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Vente de Charolles

Attentive au marché

Moment fort de la saison des reproducteurs charolais, la vente de Charolles évolue cette année. Outre la soixantaine de veaux de l’année proposée aux enchères, des taureaux de 18 mois triés sur le volet monteront également sur le ring.
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La prochaine vente aux enchères de reproducteurs de Charolles aura lieu le mercredi 25 septembre prochain. Comme chaque année, les animaux ont été retenus à l’issue des tris qui se sont déroulés fin août à Charolles et à Arnay-le-Duc (21). 130 veaux ont été proposés à l’association des éleveurs d’entre Saône-et-Loire laquelle en a retenu 67. « Cette année, beaucoup sont issus d’autres départements comme le Pas-de-Calais, la Moselle, la Meurthe-et-Moselle, la Haute-Saône, en plus de la Nièvre et de la Côte-d’Or », détaille le président de l’association Bernard Dargaud.

La rançon du succès


Les organisateurs de la vente saône-et-loirienne ont encore eu beaucoup de demandes cette année. La renommée de l’évènement ne faiblit pas, bien au contraire ! Pour Bernard Dargaud, outre le prestige de l’appellation « Charolles », sans doute faut-il y voir aussi le fruit du « bénévolat » qui permet de contenir les frais au minimum. La vente de Charolles en est ainsi peut-être moins fastueuse que ses homologues. Mais l’absence de « chichi » n’empêche pas la présence de très bons animaux. D’ailleurs cette année encore, le niveau génétique des reproducteurs proposés semble en hausse, témoigne le président. Et comme d’habitude, certains spécimens ne manqueront pas d’attirer les plus grands sélectionneurs de la race et promettent d’ores et déjà des enchères très disputées !

Taureaux de 18 mois aux enchères


Mais si les « cracks » seront de la partie, la soixantaine d’animaux présents constituera avant tout un panel de jeunes reproducteurs à la morphologie certes remarquable mais aussi dotés d’excellents papiers, avec pedigrees, chiffres à l’appui et même qualifications. Soucieux de s’adapter à la demande des éleveurs, les organisateurs ont décidé cette année de proposer, outres des veaux, une dizaine de jeunes taureaux. « Nous avons beaucoup d’adhérents qui ne soignent plus de veaux. Ils les vendent plus tard vers 18 mois. Or il y a de la demande pour des animaux plus aptes à saillir », explique Bernard Dargaud. Cela correspond aussi à des veaux nés de vêlages plus précoces. Traditionnellement, la vente n’accepte que les veaux « de l’année », nés à partir du 1er décembre précédant. Cela exclut de fait les veaux d’automne (novembre, octobre…) et implique des animaux de moins de neuf mois d’âge. Cette année, la vente aux enchères proposera des jeunes taureaux nés à partir de décembre 2011 donc âgés jusqu’à 21 mois.

Essai


Tout comme les veaux, ces jeunes taureaux ont fait l’objet d’une sélection rigoureuse. Ils figureront au catalogue de la vente avec toutes les données officielles et seront mis aux enchères à l’instar des veaux de l’année (présentation sur le ring au licol), mais avec une mise à prix supérieure. Cette première servira de test. Si l’expérience se montre concluante, l’association des éleveurs d’entre Saône-et-Loire pourrait bien pérenniser une seconde vente réservée aux taureaux de 18 mois, confie Bernard Dargaud.
Rendez-vous le 25 septembre prochain. Animaux visibles dès 9h et vente aux enchères à partir de 14h. La liste des animaux et leurs pedidrees sont consultables sur les sites internet de la Maison du Charolais, du Herd-Book et de l’Ufragec.


Vente d’animaux reproducteurs
Bientôt un site internet collectif 71


L’association des éleveurs d’entre Saône-et-Loire compte 75 adhérents tous de Saône-et-Loire. Sa principale activité est l’organisation de la vente aux enchères annuelle à Charolles. Si par le passé, l’association a pu faire bénéficier à ses adhérents d’opportunités à l’export pour des animaux reproducteurs, aujourd’hui, le commerce est quasi inexistant, confie Bernard Dargaud. Les derniers espoirs avaient été anéantis par le virus de Schmallenberg qui avait fait échouer un marché sur le Kazakhstan fin 2011. En attendant de nouveaux débouchés sur les pays de l’Est, l’association mise beaucoup sur le site internet qu’elle partagera prochainement avec les organisateurs des concours de Gueugnon, Autun et Charolles. Les animaux à vendre s’y retrouveront en ligne. Une grande première « made in Saône-et-Loire » dont on reparlera d’ici quelques semaines.