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Traite

Avec plus de 1.600 heures de travail annuel, la traite impose un réel confort de travail. Et des solutions existent

Tâche répétitive s’il en est, la traite impose un réel confort de travail. Et c’est souvent loin d’être le cas. Le point avec Acsel Conseil Elevage.


 

Avec plus de 1.600 heures de travail annuel, la traite impose un réel confort de travail. Et des solutions existent

Quatorze éleveurs et deux salariés d’élevages laitiers se sont réunis le 16 novembre dans l’Ain avec l’objectif d’améliorer leur confort à la traite, lors d’une formation organisée par Acsel Conseil Elevage et le service santé sécurité au travail de la MSA Ain-Rhône.

« Nous investissons dans le confort sur nos tracteurs, alors que nous passons plus de temps à la traite », avançait un des participants. « Et dans ce domaine que faisons-nous pour améliorer notre confort ? ». La question vaut réponse. De fait, la traite représente 1.664 heures annuelles pour un élevage moyen, soit l’équivalent d’un temps plein salarié. Lors de cette journée, les participants ont pu trouver des astuces pour réduire leurs efforts : aménager un chariot pour le transport des bidons de lait, alléger le poids des griffes, acheter une machine à laver les lingettes pour éviter les problèmes du canal carpien…

S’échauffer avant l’effort…

Ils ont découvert l’utilité des échauffements à faire le matin avant de commencer le travail. « Quand vous faites du sport, vous commencez par vous échauffer. Pourquoi ne le faites-vous donc pas avant de traire ? », interrogeait Estelle Leibundgut, conseillère en prévention à la MSA. « Mais on n’a pas le temps… », susurrait la salle. Un exercice pratique était alors proposé. Les mouvements conseillés étaient réalisés en deux minutes et trente secondes. En plus, certains de ces mouvements pouvaient être réalisés en rassemblant les vaches.

« Quel que soit le travail, les accidents ont lieu lors de la première heure de prise de poste », continuait Estelle Leibundgut. « Lorsque les muscles ne sont pas encore chauds. Les grandes entreprises, notamment dans le bâtiment et les travaux publics, intègrent ces échauffements au démarrage de la journée ».

Mal au dos ou aux membres supérieurs ?

La journée a aussi permis de revoir les postures pendant la traite, notamment la hauteur de travail. Ainsi, pour les salles de traite en épi 30°, la hauteur de quai recommandée pour un trayeur d’1,70 m est-elle de 80 cm, quand elle est de 90 cm pour un trayeur de 1,80 m. Un des éleveurs présent témoignait d’ailleurs être « obligé de me coucher sous les vaches pour traire. Tout est à hauteur pour mon associé lequel est plus petit que moi. On n’a pas pensé à ça quand je suis rentré dans la société… ».

L’après-midi, le groupe a visité deux salles de traites équipées de planchers mobiles : une solution qui permet en effet d’ajuster la hauteur lorsque les associés sont de tailles différentes. « Il existe même des doubles planchers mobiles pour que deux trayeurs de tailles différentes puissent traire simultanément », ajoutait Mariette Grasset, elle aussi conseillère en prévention à la MSA.

Rémi Berthet, conseiller Acsel en Dombes, observait que « les deux élevages visités ont travaillé sur le poids des griffes. L'un d’eux a gagné 900 grammes par griffe, soit 34 % du poids initial, en passant de griffes de 2,7 kg à des griffes de 1,6 kg, toutes pesées sans tuyaux ». Les deux griffes sont passées de main en main, et la différence est saisissante !

Le confort pris en compte par les marques ?

Certains éleveurs regrettaient qu’il faille appuyer sur cinq boutons pour déclencher le système de lavage ou encore que les boutons soient mal placés. Pour Xavier Depeupierre, conseiller Traite à la chambre d’agriculture de l’Ain, « les marques commencent à prendre en compte ces contraintes. Mais il faut aussi être vigilant sur les choix que l’on fait quand on change de matériel et ne pas faire la chasse au meilleur prix sans regarder le détail des propositions. Pour s’aligner sur les prix, certains concessionnaires pourront proposer des options moins chères qui pourront s’avérer moins pratiques à l’usage ».

Un bon éclairage

Un dernier élément retenu par les participants ? Y voir clair ! Deux cent lux sont recommandés au niveau de l’éclairage de la salle de traite, tant pour l’Homme que l’animal. L’éclairage influe en effet sur la posture du trayeur. Des zones d’ombre ou d’éblouissement peuvent engendrer un stress et perturber la circulation des animaux. « Si vous souhaitez mesurer la luminosité de votre salle de traite, vous pouvez demander une mesure à votre conseiller », indiquait Rémi Berthet.

