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Concours de Saint-Christophe

Bol d’air frais par le haut de gamme

Samedi dernier, 90% des 310 bovins de boucherie de haute qualité rassemblés à Saint-Christophe ont trouvé preneurs avec des plus values allant de 50 centimes à 1 euro le kilo de carcasse. Un bol d’air frais pour les heureux élus et un encouragement à cultiver le haut de gamme.
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Samedi dernier, le concours de bovins de boucherie de Saint-Christophe-en-Brionnais rassemblait près de 310 animaux. Un bel effectif en dépit d’une conjoncture peu rassurante. Au final, les organisateurs ont été agréablement surpris par la manifestation avec même une meilleure vente que l’an dernier. 90% des animaux auraient trouvé preneurs et ce jusque dans l’après-midi, rapporte le président du comité organisateur Philippe Vellut. Certes, les tarifs ont été globalement inférieurs aux années passées, mais « ça s’est vendu ! », se satisfaisaient nombre d’exposants. Dans l’ensemble, les vendeurs ont obtenu entre 50 centimes et 1 € du kilo de viande de plus qu’en ferme.
Dans les grands prix, les enchères se sont tenues entre 8€ le kilo de carcasse pour les mâles et 10€20 à 11€60 pour les femelles. Le super grand prix aurait quant à lui dépassé 13€40 le kilo de carcasse. Exception faite de ces sept champions, les autres animaux se sont négociés à des tarifs plus proches du conventionnel, mais rémunérateur. 7 à 7€50 pour les culardes ; 8€ pour les très bonnes. 6 à 6€50 pour les génisses premier prix ainsi que les vaches culardes. Environ 5€80 pour les bœufs culards ; 4€30 - 5€ pour les boeufs « ordinaires ». Enfin, les vaches ont été payées autour de 4 euros jusqu’à 5 voire 5€30 pour les meilleures.
Le concours comptait beaucoup de mâles cette année ; plus d’une cinquantaine. La conséquence de la conjoncture des années passées qui avaient conduit les éleveurs à castrer davantage d’animaux, expliquait Philippe Vellut. Les génisses étaient également nombreuses cette année. Le matin du concours, une commission composée de Paul Pacaud, Albert Ducerf et Bernard Lorton s’est chargée d’éliminer une douzaine d’animaux non conformes au statut d’un tel rendez-vous. Ce qui faisait dire à bon nombre de connaisseurs que cette présentation brionnaise affichait une fois encore un excellent niveau de qualité.

Label rouge Charolais Terroir

« On n’a jamais tant signé de contrats ! »



Cette année, le concours de Saint-Christophe totalisait 216 bovins label rouge Charolais Terroir soit plus des deux tiers des animaux présentés. Les sept grands prix vendus aux enchères en faisaient partie et l’une de ces bêtes (prix éleveur naisseur de Jean Bresson) ira à l’un des restaurants de Georges Blanc ; « le restaurant du Centre à Lyon », indiquait Max Chaume. Ce dernier semblait très confiant dans l’avenir du label, avouant avoir « jamais tant signé de contrats » qu’en ce moment. Le patron de Charolais Terroir estime que la qualité sera plus que jamais dans « la tendance des hyper de demain ». Une perspective qui encourage à miser sur le haut de gamme tout en étant intraitable sur les cahiers des charges. Un gage de ne pas décevoir le consommateur, analysait Max Chaume.



Super grand prix : Thierry Dufour.
Super prix d’honneur femelle : Daniel Lorton.
Super prix d’honneur mâle : Gaec de l’Arconce.
Grand prix d’honneur label femelles : Gaec Santiana.
Grand prix d’honneur label mâles : Gaec Fénéon JGP.
Super prix d’honneur vaches culardes : Gaec Santiana.
Prix éleveur naisseur : Jean Bresson.
Prix d’honneur
Bœufs : Gaec Feuillouse ; Gaec Pacaud de la Collange.
Bœufs culards : Gaec des Sauvages ; Gaec Segaud.
Génisses : Aimé Chana ; EARL Touillon J. Ch. ; Pierre Desloires ; Gaec des Sauvages.
Génisses culardes : Bernard Alloin ; Daniel Lorton (2) ; Thierry Dufour.
Vaches : Thierry Dufour ; Bruno Ducerf ; Gaec Lauprêtre ; Loïc Bretigny.
Vaches culardes : Gaec Santiana.

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