Analyse des marchés animaux et des tendances commerciales de la semaine 08/2018
Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l’analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
Bovins de boucherie : Le niveau de la consommation est atone sur cette troisième semaine de février avec de nombreuses familles en vacances dont une bonne partie est sur les stations de ski, où la consommation de viande rouge n’est pas une priorité. Pour les autres familles et foyers, ils ont le choix parmi les nombreuses campagnes promotionnelles organisées avant le Salon de l’Agriculture. Les niveaux tarifaires de ces promotions sont beaucoup trop bas face à des industriels qui se battent pour écouler la marchandise auprès de distributeurs qui optent toujours pour le moins-disant. Les consommateurs n’ont plus de repère de prix et trouvent normal - ou tout du moins s'en réjouissent - d’acheter du rôti de bœuf à 8,50€/kg. Les stocks de pièces arrière tendent à se résorber avec des abatteurs qui ont réduit leur niveau d’activité, ce qui n’arrange pas le niveau des stocks dans les campagnes pour le cheptel allaitant.
Sur les marchés, les femelles haut de gamme sont modestement offertes sur les marchés à la veille des concours de Pâques qui vont se dérouler dans moins de 15 jours avec Feurs, Autun, Romenay et Varennes-sur-Allier dans la région. Les animaux de qualité bouchère restent peu demandés avec le recul de l’activité de la boucherie traditionnelle pendant les vacances d’hiver. Les tarifs sont peu évolutifs sur les marchés, mais les disponibilités restent importantes dans les campagnes. Les tarifs se stabilisent dans les allaitantes de choix secondaire, mais la demande semble un peu plus régulière dans l’entrée de gamme face à des commandes destinées à faire des promotions dans les GMS. La qualité ne sera pas toujours au rendez-vous pour le consommateur, mais le prix fait vendre.
En réformes laitières, les industriels ont des besoins constants pour faire tourner leur atelier de transformation. Ce sont les produits qui coûtent le moins cher qui sont recherchés, pour charger les abattoirs avec un débouché en viande hachée qui ne pose pas trop de soucis. Pas de changement dans les bonnes Montbéliardes. L’écoulement est régulier dans les taureaux de réformes. En jeunes bovins, le commerce reste calme faute d’écoulement suffisant à l’export. Les volumes tendent néanmoins à s’amoindrir ce qui devrait participer à atténuer la pression des abatteurs.
Bovins d’embouche et d’élevage : L’activité commerciale est plus régulière, avec des acheteurs qui ont des besoins pour la saison d’herbage, mais qui restent prudents sur la valorisation de leurs achats. L’ensemble des engraisseurs sont dans l’attente d’un redressement du marché de la viande, sans en connaître les échéances.
Broutards : A une saison où les disponibilités ne sont pas abondantes en mâles vaccinés, les besoins exprimés pour satisfaire la demande à l’export tirent le marché des broutards vers le haut. L’activité commerciale est assez fluide pour couvrir les besoins à l’export ou pour la repousse. Les tarifs sont fermes dans les bons mâles de 250 à 300 kg. La demande est également assez soutenue dans les bons Charolais, Limousins ou croisés U de conformation pesant jusqu’à 400 kg. Dans les plus lourds, la demande italienne est mesurée pour des sorties estivales, alors que les ventes sur l’Algérie sont compliquées (vaccination FCO sérotype 4). Dans les femelles, les laitonnes de 300/350kg indemnes d’IBR sont peu offertes et recherchées pour rester sur la France ou exportées sur l’Italie. La commercialisation est toujours très calme dans les femelles ordinaires expédiées sur l’Espagne avec des tarifs peu élevés.
Veaux d’élevage et d’engraissement : Face à des mises en place correspondant à des sorties de mi-juillet, les intégrateurs réussissent à stabiliser les prix malgré la faiblesse des vêlages. Cette tendance devrait perdurer encore quelques semaines avant d’entamer les mises en place de la rentrée de septembre. Sur les marchés, la commercialisation reste régulière dans les bons veaux Holsteins ou Montbéliards avec une partie des gros veaux qui prend toujours le chemin de l’Espagne. Les tarifs se stabilisent dans les sujets plus légers destinés à la production de veaux de boucherie. Pas de changement dans les croisements laitiers ou mixtes de moyenne conformation. Dans les veaux de bonne conformation, la modestie de l’offre permet un écoulement régulier dans les mâles. La vente est en revanche plus calme dans les femelles.
Ovins : L’ambiance reste lourde dans les abattoirs face à la faiblesse de la consommation, mais la faiblesse des disponibilités saisonnière participe à la bonne tenue des prix sur le marché. Les tarifs sont également en progression outre-Manche ce qui limite les sources de pression sur les agneaux français. L’offre en Lacaunes est stable avec des opérations de promotions dans certains magasins qui permettent de maintenir les prix. En brebis, le commerce est plus calme et les tarifs se tassent avec des disponibilités suffisantes pour faire face à la faible consommation en pendant les vacances.
Porc : Le creux de production observée se confirme, alors que la demande en viande est jugée satisfaisante pour la période, voire un peu plus tonique, dans les zones de villégiature. La hausse des prix pourrait s’accélérer à court terme, avec une demande qui reprend des couleurs, tant sur le marché national qu’à l’export. La filière reste néanmoins soucieuse de conserver son attractivité face à ses principaux concurrents. Le prix progresse de 0,033€ à 1,185€ pour le 56 TMP soit 1,335€ pour le 60TMP.