Analyse des marchés animaux et des tendances commerciales de la semaine 51/2017
Chaque semaine, pour comprendre et prendre les bonnes décisions, retrouvez l'analyse des marchés animaux, les tendances de la semaine et une analyse pointue des différents marchés animaux. Le rendez-vous à ne pas manquer.

Bovins de boucherie
Le climat commercial reste morose et expose les éleveurs à de nouvelles difficultés. Un certain nombre d’entre eux sont en détresse. Le paysage économique du commerce de la viande est atomisé et tout est fait pour que les repères deviennent illisibles. Le prix de la viande est souvent assujetti à des plus-values "Filière" ou "Contrat" dans les abattoirs. Les éleveurs qui ont la chance de pouvoir fournir en direct un boucher ou une grande surface, ainsi que ceux qui ont des animaux qui entrent dans la démarche " Éleveur & Engagé" gardent une valorisation correcte de leurs animaux. En revanche, ceux qui mettent leurs animaux sur les marchés ou en "direct abattoir" subissent une très forte pression avec des tarifs qui sont retombés à leur faible niveau de l’an passé. À se demander, si certaines GMS qui paient une partie de leur approvisionnement à des tarifs imposés par la filière, ne se rattrapent pas sur le catégoriel qu’ils demandent aux abatteurs ?
Les équilibres commerciaux sont toujours fragiles avec une production qui a toujours de la peine à correspondre à la demande des consommateurs, d’où un conflit permanent entre la production et la transformation. Les tarifs sont très loin des coûts de production avec une moyenne annuelle des vaches charolaises de type "R=" sur les marchés à 3,66 € en 2017. Les éleveurs sont très inquiets face aux tractations avec les grands pays producteurs de viande (Canada, Australie, Mercosur…) qui voient dans l’Europe un débouché à valeur ajoutée. Sur un marché européen à l’équilibre très fragile et dans un contexte de consommation en baisse, l’arrivée massive de viande d’outre-Atlantique sonnerait le glas pour de nombreux éleveurs et pour de nombreuses régions de production.
Au niveau des marchés, l’activité de cette fin d’année s’avère douloureuse avec des disponibilités largement suffisantes au regard des besoins des abatteurs, et cela que ce soit dans les animaux de race à viande ou dans le cheptel laitier. Les commandes sont atones pour la semaine de Noël avec des rayons qui seront en partie fournis par les animaux de concours. Les familles se réserveront pour le réveillon et orienteront leurs achats sur les cadeaux. La demande est réduite et les retards de sortie restent importants dans les fermes. Les animaux qui se commercialisent peinent à maintenir leurs prix dans les charolaises et limousines de qualité bouchère. La tendance reste baissière dans l’ensemble des réformes allaitantes de choix secondaire, âgées ou bas de gamme. En réformes laitières, malgré une baisse de 0,20 €/kg en un mois, les abattoirs ne manquent de rien. Les éleveurs réforment leurs animaux sans se préoccuper de leur état de finition, ni du prix, même s’ils se plaignent que celui-ci est très bas. La tendance reste baissière pour les vaches frisonnes et montbéliards avec un tri sévère sur les vaches maigres. En jeunes bovins, l’activité export sur l’Italie se ralentit fortement alors que l’offre reste assez soutenue de la part de certains éleveurs qui ont trop attendu pour sortir leurs animaux. Les abatteurs profitent de cette situation pour réorienter les prix à la baisse.
Bovins d’embouche et d’élevage
L’activité commerciale de cette fin d’année ne fait pas apparaître de grand changement dans le secteur du maigre. Les tarifs sont relativement stables depuis quelques semaines dans les animaux de milieu de gamme avec du poids et du gabarit. Les animaux d’entrée de gamme se vendent sur des bases tarifaires peu soutenues et qui ne vont pas aider les éleveurs qui les produisent.