Cécile Pandrot, Acsel Conseil Elevage

Avec plus de 1.600 heures de travail annuel, la traite impose un réel confort de travail. Et des solutions existent

Avec plus de 1.600 heures de travail annuel, la traite impose un réel confort de travail. Et des solutions existent

Quatorze éleveurs et deux salariés d’élevages laitiers se sont réunis le 16 novembre dans l’Ain avec l’objectif d’améliorer leur confort à la traite, lors d’une formation organisée par Acsel Conseil Elevage et le service santé sécurité au travail de la MSA Ain-Rhône.

« Nous investissons dans le confort sur nos tracteurs, alors que nous passons plus de temps à la traite », avançait un des participants. « Et dans ce domaine que faisons-nous pour améliorer notre confort ? ». La question vaut réponse. De fait, la traite représente 1.664 heures annuelles pour un élevage moyen, soit l’équivalent d’un temps plein salarié. Lors de cette journée, les participants ont pu trouver des astuces pour réduire leurs efforts : aménager un chariot pour le transport des bidons de lait, alléger le poids des griffes, acheter une machine à laver les lingettes pour éviter les problèmes du canal carpien…

S’échauffer avant l’effort…

Ils ont découvert l’utilité des échauffements à faire le matin avant de commencer le travail. « Quand vous faites du sport, vous commencez par vous échauffer. Pourquoi ne le faites-vous donc pas avant de traire ? », interrogeait Estelle Leibundgut, conseillère en prévention à la MSA. « Mais on n’a pas le temps… », susurrait la salle. Un exercice pratique était alors proposé. Les mouvements conseillés étaient réalisés en deux minutes et trente secondes. En plus, certains de ces mouvements pouvaient être réalisés en rassemblant les vaches.

« Quel que soit le travail, les accidents ont lieu lors de la première heure de prise de poste », continuait Estelle Leibundgut. « Lorsque les muscles ne sont pas encore chauds. Les grandes entreprises, notamment dans le bâtiment et les travaux publics, intègrent ces échauffements au démarrage de la journée ».

Mal au dos ou aux membres supérieurs ?

La journée a aussi permis de revoir les postures pendant la traite, notamment la hauteur de travail. Ainsi, pour les salles de traite en épi 30°, la hauteur de quai recommandée pour un trayeur d’1,70 m est-elle de 80 cm, quand elle est de 90 cm pour un trayeur de 1,80 m. Un des éleveurs présent témoignait d’ailleurs être « obligé de me coucher sous les vaches pour traire. Tout est à hauteur pour mon associé lequel est plus petit que moi. On n’a pas pensé à ça quand je suis rentré dans la société… ».

L’après-midi, le groupe a visité deux salles de traites équipées de planchers mobiles : une solution qui permet en effet d’ajuster la hauteur lorsque les associés sont de tailles différentes. « Il existe même des doubles planchers mobiles pour que deux trayeurs de tailles différentes puissent traire simultanément », ajoutait Mariette Grasset, elle aussi conseillère en prévention à la MSA.

Rémi Berthet, conseiller Acsel en Dombes, observait que « les deux élevages visités ont travaillé sur le poids des griffes. L'un d’eux a gagné 900 grammes par griffe, soit 34 % du poids initial, en passant de griffes de 2,7 kg à des griffes de 1,6 kg, toutes pesées sans tuyaux ». Les deux griffes sont passées de main en main, et la différence est saisissante !

Le confort pris en compte par les marques ?

Certains éleveurs regrettaient qu’il faille appuyer sur cinq boutons pour déclencher le système de lavage ou encore que les boutons soient mal placés. Pour Xavier Depeupierre, conseiller Traite à la chambre d’agriculture de l’Ain, « les marques commencent à prendre en compte ces contraintes. Mais il faut aussi être vigilant sur les choix que l’on fait quand on change de matériel et ne pas faire la chasse au meilleur prix sans regarder le détail des propositions. Pour s’aligner sur les prix, certains concessionnaires pourront proposer des options moins chères qui pourront s’avérer moins pratiques à l’usage ».

Un bon éclairage

Un dernier élément retenu par les participants ? Y voir clair ! Deux cent lux sont recommandés au niveau de l’éclairage de la salle de traite, tant pour l’Homme que l’animal. L’éclairage influe en effet sur la posture du trayeur. Des zones d’ombre ou d’éblouissement peuvent engendrer un stress et perturber la circulation des animaux. « Si vous souhaitez mesurer la luminosité de votre salle de traite, vous pouvez demander une mesure à votre conseiller », indiquait Rémi Berthet.

Cécile Pandrot, Acsel Conseil Elevage

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