Alternative à la paille : et pourquoi pas la sciure ?
Plusieurs élevages de Côte-d'Or ont expérimenté l'utilisation de la sciure en complément du paillage traditionnel. Bilan positif sur le plan technique comme sur le plan économique. Cette matière première disponible à La Roche-en-Brenil (21) est facilement accessible à de nombreux élevages des départements de Bourgogne limitrophes du Morvan.
En ces temps de renchérissement du prix de la paille et de rareté de la matière première, certains élevages cherchent – et trouvent – des solutions permettant de limiter la facture du paillage. Plusieurs élevages de Côte-d'Or se sont ainsi rapprochés d'une entreprise située à La Roche-en-Brenil, JRS Fiber Brenil, qui dispose d'un important stock de sciure à écouler. Cette impressionnante montagne de sciure peut représenter une alternative économique et écologique intéressante pour des exploitations d'élevage en mal de paille pour garnir les stabulations.
Le Gaec de la Croix Cargeot, situé à Saint-Martin de la Mer, à quelques encablures de La Roche en Brenil, n'a pas hésité à tester cette matière première, au coût particulièrement attractif. Un test important comme le souligne Jean-Pierre Fleury, qui indique que les responsables professionnels et les marchands de paille craignent que l'offre paille se raréfie au point de ne plus pouvoir répondre à une demande en forte hausse ces dernières semaines. Quatre camions chargés de 30 t de sciure, ont comblé les besoins en litière du Gaec, à raison d'une vingtaine de centimètres de sciure en fond de stabule, complétés par « un léger paillage ». La sciure est livrée, départ usine, au tarif de 15 € la tonne. Le transport étant assuré par une entreprise d’Autun disposant de camions à fond mouvant, ce qui permet de déposer la marchandise directement dans la stabulation, quand elle est facilement accessible.
Bilan globalement positif
Une quinzaine de jours plus tard, le dispositif donne toute satisfaction, la litière reste sèche et les animaux ne sont nullement perturbés par le changement de la matière première de base. L'opération peut être entreprise soit avant l'entrée des animaux dans les bâtiments, soit au moment d'un curage. 15 à 20 centimètres de sciure apparaissent suffisants pour une utilisation optimale. Le léger paillage semble même superflu à certains éleveurs, qui ont décidé d'en faire l'impasse. Mathieu Munari, acheteur bois et commercial de la société JRS Fiber Brenil, détentrice de la sciure, explique que les trois élevages ayant testé la sciure en sont parfaitement satisfaits. Le produit a déjà été séché, ce qui a permis d'éliminer une grande partie de la résine. Cette sciure destinée à alimenter la chaudière biomasse est exclusivement issue "bois nobles". Elle est "facile à utiliser" et la fibre "souple" dispose "d'un grand pouvoir absorbant". Point non négligeable pour Mathieu Munari "la fibre se dégrade facilement et peut donc se composter sans problème". Le tas de sciure disponible actuellement, même important, est appelé à disparaître, autant que cette opportunité profite aux éleveurs de la zone qui galèrent à la recherche de paille. "Premiers arrivés, premiers servis", averti le représentant de GRS Fiber Brenil, la matière est disponible, mais la montagne de sciure risque de fondre rapidement…
Anne-Marie Klein
Personne à contacter : Mathieu Munari au 07 75 10 72 02.
Alternative à la paille : et pourquoi pas la sciure ?
En ces temps de renchérissement du prix de la paille et de rareté de la matière première, certains élevages cherchent – et trouvent – des solutions permettant de limiter la facture du paillage. Plusieurs élevages de Côte-d'Or se sont ainsi rapprochés d'une entreprise située à La Roche-en-Brenil, JRS Fiber Brenil, qui dispose d'un important stock de sciure à écouler. Cette impressionnante montagne de sciure peut représenter une alternative économique et écologique intéressante pour des exploitations d'élevage en mal de paille pour garnir les stabulations.
Le Gaec de la Croix Cargeot, situé à Saint-Martin de la Mer, à quelques encablures de La Roche en Brenil, n'a pas hésité à tester cette matière première, au coût particulièrement attractif. Un test important comme le souligne Jean-Pierre Fleury, qui indique que les responsables professionnels et les marchands de paille craignent que l'offre paille se raréfie au point de ne plus pouvoir répondre à une demande en forte hausse ces dernières semaines. Quatre camions chargés de 30 t de sciure, ont comblé les besoins en litière du Gaec, à raison d'une vingtaine de centimètres de sciure en fond de stabule, complétés par « un léger paillage ». La sciure est livrée, départ usine, au tarif de 15 € la tonne. Le transport étant assuré par une entreprise d’Autun disposant de camions à fond mouvant, ce qui permet de déposer la marchandise directement dans la stabulation, quand elle est facilement accessible.
Bilan globalement positif
Une quinzaine de jours plus tard, le dispositif donne toute satisfaction, la litière reste sèche et les animaux ne sont nullement perturbés par le changement de la matière première de base. L'opération peut être entreprise soit avant l'entrée des animaux dans les bâtiments, soit au moment d'un curage. 15 à 20 centimètres de sciure apparaissent suffisants pour une utilisation optimale. Le léger paillage semble même superflu à certains éleveurs, qui ont décidé d'en faire l'impasse. Mathieu Munari, acheteur bois et commercial de la société JRS Fiber Brenil, détentrice de la sciure, explique que les trois élevages ayant testé la sciure en sont parfaitement satisfaits. Le produit a déjà été séché, ce qui a permis d'éliminer une grande partie de la résine. Cette sciure destinée à alimenter la chaudière biomasse est exclusivement issue "bois nobles". Elle est "facile à utiliser" et la fibre "souple" dispose "d'un grand pouvoir absorbant". Point non négligeable pour Mathieu Munari "la fibre se dégrade facilement et peut donc se composter sans problème". Le tas de sciure disponible actuellement, même important, est appelé à disparaître, autant que cette opportunité profite aux éleveurs de la zone qui galèrent à la recherche de paille. "Premiers arrivés, premiers servis", averti le représentant de GRS Fiber Brenil, la matière est disponible, mais la montagne de sciure risque de fondre rapidement…
Anne-Marie Klein
Personne à contacter : Mathieu Munari au 07 75 10 72 02.
