Au congrès de l’AGPB à Dijon, les céréaliers veulent gagner en compétitivité
A l'occasion de son congrès l’AGPB (Association générale des producteurs de blé), les participants ont évoqué des pistes pour améliorer la compétitivité des céréaliers français qui subissent une grave crise depuis plusieurs années.

Lors du congrès de l’AGPB qui s’est tenu le 31 janvier et le 1er février à Dijon, la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert a rappelé qu’en 2017, 40 % des céréaliers français présentaient des revenus négatifs. Pour Philippe Pinta, président de l'AGPB, le secteur céréalier vit actuellement une des plus graves crises de son histoire. Celle-ci est d’ailleurs multifactorielle : conditions climatiques défavorables, hausse des charges, concurrence accrue, prix de marché historiquement bas. Le congrès se déroulant en Côte D’Or, l’enjeu des zones intermédiaires a été largement évoqué. Soutenue par la FNSEA, l’AGPB a demandé une mission au gouvernement sur la situation des zones intermédiaires.
Gagner 10 à 15 euros par tonne de blé
Cependant, la filière, loin de baisser les bras, a décidé de profiter de ce congrès pour explorer des pistes permettant d’améliorer la compétitivité du secteur. « Produire plus et produire mieux », telle est l’ambition de l’AGPB. Une feuille de route en ce sens avait été remise au ministre de l'Agriculture, le 19 janvier. Ainsi, l’AGPB propose d’agir vers trois directions complémentaires ; atteindre l’équilibre économique en adaptant les coûts de production, répondre aux attentes des clients français et internationaux et enfin se prémunir contre les effets de la volatilité des prix et des aléas climatiques et sanitaires. La filière souhaite ainsi rester compétitive en identifiant les verrous à tous les niveaux de la filière pour gagner 15 euros par tonne de blé. Les inondations de ces derniers jours ont rappelé aux producteurs que les aléas climatiques, sont une réalité dont il faut se prémunir grâce, notamment, aux assurances récoltes ; un levier pour améliorer la compétitivité des exploitations.
Être compétitif partout
Parmi les pistes explorées pour améliorer la compétitivité des exploitations céréalières, Philippe Pinta propose de revoir la logistique ferroviaire qu’il juge déplorable. La diversification des exploitations a aussi été largement évoquée par les participants, comme levier pour augmenter les revenus des agriculteurs. Les professionnels souhaitent, également, qu’un outil favorise l’effort d’épargne des agriculteurs. Ils estiment donc qu’il est nécessaire que l’épargne de précaution soit enfin intégrée dans la loi de finance de 2019. Les participants n’ont pas oublié l’export pour gagner en compétitivité. Pour ce faire, Jean-Michel Aspar, président de Synacomex (Syndicat national du commerce d'exportation des céréales), rappelle qu’il faut construire avec les clients des pays tiers et de l'Union européenne la même relation de confiance qui existe avec les clients français. Pour rester compétitif sur le marché international, Jean-François Lepy, directeur général de Soufflet Négoce, appelle à privilégier la qualité. Il estime qu’il est vain de se battre sur les prix avec la Russie et les pays de la mer Noire. Pour lui, « il faut construire des filières premium, car demain tous les consommateurs, de Dakar à Alger voudront manger des produits sains et cultivés avec des standards d’excellence, comme nous savons le faire en France ».
Au congrès de l’AGPB à Dijon, les céréaliers veulent gagner en compétitivité

Lors du congrès de l’AGPB qui s’est tenu le 31 janvier et le 1er février à Dijon, la présidente de la FNSEA, Christiane Lambert a rappelé qu’en 2017, 40 % des céréaliers français présentaient des revenus négatifs. Pour Philippe Pinta, président de l'AGPB, le secteur céréalier vit actuellement une des plus graves crises de son histoire. Celle-ci est d’ailleurs multifactorielle : conditions climatiques défavorables, hausse des charges, concurrence accrue, prix de marché historiquement bas. Le congrès se déroulant en Côte D’Or, l’enjeu des zones intermédiaires a été largement évoqué. Soutenue par la FNSEA, l’AGPB a demandé une mission au gouvernement sur la situation des zones intermédiaires.
Gagner 10 à 15 euros par tonne de blé
Cependant, la filière, loin de baisser les bras, a décidé de profiter de ce congrès pour explorer des pistes permettant d’améliorer la compétitivité du secteur. « Produire plus et produire mieux », telle est l’ambition de l’AGPB. Une feuille de route en ce sens avait été remise au ministre de l'Agriculture, le 19 janvier. Ainsi, l’AGPB propose d’agir vers trois directions complémentaires ; atteindre l’équilibre économique en adaptant les coûts de production, répondre aux attentes des clients français et internationaux et enfin se prémunir contre les effets de la volatilité des prix et des aléas climatiques et sanitaires. La filière souhaite ainsi rester compétitive en identifiant les verrous à tous les niveaux de la filière pour gagner 15 euros par tonne de blé. Les inondations de ces derniers jours ont rappelé aux producteurs que les aléas climatiques, sont une réalité dont il faut se prémunir grâce, notamment, aux assurances récoltes ; un levier pour améliorer la compétitivité des exploitations.
Être compétitif partout
Parmi les pistes explorées pour améliorer la compétitivité des exploitations céréalières, Philippe Pinta propose de revoir la logistique ferroviaire qu’il juge déplorable. La diversification des exploitations a aussi été largement évoquée par les participants, comme levier pour augmenter les revenus des agriculteurs. Les professionnels souhaitent, également, qu’un outil favorise l’effort d’épargne des agriculteurs. Ils estiment donc qu’il est nécessaire que l’épargne de précaution soit enfin intégrée dans la loi de finance de 2019. Les participants n’ont pas oublié l’export pour gagner en compétitivité. Pour ce faire, Jean-Michel Aspar, président de Synacomex (Syndicat national du commerce d'exportation des céréales), rappelle qu’il faut construire avec les clients des pays tiers et de l'Union européenne la même relation de confiance qui existe avec les clients français. Pour rester compétitif sur le marché international, Jean-François Lepy, directeur général de Soufflet Négoce, appelle à privilégier la qualité. Il estime qu’il est vain de se battre sur les prix avec la Russie et les pays de la mer Noire. Pour lui, « il faut construire des filières premium, car demain tous les consommateurs, de Dakar à Alger voudront manger des produits sains et cultivés avec des standards d’excellence, comme nous savons le faire en France ».