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Patrimoine

Barizey et son église Saint-Jean-l’Évangéliste

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Située à sept kilomètres de Givry et forte de 558 hectares –dont 259 de bois et 22 de vignes–, la commune de Barizey campe entre les vignes, les bois et la rivière Orbize sur les bords de laquelle est bâti le hameau de Theurey. Au cœur de ce village, il est possible de découvrir une charmante petite église qui est aussi harmonieuse que peu commune. En 1769, les habitants de Barizey ont fait le choix de se séparer de leur paroisse de Saint-Jean-de-Vaux. Le 2 février 1771, Louis XVI signe une ordonnance pour la construction de l’église. Il y eut alors en 1773 la création d’une paroisse locale. Avec, en toute logique, la nécessité de construire un nouveau lieu de culte.

Émiland Gauthey maître d’œuvre


La conception de cette bâtisse religieuse pouvant contenir deux cents personnes a été confiée à l’ingénieur des États de Bourgogne en la personne du célèbre Émiland-Marie Gauthey, né à Chalon-sur-Saône le 3 décembre 1732. Un véritable génie créateur à qui l’on doit, entre autres, le Canal du Centre qui sera son œuvre maîtresse, la chapelle de l’hôpital, le pont des Échavannes et le théâtre de Chalon ou encore l’hôtel de ville et l’église de Givry. Dès lors, les travaux d’édification avec de la pierre tirée des carrières de Barizey se sont échelonnés de 1778 à 1786. Cette église est ensuite bénite par le curé de Saint-Jean-de-Vaux le 10 mai 1786 et porte le vocable de Saint-Jean-l’Évangéliste. Le premier curé de Barizey est l’abbé Jean-Joseph Dorotte. Le tout premier baptême est celui d’Anne Dodille le 17 juin 1786 et le premier mariage de Jeanne Gauthier et Étienne Pericaudet le 27 juin de la même année. De style néo-classique –puisque largement inspiré de l’architecture antique–, l’édifice présente un plan en croix grecque et un clocher placé à l’avant. Il convient de remarquer à l’intérieur la présence d’une statue en bois polychrome de Sainte Marguerite (XVIe siècle) et une seconde de Saint Vincent, patron des vignerons. Non loin de là, il est indispensable de souligner la beauté des lignes du presbytère, des calvaires et de la fontaine du XVIIe siècle.