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Charte lait Ain Saône-et-Loire

Au bénéfice des éleveurs

Le 13 avril à Mâcon, les chambres d’agriculture de l’Ain et de
Saône-et-Loire, ainsi que les Conseils Elevage de ces deux départements,
signaient une charte lait visant à renforcer les complémentarités et à
mieux coordonner leurs actions. Retour.
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La production laitière s’est fortement restructurée ces dernières années, tant en Saône-et-Loire que dans le département voisin de l’Ain. « Dans ce contexte, et alors que les moyens s’érodent et se raréfient et que les demandes de la part des éleveurs demeurent constantes et se font de plus en plus pointues, nous avons à quatre co-construit un partenariat », soulignait Christian Decerle, président de la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire. « Bien rodé et opérationnel, ce partenariat vise à apporter aux éleveurs laitiers le service le plus optimisé et le plus performant possible ».

Complémentarité naturelle


Le ton était donné. Au-delà des régions administratives, mais en conformité avec un bassin laitier qui, Ain et Saône-et-Loire réunis, pèse autant que le département du Doubs ou celui de la Vendée. Un poids méconnu, mais qui donne un sens réel au rapprochement, à la synergie développée entre les deux départements.
« Cette démarche illustre notre capacité et notre volonté d’adapter nos structures aux évolutions actuelles de l’agriculture », complétait Gilbert Limandas, président de la chambre d’agriculture de l’Ain. Pour ce dernier, avec cet aboutissement, « le bon sens l’a emporté. Il illustre les liens privilégiés entre nos départements dans le domaine de l’élevage notamment ». Il citait ainsi la complémentarité déjà mise en œuvre pour la volaille de Bresse, mais aussi en ce qui concerne le maraîchage.
Certes, « nous ne sommes pas situés dans les mêmes régions administratives, mais il nous faut sans cesse nous adapter, mettre en œuvre les moyens pour adapter notre accompagnement, et cela se fait au sein du bassin naturel que constituent les deux départements, dans l’intérêt de nos mandants, pour les accompagner au mieux », reconnaissaient les deux responsables.

Optimisation collective partagée


« La densité des élevages n’est plus la même. Les demandes, si elles sont toujours aussi nombreuses, se font de plus en plus pointues et imposent un haut degré de compétences et de technicité de la part de nos techniciens », poursuivait Michel Pivard, président d’Ain Conseil Elevage, le nouveau nom du contrôle laitier. Il évoquait aussi la nécessité d’élargir le domaine des compétences, comme cela a pu être le cas entre les quatre organisations au sujet des bâtiments d’élevage, « la Saône-et-Loire ayant de réelles compétences et un savoir-faire en la matière, que nous avons pu mettre à profit dans l’Ain ».
On l’a compris, la signature de la charte Lait intervient davantage pour officialiser la dynamique complémentaire que pour l’initier, celle-ci étant déjà en œuvre depuis quelques années. « Cette démarche commune s’inscrit dans un esprit d’optimisation collective partagée et repose sur les hommes et la qualité des relations que nous avons su faire naître et développer ensemble ».
Un avis partagé sans réserve par Emmanuel Donet, président de Saône-et-Loire Conseil Elevage, lequel mettait en exergue la nécessité de « toujours mieux former nos techniciens », comme cela est le cas avec l’Afidoc. Pour autant, « nous ne devons pas nous arrêter là. Nous devons prendre les devants, être précurseurs et continuer à aller de l’avant ».
A n’en pas douter l’ambiance créée entre les quatre entités et leurs responsables, tant professionnels qu’administratifs, y est propice.




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La convention signée entérine la coopération déjà initiée, mais l’encourage dans son développement « pour valoriser au maximum la compétence de nos personnels, et ce de part et d’autre », avance Jean-Marie Nicolas, directeur d’Ain Conseil Elevage. Avec les départs à la retraite, la nécessité de spécialiser au-delà des frontières les techniciens s’avère une nécessité pour « conserver nos compétences, mais aussi répondre aux demandes de plus en plus pointues dont les éleveurs sont à l’origine ». Cette démarche permet ainsi de conserver des compétences au sein des quatre entités que seule aucune d’entre elles ne pourrait avoir séparément. « Cela sécurise aussi grandement le conseil, en cas de départ, de maladie… et donne ainsi de la souplesse par l’établissement de binômes de compétences », complète Michel Place, directeur de Saône-et-Loire Conseil Elevage.

Les domaines de compétences ainsi mutualisés sont la qualité du lait, les démarches Qualité des exploitations (charte des bonnes pratiques en élevage, cahier des charges AOC Crème et beurre de Bresse…), le contrôle et le réglage des machines à traire, la connaissance technico-économique des élevages, ainsi que le conseil Bâtiments.





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