 millions de kilos de laine brute par an, dont 90 % sont exportés. Près de 80 % de cette laine part vers la Chine, le reste prend la direction de l’Inde, de l’Italie et de la République tchèque. « C’est une période merveilleuse, un âge d’or », analyse Peter Morgan, directeur du Conseil australien des exportateurs de laine. « En huit ans, un kilo de notre laine a augmenté de dix dollars : en ce moment, il vaut 18 dollars (11,50 € environ). Je n’ai jamais vu cela ! ».
La laine australienne est majoritairement issue de moutons de race mérinos. Elle est réputée pour sa finesse. « La demande, énorme et croissante, provient notamment de la nouvelle classe moyenne chinoise » de plus en plus attirée par cette fibre naturelle, analyse Stuart McCullough, PDG de l’Australian Wool Innovation (AWI), une coopérative de 24.000 producteurs. Le dynamisme « du marché du sportswear et des vêtements d’extérieur où la laine fait figure de championne » est aussi à l’origine de la hausse de la demande sur le plan mondial, selon lui.
Les professionnels de la filière craignent tout de même un manque de tondeurs. « Pour l’heure, aucune machine n’est capable d’égaler la précision et la délicatesse d’un tondeur », estime Ian Elkins, ex-champion de la tonte. « Mais nous ne sommes que 4.000, parmi lesquels trop peu de jeunes alors même que ce métier, très physique, a besoin de corps robustes pour assurer la relève », souligne-t-il.
La France a des atouts
En France, la situation est très différente, comme l’explique Christophe Riffaud, président de l’Association pour le mondial de tonte du mouton (AMTM) et tondeur lui-même. En effet, la laine ne paye pas toujours le tondeur. Mais « tout dépend des régions et de la race de mouton », fait-il observer. « Les brebis viande produisent aussi moins de laine, environ 2 kg par brebis. En Limousin, Vienne ou Haute-Vienne, il faut compter 0,60 €/kg. Pour les mérinos de Provence, le prix atteint 1,50 €/kg de laine ». Or, suivant les régions, le tondeur est payé de 1,50 à 2,50 €/kg par mouton. Il peut en tondre jusqu’à trois cents par jour. Des filières locales se sont développées pour mieux valoriser la laine en France, comme le réseau "Laines locales Limousin".