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Ordre national du Mérite

Bernard Delaye honoré Chevalier

Vendredi 11 avril au Parc des expositions de Mâcon, une foule nombreuse
de proches, d’élus et de professionnels venait assister à la cérémonie
de remise de l’insigne de Chevalier dans l’Ordre national du Mérite à
Bernard Delaye. De Loché à la Crimée en passant par Davayé et Mâcon,
retour sur le parcours d’un ambassadeur du Mâconnais et tout
particulièrement de ses vins.
Par Publié par Cédric Michelin
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C’est tout d’abord le président de la section départementale des membres de l’Ordre national du Mérite, qui compte 300 membres en Saône-et-Loire, Georges Guillermin, qui revenait sur l’aspect solennel d’une telle cérémonie honorifique. « L’Ordre national du Mérite a été créé par le Général De Gaulle en 1963 pour saluer la grandeur, le désintéressement et l’engagement des Hommes qui contribuent au rayonnement de la France ». Deuxième ordre derrière la Légion d’honneur, la devise est « Honneur, Solidarité et Mémoire ».
Premier à dresser le portrait de Bernard Delaye, le sénateur-maire de la ville de Mâcon, Jean-Patrick Courtois, rappelait que « tout est parti de la viticulture et tout y revient ». En effet, fils de vigneron, sans relâche, Bernard Delaye aura été « un gentleman de la vigne et du vin, en faisant la promotion le plus haut possible ». Mais pas que. Il n’y a qu’à voir quelques unes de ses responsabilités passées ou actuelles pour se convaincre que sa retraite n’a pas encore sonné : vice-président de la Confrérie Saint-Vincent de l’arrondissement de Mâcon, vice-président de l’office du tourisme du Mâconnais, vice-président du Comité de jumelage de la ville de Mâcon… Intronisé dans de nombreuses confréries, il est également Chevalier du Mérite agricole et Chevalier des Palmes académiques. « Il anime et porte l’économie de notre territoire, avec les 100.000 habitants du bassin mâconnais », remerciait Jean-Patrick Courtois qui, de plus, lui porte un profond respect pour ses valeurs humanistes ainsi que pour l’Homme « attachant et aux jugements éclairés ».

Après la passion du lycée…



Un avis que partage évidemment son ami de longue date, Hervé Reynaud, son “parrain”. L’adjoint au maire de Mâcon revenait sur son parcours plus personnel. Après avoir fait ses classes militaires dans les parachutistes de Toulouse en 1968, il part en mission humanitaire durant la guerre au Nigeria. De retour, Bernard Delaye s’oriente vers l’éducation. Il intègre le lycée de Davayé, rentrant en tant que Maître d’internat pour gravir les échelons et finir Conseiller principal. Durant 36 années, son bureau restera toujours ouvert pour les parents et les élèves, qui le surnomme : « le confessionnal », preuve de son sens de l’écoute… mais « sans garantie d’absolution », souriaient reconnaissants quelques uns de ses anciens présents dans la salle.
Il mettra en place des réunions entre élèves de BTS et les organisations professionnelles agricoles (coopératives, Crédit Agricole…) pour les aider à trouver leurs stages. Bernard Delaye avait d’ailleurs un mot sur l’actualité et se disait « peiné » par la situation en Ukraine, lui rappelant de nombreux souvenirs, puisqu’il effectua des recrutements d'élèves en Crimée pour le compte du lycée.

… la passion des concours



Submergé par l’émotion, il saluait également Michel Brun, qui avait souhaité le voir reprendre la présidence de la Société d’agriculture et viticulture de l’arrondissement de Mâcon ou encore Henri Jaillet, célèbre viticulteur faisant parti du Conseil d’administration. Avec tous ces membres l’entourant, le concours des Grands vins de France est devenu une référence dans le monde puisqu’il figure aujourd'hui au Guinness Book des records pour le nombre d’échantillons de vins dégustés.

Partage des valeurs



Avec une « appétence pour le bonheur », avec Nicole son épouse, qui l’a soutenu par « ses précieux conseils » et transformé le Domaine familial en gîte, il aime se ressourcer dans les vignes de Loché où il est né. Son père fut un des fondateur de la Cave des grands crus blancs à Vinzelles. Les larmes aux yeux, Bernard Delaye avait d’ailleurs une pensée pour ses parents qui peuvent être fiers de lui.
Bernard Delaye détendait l’atmosphère par l’humour qu’il manie si bien en citant Frédéric Dard : “L'an dernier j'étais encore un peu prétentieux, cette année je suis parfait.", au moment où l’étoile était épinglé à « la place de la Bleu ».
Mais c’est surtout la citation de Luigi Pirandello qui lui convient le mieux : "Il est plus facile d'être héros qu'un honnête homme. Héros nous pouvons l'être une fois par hasard; honnête homme il faut l'être toujours.", mentionnait Hervé Reynaud, invitant par là chacun à poursuivre les efforts et le travail accompli.

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