Aussi sur la sellette ?
territoriaux de l’INAO est en préparation ; au début de l’été 2013, le
site de Mâcon semblait conservé. En revanche, ceux de Chambéry, Poligny
et Villefranche-sur-Saône non. Certains agents étant alors affectés à
Mâcon situé à un nœud de transports. Coup de tonnerre au mois d’août :
le site de Mâcon pourrait lui aussi disparaitre. Dijon restant seul pour
tout le Centre-Est ou pas. En effet, un
site pourrait être créé à Belleville dans le Rhône.
Les propositions de réorganisation des services territoriaux de l’INAO conservaient donc la préférence pour le site de Mâcon. La situation semblait arrêtée. Surtout que les sept agents avaient déménagé dans leurs nouveaux locaux le 1er juillet 2012 et intégré ainsi le cœur des services publics, dans les locaux de la DDT de Saône-et-Loire, permettant de substantielles économies de loyers (45.000 €/an).
Belleville en expertise
Pourtant, mauvaise surprise lors de cette rentrée 2013. Les professionnels du département et les salariés du site de l’INAO Mâcon ont découvert une toute autre carte, en date du 26 août. Mâcon est à son tour rayé de la carte émanant de la direction de l’INAO à Paris. Villefranche ne réapparait pas pour autant. Apparaît Belleville mais simplement en cours d’expertise. Rien n’est sûr donc…
Immédiatement, le maire de Mâcon, Jean-Patrick Courtois, le député mâconnais, Thomas Thévenoud, le président de la chambre d’agriculture de Saône-et-Loire et de Bourgogne, Christian Decerle, les conseillers généraux… sont alertés de cette hypothèse et l'information remonte jusqu’au cabinet du ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg, qui demande alors des explications aux services du préfet de Saône-et-Loire. Pour l'heure, rien n'a filtré car le directeur de l'INAO, Jean-Luc Dairien doit justement venir faire une visite en personne du site de Belleville, probablement créé de toute pièce sur le lycée de Bel Air.
Quelles incidences sur les dossiers ?
En parallèle, une des premières ODG à avoir manifester son soutien officiellement au site de Mâcon est l’ODG Pouilly-Fuissé. Son président, Frédéric-Marc Burrier exprime son étonnement sur cette hypothèse de délocaliser les dossiers sur Belleville : « c’est ennuyeux car nous risquons de perdre du temps, notamment sur notre dossier d’obtention de 1er cru. Humainement, nous sommes solidaires des agents de Mâcon avec qui nous travaillons bien et qui aujourd’hui menacent de se faire muter dans d’autres administrations. Surtout, cette décision ne nous apparaît pas comme un choix à long terme, ni même logique. La ville de Mâcon est très bien desservie par les transports (autoroutes, voies ferrées, RCEA…) et son site INAO est au cœur des administrations. De plus, déplacer Mâcon à Belleville ne changera pas grand chose pour les appellations beaujolaises qui étaient gérées à Villefranche ».
Mâcon au centre des terroirs
Sept agents travaillent sur le site INAO de Mâcon qui existe depuis 1947. Le site présente de nombreux avantages. Il se trouve à proximité :
- des services de l’Etat (Préfecture, DDT, DDPP, DGDDI, etc.),
- des collectivités territoriales et locales (Conseil Général, CAMVAL),
- des chambres consulaires et autres services (chambre d’agriculture de Saône-et-Loire, SAFER, chambre de commerce, chambre d’agriculture de l’Ain),
- de la Maison des vins de Mâcon (Trois ODG viticoles, BIVB Mâcon, antenne OC),
- des Etablissements d’enseignements agricoles – Lycées et CFPPA (Mâcon-Davayé, Charolles, Sardières-Bourg en Bresse),
- du Domaine des Poncétys (exploitation viticole expérimentale agriculture biologique, exploitation caprine, centre fromager de Bourgogne), du Domaine avicole des Sardières, de la station expérimentale d’élevage de Jalogny ;
- de Vinipôle Sud Bourgogne, pôle de compétences au service de la viticulture durable,
- de l’Institut du Charolais à Charolles,
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