Anthony et Jacques Saumaize à Vergisson obligés de prendre un prestataire pour traiter leurs effluents
Sur les hauteurs de Vergisson, au milieu des habitations, le Domaine d’Anthony et Jacques Saumaize n’avait pas beaucoup d’espace et de possibilité pour réaliser une aire de lavage. Résultat, une facture annuelle plus conséquente…

Avec 12,5 ha de vignes en Mâcon, Saint-Véran et Pouilly-Fuissé, Anthony et Jacques Saumaize utilisent un pulvérisateur à 5 descentes. L’entrée de leur Domaine est raide et escarpée. Aucune machine à vendanger ne peut manœuvrer ici. Voulant s’équiper d’une aire de lavage, ils se lancent en 2014 comme « pas mal d’autres sur le secteur ». Les 75 % de subventions alors aidant à finir de convaincre. Il y a possibilité de réaliser une partie par soi-même, sachant que seul les matériaux (pas la main d’œuvre) sont pris en compte pour la subvention. Ici, ce n’est pas le cas. Le maçon a réalisé une aire classique (40 m2) avec néanmoins une chape de béton de 20 cm (contre 10 cm d’épaisseur obligatoire au minimum). Un caniveau simple avec grille occupe tout le bas et la largeur de la dalle. Il est suffisamment large pour ne pas voir de l’eau déborder par dessus en raison de la pente. Par contre, le Domaine a été obligé de se tourner vers un système de cuve (35hl). « Nous étions obligé sinon nous n’aurions pas obtenu notre permis de construire. Nous étions également trop près des voisins pour partir sur un système comme Heliosec. Dommage car le coût n’est que de 100 € par an pour changer la bâche », regrette Anthony. Là, le prestataire venant vider la cuve facture 150 € par m3. Depuis deux ans qu’il utilise le système, il a dépensé 650 €, auquel se rajoute un forfait de 50 € pour le déplacement. « Sachant pourtant que je récupère mes fonds de bidon ». Pour pas que les eaux de pluies aillent dans les eaux chargées de phytosanitaire, dans le regard à côté de la dalle, ils mettent des bouchons en silicone, pour obstruer ou libérer les trois réseaux distincts. Des plaques indiquent le nom (écrit à l’envers) des réseaux : effluents viticoles, eaux de pluie et phyto. « Ça marche bien. C’est plus cher (30 €). Surtout, il ne faut pas l’oublier de les remettre quand on a finit. On le laisse en évidence ou dans notre poche », conseille Anthony. Voulant faire les choses bien, après leur déshuileur, le Domaine a prévu un regard pour analyser les eaux si besoin. Ils ont vidangé leur déshuileur au bout de deux années d’utilisation (2.000 €). Au total, l’aire de lavage a couté près de 25.000 €, dont 2.000 rien que pour la cuve phyto.