Vins bio
Assurer les débouchés
Une étude de l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture appelle
les producteurs de vins bio à segmenter leur offre et à structurer leur
filière. Elle préconise également de travailler la communication sur
l'image des vins bio. Un récent sondage Ipsos montre que 83 % des
personnes interrogées connaissent les vins bio, mais que 61 % n'en ont jamais
acheté..
les producteurs de vins bio à segmenter leur offre et à structurer leur
filière. Elle préconise également de travailler la communication sur
l'image des vins bio. Un récent sondage Ipsos montre que 83 % des
personnes interrogées connaissent les vins bio, mais que 61 % n'en ont jamais
acheté..
92 millions de bouteilles de vins bio ont été mis sur le marché en 2010, selon l'Association interprofessionnelle des vins biologiques du Languedoc-Roussillon (AIVBLR). En 2012, ce volume commercialisé devrait doubler et atteindre plus de 172 millions. La forte progression de vins produits en agriculture biologique en France génère des interrogations sur les débouchés pour ce type de vins. « Les volumes supplémentaires devront plutôt être écoulés en circuits longs, comme la grande distribution, mais il est alors nécessaire d'accompagner le développement d'opérateurs capables de fournir des volumes réguliers et de réfléchir au positionnement marketing », indique Nicolas Daspres, de l'Assemblée permanente des chambres d'agriculture, auteur d'une étude sur l'offre et les débouchés des produits AB en France.
75 % des volumes de vins bio sont produits par des vignerons en cave particulière, qui les commercialisent essentiellement en vente directe, avec un risque de saturation de la demande dans des régions où beaucoup de conversions au bio ont été enregistrées. « Ces producteurs n'ont pas la volonté de développer les circuits longs », souligne Nicolas Daspres. Les coopératives en revanche ont un fort potentiel de développement de ce type de circuits car elles travaillent avec la grande distribution et à l'export. Mais « beaucoup de coopératives n'ont pas de stratégie de développement dans les vins bio, car leurs dirigeants n'y ont vu qu'une opportunité pour échapper à la crise en conventionnel ou parce qu'une poignée de leurs adhérents sont en viticulture biologique et la cave leur dédie une cuve ».
Quant aux négociants, il en existe encore très peu spécialisés dans les vins issus de l'agriculture biologique. « Pour la plupart des négociants, les vins bio ne représentent qu'une faible part de l'activité et fournissent un argument commercial pour tenter de référencer l'ensemble de la gamme en grande distribution », observe Nicolas Daspres. « Les freins au développement de vins bio dans le négoce sont liés à des problèmes d'approvisionnement (les volumes proposés par les vignerons ne sont pas suffisants) et au fait que beaucoup de négociants ne veulent pas prendre de risques ».
Les volumes de vins bio commercialisés en grande distribution sont en progression, mais « la demande des enseignes en terme de nombre de références de vins bio est limitée, en raison de la taille des rayons vins », ajoute l'auteur de l'étude. Toutefois, la situation évolue, au bénéfice du consommateur : « on se rapproche d'un équilibre entre l'offre et la demande et l'écart entre les prix des vins issus de l'agriculture bio et ceux des vins conventionnels va diminuer ».
À l'export, les vins bio français sont principalement expédiés en Allemagne, en Europe du Nord, en Asie, en Amérique du Nord. « Mais sur le segment des cuvées sans appellations prestigieuses, ils souffrent d'une forte concurrence des vins bio italiens et espagnols produits par des grands groupes et au marketing agressif ».
Des vins jugés trop chers
Pour Nicolas Daspres, la filière des vins bio doit travailler sur la segmentation, être plus présente en grande distribution et chez les cavistes et affiner l'image des vins bio auprès du grand public. Selon un sondage Ipsos commandé par l'AIVB et réalisé en septembre 2011, 83 % des consommateurs interrogés connaissent les vins bio, 43 % savent même précisément leurs spécificités, mais 60 % n'en achètent jamais. Les raisons ? 50 % des répondants indiquent ne pas avoir l'habitude ou le réflexe d'acheter ce type de vins, 49 % jugent que le vin bio n'est pas de meilleure qualité qu'un vin non bio ou manquent d'informations à ce sujet, 38 % trouvent les vins bio trop chers.
Les consommateurs acheteurs de vins bio « se montrent sensibles à l’engagement environnemental et équitable associé au vin bio mais perçoivent dans de moindres mesures les bénéfices liés au produit (goût, santé) », explique Ipsos. Ils considèrent en effet majoritairement qu’un vin bio est tout autant bon pour la santé ou authentique qu’un vin "non bio". « La majorité des répondants ne fait pas non plus de différence entre le goût ou les qualités nutritionnelles d’un vin bio et d’un vin "non bio", qu’ils jugent équivalents ». Pour Nicolas Daspres, « l'image des vins bio auprès des consommateurs n'est pas toujours excellente et leur qualité organoleptique doit encore être améliorée ».
