AVB et Compagnie de Burgondie signent une spectaculaire croissance en 2016/2017

En 2015, les Caves Bailly-Lapierre et Les vignerons de Buxy fondaient "La Compagnie de Burgondie", une union de coopératives regroupant leurs moyens commerciaux, marketing et logistique. En septembre 2016, l’Alliance des Vignerons Bourgogne-Beaujolais (AVB) rejoignait à son tour cette entité. De fait, suite à cette adhésion, la Cave d’Azé prenait une participation à hauteur de 14,28 % du le capital de la SAS Wine and Log services.

Cette dernière société réalise l’ensemble des prestations de logistiques pour l’ensemble des caves de l’union. Sur la même période, la cave d’Azé a également pris 101 parts dans la cave des Vignerons de Buxy et une part dans chacune des autres caves composant l’AVB, à savoir, la cave des Vignerons des Pierres dorées, la cave de Chénas et la cave du Château des Loges. Le président de la cave de Buxy, François Legros, était d’ailleurs présent à l’assemblée générale du jour.

Croissance dans AVB

Avec son partenaire AVB, la Cave d’Azé a commercialisé l’an passé 1.021 hectolitres (hl) en vrac et 5.826 hl en conditionnnés. Respectivement directeur d’AVB et directeur commercial de la Compagnie de Burgondie, Thierry Letortu et Jean-Marc Veuillet décrivaient une croissance « spectaculaire » pour la cave d’Azé au sein d’AVB. Rentrée en 2012, Azé se classe désormais 4e en terme de volumes vendus (avec 8.129 hl) chez AVB, « tout proche de la cave de Viré ». Un classement sensiblement différent en terme de chiffre d’affaires puisque, malheureusement, les caves du Beaujolais ne valorisent pas leurs vins comme les caves du Mâconnais.

Il n’empêche, pour la Cave d’Azé, « c’était un risque de s’engager avec une nouvelle organisation, mais les résultats sont bons, le challenge a été récompensé », rappelait Thierry Letortu, toujours confiant pour l’avenir. Et pour cause, en 2016/2017, AVB a réalisé un chiffre d’affaires global de 14,1 million d’€, soit une croissance de près de +15 % par rapport à l’exercice précédent. Pour mémoire, en 2012, AVB ne pesait que 2,5 millions d'€. Actuellement, les ventes se répartissent à 48 % à l’export, 25 % pour le secteur traditionnel (cavistes, chaînés, CHR, restauration…), 23 % en grande distribution et 4 % avec le négoce.

AVB est « allé chercher des conquêtes pour prendre des marchés existants ». D’ailleurs, Jean-Marc Veuillet venait de recevoir la confirmation pour le développement d’une Marque de distributeur (MDD) Leclerc pour un Mâcon-Villages sous la marque Antoine Barrier. Ce produit sera élaboré et diffusé « obligatoirement » jusqu’en 2019 dans tous les magasins Leclerc. « Une MDD ne veut pas dire premier prix, mais plutôt milieu de gamme, précisait Thierry Letortu. C’est un vrai travail d’assemblage, pour un marché d’environ 150.000 bouteilles par an », précisaient-ils tous deux. « Autre conquête » sur le marché SAQ du Canada. Ce monopole d’Etat a référencé un Mâcon Azé 2017 et « doit monter en puissance » dans les cinq ans à venir pour passer de 16.000 bouteilles par an à 60.000.

Un seul interlocuteur

Le fruit aussi d'une montée en puissance des outils. Opérationnelle depuis le 2 janvier à Fragnes à côté de Chalon-sur-Saône, la plateforme logistique de la SAS Wine and Log services « fonctionne » et permet une facilité de commande pour les grands comptes, avec « un interlocuteur, une facturation, un point d’enlèvement ». Dans le prolongement, une marque commerciale "La Burgondie" a été développée « transversale aux sept caves », sur trente appellations de la « grande bourgogne ». 650.000 bouteilles ont déjà été écoulées. A terme, la marque collective vise 2 à 3 millions de cols vendus par an. Pour rappel, le chiffre d’affaires cumulé des sept caves adhérentes à l’union est d’environ 100 millions d’€. La Compagnie de Burgondie a géré 54 % de ce total. Bonne nouvelle pour la cave d’Azé, avec l’adhésion d’AVB à l’union, « toutes les portes des grandes enseignes s’ouvrent puisqu’elle est référencée par toutes les enseignes ».

Les vins provenant de la cave d’Azé vont donc bénéficier de différentes étiquettes pour les marchés traditionnels ou pour chaque grande enseigne. « Dans le vin, les acheteurs aiment avoir leur propre produit pour éviter les comparaisons. C’est un travail d’architecture d’étiquettes avec des produits hiérarchisés en terme de qualités ». En grande distribution, la segmentation et le positionnement qualité/prix partiront de la Baronne de Saint-Jean pour grimper vers des Mâcon-Azé du Domaine du Clos Fourchis par exemple, en passant par des vins du Domaine du Côteau du Mialoup.