Broutards
Le bilan de cette année montre une meilleure activité avec des tarifs mieux défendus après l’épisode de FCO de 2016. Les mâles charolais de 350 à 400kg vaccinés se sont négociés en moyenne à 2,71 €/kg vif contre 2,61 € en 2016 et 2,72 € en 2015. On observe cependant une grande disparité des prix liée à la réalisation ou non de la vaccination et aux différentes modalités pour exporter les animaux (vaccinés 10 j, 60 j, PCR…).
Avec l’arrêt de l’activité export pendant une semaine sur l’Italie et deux sur l’Espagne avec le férié de l’Épiphanie, les exportateurs ont forcé un peu leurs achats au cours de ces dernières semaines.
L’activité de cette fin d’année reste soutenue avec des tarifs fermes dans pratiquement toutes les catégories de mâles et de bonnes femelles destinées au marché italien. La vente reste très calme dans les femelles communes destinées au marché espagnol.
Veaux d’élevage et d’engraissement
Les intégrateurs ont des besoins mesurés alors que l’offre saisonnière reste importante. Le commerce est dépressif en zone FCO sérotype 4 avec des tarifs en baisse, alors que l’activité se montre assez régulière sur le reste du pays. Les écarts de prix entre ces deux zones dépassent les 50 € à qualité égale dans les montbéliards et même 150 € pour les bons croisés montbéliards.
Ovins
Les achats pour les fêtes sont terminés et la demande se tasse. L’activité commerciale montre une grande différence de valorisation entre les agneaux de qualité et les gris ordinaires. Dans les agnelets, l’offre progresse, mais la demande est également plus soutenue. Dans les brebis, la demande italienne se tasse entre les fêtes de fin d’année ce qui entraîne un commerce plus calme avec des tarifs juste maintenus.
Porcs
Le cours sur le Marché du porc breton affichait une relative stabilité en cette fin d’année à 1,174 € du kilogramme ce lundi (soit une baisse de 0,1 cent), mais ce niveau de prix est insuffisant pour couvrir les coûts de production. Comme en France, la cotation espagnole affichait une relative stabilité alors que les pays du Nord de l'Europe enregistraient en fin de semaine dernière des baisses plus franches de l'ordre de 5 cents du kilogramme. Les éleveurs attendent les grosses promotions de rentrée pour une reprise du marché.
Analyse des marchés animaux et des tendances commerciales de la semaine 51/2017

Bovins de boucherie
Le climat commercial reste morose et expose les éleveurs à de nouvelles difficultés. Un certain nombre d’entre eux sont en détresse. Le paysage économique du commerce de la viande est atomisé et tout est fait pour que les repères deviennent illisibles. Le prix de la viande est souvent assujetti à des plus-values "Filière" ou "Contrat" dans les abattoirs. Les éleveurs qui ont la chance de pouvoir fournir en direct un boucher ou une grande surface, ainsi que ceux qui ont des animaux qui entrent dans la démarche " Éleveur & Engagé" gardent une valorisation correcte de leurs animaux. En revanche, ceux qui mettent leurs animaux sur les marchés ou en "direct abattoir" subissent une très forte pression avec des tarifs qui sont retombés à leur faible niveau de l’an passé. À se demander, si certaines GMS qui paient une partie de leur approvisionnement à des tarifs imposés par la filière, ne se rattrapent pas sur le catégoriel qu’ils demandent aux abatteurs ?
Les équilibres commerciaux sont toujours fragiles avec une production qui a toujours de la peine à correspondre à la demande des consommateurs, d’où un conflit permanent entre la production et la transformation. Les tarifs sont très loin des coûts de production avec une moyenne annuelle des vaches charolaises de type "R=" sur les marchés à 3,66 € en 2017. Les éleveurs sont très inquiets face aux tractations avec les grands pays producteurs de viande (Canada, Australie, Mercosur…) qui voient dans l’Europe un débouché à valeur ajoutée. Sur un marché européen à l’équilibre très fragile et dans un contexte de consommation en baisse, l’arrivée massive de viande d’outre-Atlantique sonnerait le glas pour de nombreux éleveurs et pour de nombreuses régions de production.
