Brebis
Avez-vous pensé à l’insémination artificielle ?
Comme dans toutes les espèces animales, l'insémination artificielle ovine permet de proposer les meilleurs reproducteurs à l'ensemble des éleveurs et de bénéficier rapidement du progrès génétique issu du travail de sélection des différentes races. Pour obtenir de bons résultats avec cette technique, un certain nombre de règles sont à respecter pour assurer un bon taux de fertilité. Aujourd'hui, les moyens de contention permettent de diminuer la pénibilité du travail.
L’insémination artificielle permet à chaque éleveur d'utiliser les meilleurs béliers de chaque race aussi bien pour la production d'agnelles de renouvellement en utilisant des béliers améliorateurs pour les qualités maternelles (ELITE) que pour la production de futurs béliers. Mais l'insémination n'est pas réservée qu'aux éleveurs sélectionneurs, elle s'adresse aussi aux éleveurs producteurs d'agneaux de boucherie en utilisant des béliers améliorateurs boucherie (AMBO).
Avec l'utilisation de l'insémination artificielle, l'éleveur bénéficie plus rapidement du progrès génétique créé à chaque génération. On peut également mieux planifier les pointes de travail et la commercialisation des agneaux. En utilisant l'insémination artificielle, l'introduction d'animaux dans son cheptel est réduite, ce qui limite les risques sanitaires.
En production ovine, deux techniques d'insémination sont disponibles, mais dans les deux cas un traitement de synchronisation des chaleurs doit être réalisé :
- utilisation de semences fraîches : les béliers sont prélevés le matin et l'insémination doit être réalisée dans les dix heures qui suivent le prélèvement. Il faut prévoir un débit de chantier de 50 à 60 brebis inséminées par heure. Les inséminations sont alors réalisées soit avec une cage d'insémination, soit au cornadis ce qui limite la pénibilité du travail.
- utilisation de semences congelées : le chantier d'insémination demande beaucoup plus de main-d’œuvre et 25 à 30 brebis sont inséminées par heure.
Quelle que soit la technique utilisée, l'insémination artificielle ne s'improvise pas et pour assurer un bon taux de fertilité (entre 65 et 70 %), il est important de respecter quatre règles :
▶ bien trier les brebis destinées à l'insémination artificielle. Il faut sélectionner des brebis jeunes (moins de 5 ans) qui ont mis bas depuis au moins 90 jours et qui n'ont pas échoué plus de deux fois à un traitement de synchronisation des chaleurs. Les brebis doivent être ni trop grasses, ni trop maigres (note d'état corporel entre 2,5 et 3) et en bon état sanitaire.
▶ Bien préparer les brebis en commençant par parer les pieds pour éviter les problèmes de boiteries, les déparasiter (strongles) et les vacciner contre les maladies avortives. Il est souhaitable d'éloigner les brebis des béliers dans le mois qui précède l'insémination et de réaliser un flushing de six semaines qui débute trois semaines avant l'insémination. Suivant la date de l'insémination, le flushing peut être réalisé avec un apport de 300 g de céréales par jour, mais aussi avec de l'herbe de très bonne qualité au printemps ou à l'automne.
▶ Bien respecter le protocole d'insémination. La durée de pose des éponges est de quatorze jours et le retrait des éponges doit intervenir 56 heures avant l'insémination. Lors du retrait des éponges, il est nécessaire d'injecter la PMSG en intramusculaire profonde. Lorsque le nombre de brebis à inséminer nécessite un temps de chantier supérieur à une heure, il est souhaitable de déposer les éponges en sous-lots espacés de 30 à 45 minutes. Une repasse avec des béliers peut être réalisée douze jours après l'insémination.
▶ Inséminer dans le calme et éviter tout stress aux brebis. Il est nécessaire pendant les trois semaines qui suivent l'insémination de ne pas changer l'alimentation des brebis et d'éviter tout déplacement inutile.
Laurent Solas
Avec l'utilisation de l'insémination artificielle, l'éleveur bénéficie plus rapidement du progrès génétique créé à chaque génération. On peut également mieux planifier les pointes de travail et la commercialisation des agneaux. En utilisant l'insémination artificielle, l'introduction d'animaux dans son cheptel est réduite, ce qui limite les risques sanitaires.
En production ovine, deux techniques d'insémination sont disponibles, mais dans les deux cas un traitement de synchronisation des chaleurs doit être réalisé :
- utilisation de semences fraîches : les béliers sont prélevés le matin et l'insémination doit être réalisée dans les dix heures qui suivent le prélèvement. Il faut prévoir un débit de chantier de 50 à 60 brebis inséminées par heure. Les inséminations sont alors réalisées soit avec une cage d'insémination, soit au cornadis ce qui limite la pénibilité du travail.
- utilisation de semences congelées : le chantier d'insémination demande beaucoup plus de main-d’œuvre et 25 à 30 brebis sont inséminées par heure.
Quelle que soit la technique utilisée, l'insémination artificielle ne s'improvise pas et pour assurer un bon taux de fertilité (entre 65 et 70 %), il est important de respecter quatre règles :
▶ bien trier les brebis destinées à l'insémination artificielle. Il faut sélectionner des brebis jeunes (moins de 5 ans) qui ont mis bas depuis au moins 90 jours et qui n'ont pas échoué plus de deux fois à un traitement de synchronisation des chaleurs. Les brebis doivent être ni trop grasses, ni trop maigres (note d'état corporel entre 2,5 et 3) et en bon état sanitaire.
▶ Bien préparer les brebis en commençant par parer les pieds pour éviter les problèmes de boiteries, les déparasiter (strongles) et les vacciner contre les maladies avortives. Il est souhaitable d'éloigner les brebis des béliers dans le mois qui précède l'insémination et de réaliser un flushing de six semaines qui débute trois semaines avant l'insémination. Suivant la date de l'insémination, le flushing peut être réalisé avec un apport de 300 g de céréales par jour, mais aussi avec de l'herbe de très bonne qualité au printemps ou à l'automne.
▶ Bien respecter le protocole d'insémination. La durée de pose des éponges est de quatorze jours et le retrait des éponges doit intervenir 56 heures avant l'insémination. Lors du retrait des éponges, il est nécessaire d'injecter la PMSG en intramusculaire profonde. Lorsque le nombre de brebis à inséminer nécessite un temps de chantier supérieur à une heure, il est souhaitable de déposer les éponges en sous-lots espacés de 30 à 45 minutes. Une repasse avec des béliers peut être réalisée douze jours après l'insémination.
▶ Inséminer dans le calme et éviter tout stress aux brebis. Il est nécessaire pendant les trois semaines qui suivent l'insémination de ne pas changer l'alimentation des brebis et d'éviter tout déplacement inutile.
Laurent Solas