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Vendanges 2012

Baisse des récoltes ?

Selon les premières prévisions établies au 1er juillet 2012 par le
Service statistique et de prospective du ministère de l’Agriculture, la
récolte de vin 2012 est estimée à 46,7 millions d’hectolitres, en recul
sur celle de 2011, qui avait été l’une des plus importantes de ces
dernières années.
Par Publié par Cédric Michelin
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Encore précoce à ce stade de la végétation et en faisant abstraction d’éventuels incidents climatiques et sanitaires, l’estimation des vendanges établies au 1er juillet s’élèverait à 46,7 millions d’hectolitres. Elle serait inférieure à la récolte importante de 2011 (-8 %) et proche de la moyenne des cinq dernières années. Selon le ministère de l’Agriculture, toutes les catégories de vins verraient leur production reculer par rapport à 2011 : - 6 % pour les vins d’appellation, - 4 % pour les vins pour eau-de-vie (Cognac et Armagnac) essentiellement. Le potentiel des vins IGP s’affiche à -12 %, mais le niveau de production pourrait être encore plus bas. Compte tenu de la mise en œuvre de la réforme de l’OCM vins, une partie de cette catégorie pourrait être commercialisée en vins sans indication géographique (IG). Le niveau des autres vins et jus perdrait 15 % comparé à l’année précédente, mais serait néanmoins supérieur à la moyenne quinquennale.


Situation sanitaire précaire




Par rapport à l’an dernier qui avait été une année exceptionnellement précoce, la végétation est en retard, la floraison n’étant pas encore terminée au 1er juillet pour les cépages les plus tardifs. Il n’en reste pas moins que les conditions météorologiques n’ont pas été particulièrement favorable avec un printemps frais et humide. Ce qui laisse présager de la coulure et du millerandage en abondance. Une autre conséquence de l’humidité est le développement rapide de foyers de mildiou. Cependant les précipitations printanières ont permis de recharger les sols après un hiver sec, notamment dans les régions méditerranéennes. Ces observations générales sont confirmées dans la plupart des vignobles. Ainsi en Champagne, la production devrait être inférieure à celle de l’an dernier, en raison des dégâts provoqués par le gel sur 3.000 hectares. En Bourgogne et en Beaujolais, le vignoble a subi des attaques intenses de mildiou, ainsi que des dégâts de grêle localisés. Le mildiou est également très présent en Savoie ainsi que dans le Jura, où de fortes pluies sont intervenues en pleine floraison.

Dans le Val de Loire, le vignoble a subi un gel dans certaines parcelles, une floraison hétérogène et la grêle localisée. A noter des coulures importantes à la floraison et une situation sanitaire précaire à cause de fortes attaques de mildiou. Coulures importantes et forte pression du mildiou sont également observées dans les Charentes en raison de conditions météorologiques froides et humides. Dans le Sud-Ouest et dans le Bordelais, l’état végétatif est assez hétérogène. Toutefois la situation sanitaire semble maîtrisée en Aquitaine, comme en Midi-Pyrénées avec l’arrivée d’un temps plus sec fin juin.

En Languedoc-Roussillon, la production estimée serait en dessous de la moyenne quinquennale et donc inférieure à celle de l’an dernier. Les précipitations printanières ont permis de rattraper un hiver particulièrement sec. L’état sanitaire serait maîtrisé malgré quelques foyers de mildiou. Dans les autres vignobles du Sud-Est, le gel tardif a endommagé de vieux ceps dans la plupart des départements. Peu de coulure dans cette zone mais une forte pression du mildiou et de l’oïdium. A signaler surtout un orage de grêle qui a frappé à des degrés divers 6.000 hectares de vignes dans le Var au printemps. Seule la Corse fait une exception aux observations générales sur le vignoble : la récolte est attendue en hausse par rapport à 2011.