Analyse des marchés animaux et des tendances commerciales de la semaine 34-2018
Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l’analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.
Bovins de boucherie – La reprise des circuits commerciaux se fait en douceur, avec une demande certes plus régulière, mais avec des volumes correspondant sensiblement aux besoins des abattoirs. L’animation commerciale ne montre pas de grande tonicité dans les besoins avec des acheteurs qui restent prudents dans les volumes achetés, sauf pour les actions promotionnelles planifiées. La fin des vacances réduit les besoins des zones de villégiatures, mais le report des besoins se fait vers les villes pour le réapprovisionnement des boucheries. Dans les magasins ou chez les bouchers, les rayons laissent une large part aux brochettes et viandes (bavettes, viandes hachées…) assaisonnées à griller. Les niveaux de prix à la consommation ne bougent pas avec toujours un gros différentiel entre le rayon traditionnel et les promotions approvisionnées par des réformes de moindre conformation.
Cette fin d’été sera animée par quelques concours d’animaux haut de gamme qui devraient offrir une marchandise de très haute qualité (Saint-Léonard du Noblat, Evron, Sancoins, Forges-les-Eaux, Evron et Saint-Christophe-en-Brionnais). Au concours de Saulieu qui s’est déroulé le week-end dernier, l’offre était identique à l’année passée. Les ventes ont été bonnes avec 98% de bêtes vendus pour une fourchette de prix stables par rapport à l’an passé.
Sur les marchés où dans les livraisons directes aux abattoirs, la demande se montre plus régulière pour le réapprovisionnement des boucheries des grandes villes, mais les disponibilités sont suffisantes et les tarifs se maintiennent dans le domaine des viandes haut de gamme ou de qualité bouchère (Blondes d’Aquitaine, Charolaises, Limousines). La tendance est également au maintien des prix pour les allaitantes de choix secondaire avec des besoins pour servir les promotions en cours chez certains distributeurs. En réformes laitières, l’activité commerciale est assez calme avec des abatteurs qui ne montrent pas de difficulté pour couvrir leurs besoins, avec plus de disponibilité cette semaine. Les achats pour la rentrée ont été préparés en amont par les services achats des abattoirs. Les bonnes vaches viandées Holsteins ou Montbéliardes viandées voient leurs tarifs reconduits tandis que la tendance est baissière pour les animaux sans viande commercialisés directement après la dernière traite. En jeunes bovins, l’offre modeste est largement suffisante pour les besoins. L’activité commerciale reste très calme avec des tarifs qui peinent à se maintenir.
Bovins d’embouche et d’élevage – Le redémarrage de l’activité laisse apparaître un commerce assez régulier dans les bonnes femelles d’embouche avec des disponibilités encore mesurées. La demande est suivie dans les bonnes vaches et génisses lourdes ou proches de la finition, de la part d’engraisseurs spécialisés qui ont des besoins de rotations régulières après la trêve de ce début de mois. En revanche, les effets de la sécheresse entraînent plus d’offre d’un état d’engraissement insuffisant d’où des engraisseurs très prudents dans le bétail ordinaire.
Broutards – Le redémarrage de l’activité se fait en douceur avec des volumes qui certes sont plus étoffés avec la fermeture de nombreux marchés la semaine passée mais qui restent cependant assez mesurés. Les opérateurs ne sont pas tous revenus de congés et il faudra attendre encore une bonne semaine pour que l’export soit complétement opérationnel. Le commerce est assez régulier avec un maintien des prix dans les bons mâles Charolais ou Limousins de 350/450kg vaccinés destinés au marché italien. La vente est plus compliquée avec des tarifs en baisse dans la marchandise ordinaire convenant à l’Espagne avec des besoins plus réservés. En femelles, les sorties sont modérées avec des tarifs qui se tiennent dans la bonne marchandise lourde à destination de l’Italie. Le commerce vers l’Espagne reprend peu à peu avec des disponibilités suffisantes, après une semaine d’interruption.
Veaux d’élevage et d’engraissement – Les disponibilités sont abondantes avec le report des marchés fermés de la semaine passée. Cela entraîne un commerce laborieux malgré un nombre de places disponibles plus important au retour des vacances. Les exportations vers l’Espagne ont également repris, mais avec des tarifs en baisse. Les tarifs ont reculé de 10 € dans l’ensemble des veaux Frisons, Abondances et Montbéliards convenables. Une forte dévalorisation est pratiquée dans les veaux légers. Dans les croisés laitiers, l’offre est supérieure aux besoins. La vente est très sélective notamment dans les femelles, avec de gros écarts tarifaires en fonction de la conformation. En veaux allaitants, la modestie de l'offre ne permet pas aux acheteurs de faire pression sur les très bons veaux de race pure ou croisés, U de conformation. En revanche, la commercialisation est plus difficile avec des moins-values dans les croisés ordinaires.
Ovins – Les abatteurs ont bien travaillé sur le week-end du 15 août et montrent des besoins de réapprovisionnement, mais face à une offre plus garnie, les échanges se montrent plus longs à aboutir. La demande devrait être un peu plus régulière la semaine prochaine dans les agneaux sous signe de qualité ou IGP pour approvisionner les boucheries des grandes métropoles. En revanche, la tendance devrait être plus compliquée dans les agneaux standards mis en place dans les GMS, face aux promotions du porc. Sur les marchés, passé la fête de l’Aïd El Kébir, la demande est en repli pour les agneaux lourds avec des tarifs en légère baisse. La vente est plus calme dans les agneaux de 38/44 kg avec une annulation partielle de la hausse de la semaine. En brebis, la commercialisation se montre un peu plus calme face à des besoins en retrait. Les bonnes brebis lourdes restent sollicitées à des prix reconduits. Les échanges sont plus sélectifs avec des tarifs juste maintenus dans les ordinaires et légères.
Porc – Le cours du porc grappille quelques centimes à 1,226 €. Les besoins de certains abattoirs semblent s'affirmer à l'approche de la rentrée et de la réouverture des collectivités et entreprises de transformation.