Accès au contenu
Tournesol 2012

Bilan satisfaisant dans le Sud-Est

Si au niveau national les surfaces de tournesol dans les grandes régions
productrices diminuent en moyenne de 12% en 2012, seules les régions du
Nord-Est (Bourgogne, Alsace, Lorraine, Champagne-Ardenne) voient leurs
surfaces augmenter suite au retournement de colzas détruits en février
2012 par le gel.
Par Publié par Cédric Michelin
126341--tournesol-floraison-jung.jpg
Les premiers semis ont été réalisés vers le 20 mars. Le mois d’avril est moyennement arrosé. De ce fait, vers le 20 avril une grande majorité des parcelles sont levées. Mais la croissance n’est pas très active à cause des températures fraiches (-2°C en moyenne des maximales par rapport à la normale). Dans les parcelles limoneuses, les tournesols mettent 50 jours pour atteindre une paire de feuille. Une seconde vague de semis a lieu fin avril-début mai. Les semis précoces (fin mars) conserveront toujours une avance de stade par rapport aux semis de début mai.
L’efficacité du désherbage de prélevée n’est pas à l’optimum ainsi que les traitements de post-levée en raison des difficultés d’intervenir au bon stade, lié aux pluies fréquentes, l’intervention étant souvent faite sur des mauvaises herbes relativement développées. Des déformations de feuilles résultant de la phytotoxicité d’herbicide ont pu être observées suite aux abas d’eau qui ont suivis leurs applications.

Enracinement superficiel


Les conditions humides et douces de mai et de juin vont entraîner des développements végétatifs importants. Par contre au niveau racinaire, l’implantation reste superficielle. Il n’y a pas d’ancrage des plantes ce qui les rend fragiles. Heureusement les conditions estivales vont permettre un bon maintien de la surface foliaire en floraison.
Au niveau stade on observe un retard de 8 à 10 jours par rapport aux années précédentes puisque les premières fleurs sont observées fin juin.
Les pluies de juillet avec des températures sans excès sont favorables à une bonne nouaison et à un début de remplissage des grains. Mais 10 jours de canicule à la mi-août entrainent un rétrécissement de la taille des capitules et le remplissage des grains a certainement été affecté.
Les premières récoltes, pas très précoces, démarrent début septembre. Les conditions climatiques font qu’elles se passent dans de bonnes conditions. Pour les parcelles dont l’implantation a été tardive, la récolte intervient fin octobre voir même début novembre.

Ravageurs souterrains et oiseaux = resemis


La croissance ralentie en début de cycle rend les parcelles vulnérables aux ravageurs souterrains. Ainsi de nombreuses attaques de tipules sont signalées durant le mois d’avril. Beaucoup de parcelles sont ressemées suite également à d’importantes attaques d’oiseaux (pigeons, corvidés) ainsi que de lapins et lièvres.
La pression puceron est relativement faible avec un léger pic observé fin mai-début juin mais sans manifestation de crispation des feuilles de tournesol. Les auxiliaires ont été très présents.

Une pression maladie moindre


Il n’y a aucun signalement de mildiou. Quelques rares symptômes de sclérotinia sur feuilles et boutons sont remontés. Les pluies pendant la floraison laissaient craindre un risque potentiel vis-à-vis du sclerotinia sur capitule. Mais les températures un peu fraiches n’ont pas permis à la maladie de se développer. Le phomopsis est observé à partir de la 2ème quinzaine de juillet mais l’évolution en tache encerclante est anecdotique.
Le phoma a été observé en toutes situations. L’apparition assez tardive se traduit dans les essais fongicides par une nuisibilité de 3 à 5q. L’année précédente la pression était plus importante avec une nuisibilité comprise entre 8 et 12q.
Des phénomènes de tournesols polyflores résultant d’amplitudes thermiques importantes pendant la phase végétative sont régulièrement observés dans les parcelles principalement de Côte d’Or et du Jura (jusqu’à 30% de pieds touchés dans certaines parcelles).


Un rendement régional se situant à 28 q/ha


Cette année les rendements sont assez homogènes. Pas de fortes amplitudes. Si peu de rendement en dessous de 20 sont observés, peu de rendements au-dessus de 40 q sont également signalés. La moyenne régionale se situe à 28 q/ha c’est-à-dire 3 q de plus que la moyenne nationale mais 3 à 4 q de moins que l’an passé.

Avec de tels rendements et un niveau de rémunération élevé, le tournesol est pour plusieurs exploitations la culture qui a dégagée la meilleure marge l’an passé.

Dans les secteurs où le tournesol a été implanté suite aux dégâts de gel du mois de février, les rendements sont dans une fourchette allant de 12 à 25 q/ha.




Retour sur l'évaluation des variétés en 2012




En 2012, comme chaque année, le Cetiom a conduit une évaluation post-inscription des dernières variétés proposées, au travers d'un réseau auquel participe des partenaires de terrain sans qui cette synthèse ne pourrait pas être produite.

En cohérence avec une production quasi-totalement oléique de la sole tournesol régionale, ne sont présentés ici que les résultats des variétés oléiques, seules expérimentées régionalement.
Vous pouvez retrouver l’ensemble des résultats et caractéristiques des variétés, classiques ainsi que les variétés oléiques non présentées ici, notamment certaines variétés européennes évaluées dans un réseau national restreint, sur le site www.cetiom.fr rubrique oléov@r.
Rappelons qu'outre la productivité, le choix variétal doit intégrer une précocité adaptée aux conditions locales, un bon comportement aux maladies là encore tenant compte des risques localement identifiés, enfin une bonne teneur en huile, garant de la valorisation.


Images