Une dépense moyenne de 10,60 € par bouteille
75 % des volumes de vins bio sont produits par des vignerons en cave particulière, qui les commercialisent essentiellement en vente directe, avec un risque de saturation de la demande dans des régions où beaucoup de conversions au bio ont été enregistrées. « Ces producteurs n'ont pas la volonté de développer les circuits longs », souligne Nicolas Daspres. Les coopératives en revanche ont un fort potentiel de développement de ce type de circuits car elles travaillent avec la grande distribution et à l'export. Mais « beaucoup de coopératives n'ont pas de stratégie de développement dans les vins bio, car leurs dirigeants n'y ont vu qu'une opportunité pour échapper à la crise en conventionnel ou parce qu'une poignée de leurs adhérents sont en viticulture biologique et la cave leur dédie une cuve ».
Quant aux négociants, il en existe encore très peu spécialisés dans les vins issus de l'agriculture biologique. « Pour la plupart des négociants, les vins bio ne représentent qu'une faible part de l'activité et fournissent un argument commercial pour tenter de référencer l'ensemble de la gamme en grande distribution », observe Nicolas Daspres. « Les freins au développement de vins bio dans le négoce sont liés à des problèmes d'approvisionnement (les volumes proposés par les vignerons ne sont pas suffisants) et au fait que beaucoup de négociants ne veulent pas prendre de risques ».
Les volumes de vins bio commercialisés en grande distribution sont en progression, mais « la demande des enseignes en terme de nombre de références de vins bio est limitée, en raison de la taille des rayons vins », ajoute l'auteur de l'étude. Toutefois, la situation évolue, au bénéfice du consommateur : « on se rapproche d'un équilibre entre l'offre et la demande et l'écart entre les prix des vins issus de l'agriculture bio et ceux des vins conventionnels va diminuer ».
À l'export, les vins bio français sont principalement expédiés en Allemagne, en Europe du Nord, en Asie, en Amérique du Nord. « Mais sur le segment des cuvées sans appellations prestigieuses, ils souffrent d'une forte concurrence des vins bio italiens et espagnols produits par des grands groupes et au marketing agressif ».
Des vins jugés trop chers
Pour Nicolas Daspres, la filière des vins bio doit travailler sur la segmentation, être plus présente en grande distribution et chez les cavistes et affiner l'image des vins bio auprès du grand public. Selon un sondage Ipsos commandé par l'AIVB et réalisé en septembre 2011, 83 % des consommateurs interrogés connaissent les vins bio, 43 % savent même précisément leurs spécificités, mais 60 % n'en achètent jamais. Les raisons ? 50 % des répondants indiquent ne pas avoir l'habitude ou le réflexe d'acheter ce type de vins, 49 % jugent que le vin bio n'est pas de meilleure qualité qu'un vin non bio ou manquent d'informations à ce sujet, 38 % trouvent les vins bio trop chers.
Les consommateurs acheteurs de vins bio « se montrent sensibles à l’engagement environnemental et équitable associé au vin bio mais perçoivent dans de moindres mesures les bénéfices liés au produit (goût, santé) », explique Ipsos. Ils considèrent en effet majoritairement qu’un vin bio est tout autant bon pour la santé ou authentique qu’un vin "non bio". « La majorité des répondants ne fait pas non plus de différence entre le goût ou les qualités nutritionnelles d’un vin bio et d’un vin "non bio", qu’ils jugent équivalents ». Pour Nicolas Daspres, « l'image des vins bio auprès des consommateurs n'est pas toujours excellente et leur qualité organoleptique doit encore être améliorée ».
Une dépense moyenne de 10,60 € par bouteille
Selon le sondage Ipsos, les personnes achetant régulièrement des vins issus de l'agriculture biologique indiquent dépenser en moyenne 10,60 € pour une bouteille de vin bio. « Tout comme le vin "traditionnel", la consommation de vin bio est plus importante chez les répondants âgés de plus de 35 ans et les foyers aux revenus les plus élevés », souligne Ispos. L'institut de sondage a dupliqué son étude auprès de consommateurs allemands. Les réponses obtenues montrent que les Français connaissent mieux les vins bio que les Allemands (83 % contre 63 %), mais les Allemands en achètent plus régulièrement, pour une dépense moyenne déclarée de 9,60 €.