Au niveau des marchés, l’activité de cette fin d’année s’avère douloureuse avec des disponibilités largement suffisantes au regard des besoins des abatteurs, et cela que ce soit dans les animaux de race à viande ou dans le cheptel laitier. Les commandes sont atones pour la semaine de Noël avec des rayons qui seront en partie fournis par les animaux de concours. Les familles se réserveront pour le réveillon et orienteront leurs achats sur les cadeaux. La demande est réduite et les retards de sortie restent importants dans les fermes. Les animaux qui se commercialisent peinent à maintenir leurs prix dans les charolaises et limousines de qualité bouchère. La tendance reste baissière dans l’ensemble des réformes allaitantes de choix secondaire, âgées ou bas de gamme. En réformes laitières, malgré une baisse de 0,20 €/kg en un mois, les abattoirs ne manquent de rien. Les éleveurs réforment leurs animaux sans se préoccuper de leur état de finition, ni du prix, même s’ils se plaignent que celui-ci est très bas. La tendance reste baissière pour les vaches frisonnes et montbéliards avec un tri sévère sur les vaches maigres. En jeunes bovins, l’activité export sur l’Italie se ralentit fortement alors que l’offre reste assez soutenue de la part de certains éleveurs qui ont trop attendu pour sortir leurs animaux. Les abatteurs profitent de cette situation pour réorienter les prix à la baisse.
Bovins d’embouche et d’élevage
L’activité commerciale de cette fin d’année ne fait pas apparaître de grand changement dans le secteur du maigre. Les tarifs sont relativement stables depuis quelques semaines dans les animaux de milieu de gamme avec du poids et du gabarit. Les animaux d’entrée de gamme se vendent sur des bases tarifaires peu soutenues et qui ne vont pas aider les éleveurs qui les produisent.
Broutards
Le bilan de cette année montre une meilleure activité avec des tarifs mieux défendus après l’épisode de FCO de 2016. Les mâles charolais de 350 à 400kg vaccinés se sont négociés en moyenne à 2,71 €/kg vif contre 2,61 € en 2016 et 2,72 € en 2015. On observe cependant une grande disparité des prix liée à la réalisation ou non de la vaccination et aux différentes modalités pour exporter les animaux (vaccinés 10 j, 60 j, PCR…).
Avec l’arrêt de l’activité export pendant une semaine sur l’Italie et deux sur l’Espagne avec le férié de l’Épiphanie, les exportateurs ont forcé un peu leurs achats au cours de ces dernières semaines.
L’activité de cette fin d’année reste soutenue avec des tarifs fermes dans pratiquement toutes les catégories de mâles et de bonnes femelles destinées au marché italien. La vente reste très calme dans les femelles communes destinées au marché espagnol.
Veaux d’élevage et d’engraissement
Les intégrateurs ont des besoins mesurés alors que l’offre saisonnière reste importante. Le commerce est dépressif en zone FCO sérotype 4 avec des tarifs en baisse, alors que l’activité se montre assez régulière sur le reste du pays. Les écarts de prix entre ces deux zones dépassent les 50 € à qualité égale dans les montbéliards et même 150 € pour les bons croisés montbéliards.
Ovins
Les achats pour les fêtes sont terminés et la demande se tasse. L’activité commerciale montre une grande différence de valorisation entre les agneaux de qualité et les gris ordinaires. Dans les agnelets, l’offre progresse, mais la demande est également plus soutenue. Dans les brebis, la demande italienne se tasse entre les fêtes de fin d’année ce qui entraîne un commerce plus calme avec des tarifs juste maintenus.
Porcs
Le cours sur le Marché du porc breton affichait une relative stabilité en cette fin d’année à 1,174 € du kilogramme ce lundi (soit une baisse de 0,1 cent), mais ce niveau de prix est insuffisant pour couvrir les coûts de production. Comme en France, la cotation espagnole affichait une relative stabilité alors que les pays du Nord de l'Europe enregistraient en fin de semaine dernière des baisses plus franches de l'ordre de 5 cents du kilogramme. Les éleveurs attendent les grosses promotions de rentrée pour une reprise du marché.