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Concours de Palinges

Bouffée d’oxygène !

Cette année, le concours de moutons charollais de Palinges a rompu avec les habitudes. Couplé avec le concours intercantonal d’agriculture de l’arrondissement, il a donné lieu à une véritable fête de l’élevage mêlant ovins et bovins et mettant à l’honneur tout le savoir-faire agricole d’un terroir. Une jolie bouffée d’oxygène au sortir de six mois de sécheresse.
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Le 5 août dernier à Palinges, dans l’allée du somptueux château de Digoine, ont eu lieu le concours national de moutons charollais ainsi que le concours intercantonal d’agriculture. Traditionnellement fixé au premier vendredi d’août, le concours national de la race ovine charollaise était cette année couplé avec le concours intercantonal de l’arrondissement. Initié par la Société d’agriculture du Charolais, le concours intercantonal a lieu chaque année dans l’un des 13 cantons de l’arrondissement. En 2011, c’est aux cantons de Palinges et de Charolles qu’est revenue l’organisation de cette manifestation tournante. Présidé par Jean-Christophe Touillon, éleveur à Palinges, le comité organisateur a convenu avec l’OS Moutons charollais d’unir les deux évènements. Grâce à l’amabilité du propriétaire des lieux, Jean-Guy d’Amarzit, ils ont pu bénéficier du cadre magnifique du château de Digoine. Sur la grande allée ombragée menant au portail du château, les deux concours ont accueilli près de 900 moutons, 120 bovins charollais et près de 2.000 visiteurs ! Une réussite qui a bénéficié d’une relative clémence de la météo – une seule averse est seulement venue hâter la cérémonie des discours.

Le meilleur du mouton charollais


Du côté des ovins, le concours national n’a pas failli à sa renommée. Avec des exposants plus nombreux qu’en 2010 (une quarantaine), il a fallu monter vingt cases de plus pour loger le supplément d’animaux. Comme le faisait remarquer le président de l’OS Hubert Burtin, cette année encore, le niveau de qualité a franchi un degré supplémentaire. Quantité et homogénéité exceptionnelles ; les juges en ont même peiné pour classer les sections. Un spectacle qui traduisait le regain de dynamisme observé dans le mouton charollais. Tendance qui s’illustrait par la présence de nombreux jeunes éleveurs. Pour la directrice de l’OS, Céline André, ce concours reflétait un « travail génétique qui va dans le bon sens ». Les choses évoluent dans le souci croissant de la performance : « sortir du résultat à moindre coût », résumait la directrice. D’ailleurs, « ce sont les animaux à meilleur potentiel génétique qui se vendent le mieux », constatait Céline André.
Avec la sécheresse de printemps, les organisateurs s’attendaient à ce que l’activité commerciale soit en berne. Sans surprise, le concours n’a pas connu l’euphorie d’autrefois, mais des agneaux sont tout de même partis. L’après-midi, environ la moitié des 110 agneaux issus de la station de contrôle individuel ont trouvé preneurs pour un prix moyen de 597 €. Presque tous les mâles proposés à la première vente aux enchères ont, quant à eux, été vendus à un prix moyen de 580 €.

Gros succès pour l’intercantonal


Du commerce, il y en a eu aussi du côté des bovins charolais. Très réussi, le concours de reproducteurs organisé dans le cadre du concours intercantonal a mobilisé de nombreux éleveurs de Palinges, Oudry et des environs. Des animaux inscrits, prêts pour la saison des concours reconnus, y côtoyaient des charolais non inscrits dont certains impressionnaient par leurs qualités bouchères. Pour le président du comité d’organisation, les épreuves du concours intercantonal ont été l’occasion de découvrir des élevages qui ne se « montrent pas » habituellement. Les organisateurs ont même été surpris par le niveau de participation aux différentes épreuves (parcelles, cheptel, exploitation, engraissement, fleurissement…). Dans ce fief des charolais bien viandés, il a même été créé une épreuve supplémentaire prenant en compte les poids de carcasses des animaux. A noter également la remise par la société d’agriculture d’une médaille à 48 salariés agricoles, lesquels ont tous reçu un prix.
Au-delà du cadre magnifique, la manifestation a bénéficié d’une ambiance chaleureuse. Il faut dire qu’en ce début du mois d’août, les quelque cent-cinquante millimètres d’eau tombés les dernières semaines avaient redonné le sourire à bon nombre d’éleveurs. Dépassés par le succès de l’évènement, les organisateurs ont même manqué de gigot d’agneau le midi et en soirée, ils ont servi pas moins de 570 pavés charolais ! Une grande satisfaction pour l’équipe de bénévoles qui s’est mobilisée pour mettre sur pieds cette manifestation. Jean-Christophe Touillon tenait également à remercier les différents partenaires qui ont accepté de soutenir l’évènement (Global, Charolais Horizon, Socaviac, Elvéa 71, le syndicat des professionnels du bétail, l’abatteur Puygrenier, l’association Charolais Label rouge, etc…).




Moutons Charollais: Reprise à l’export et en France


« La sécheresse de ce début d’année a perturbé le commerce de reproducteurs moutons charollais », confiait le président de l’OS Hubert Burtin. C’est dommage car le mouton semblait amorcer une certaine reprise. Heureusement, avec le retour de la pluie, un brin d’optimisme semble de nouveau permis. La viande d’agneau se vendant mieux en ce moment, il y aurait de bonnes raisons pour que le mouton reparte. Côté export, après le coup d’arrêt des années passées lié aux crises sanitaires, une reprise avait été observée en 2010 avec une centaine d’animaux reproducteurs expédiés. La tendance se poursuit en 2011 avec des animaux exportés en Suisse, Irlande, Allemagne… « On assiste même au retour de gros marchés comme la Roumanie qui pourrait acquérir une centaine d’animaux d’ici peu. La difficulté demeurant de trouver les bons investisseurs », confiait Céline André. L’OS ne néglige pas non plus le marché français puisqu’elle va créer une catégorie d’agnelles spécifiques destinées aux éleveurs producteurs de viande. Il s’agit là de valoriser les femelles issues des cheptels inscrits. Souvent de bonnes souches génétiques, ces agnelles partent généralement à l’abattoir alors qu’elles pourraient devenir de bonnes reproductrices. Non inscrites mais suivies par l’OS Moutons charollais, ces bonnes agnelles seront proposées aux producteurs de viande.





Extrait des palmarès


Concours national Moutons Charollais 




Prix de championnat mâles et prix du meilleur agneau : Christine Delmez (36). 



Prix de championnat et rappel de championnat femelles : Gaec Lally, Saint-Léger-du-Bois. 



Prix de championnat agneau : Dominique Duverne, Saint-Symphorien-de-Marmagne. 



Prix d’ensemble : 1er Gaec Berland, Viry ; 2è Gaec Lally, Saint-Léger-du-Bois ; 3è Pascal Chaponneau, Uxeau. 







Concours intercantonal








Bovins charolais 




Prix d’honneur veaux mâles non inscrits, trophée viande, prix d’honneur laitonnes : Christelle Martin, Oudry. 



Prix d’honneur mâles junior non inscrits, trophée viande : Bernard Duvignaud, Oudry. 



1er prix d’ensemble génisses 30 mois, 1er prix d’ensemble veaux mâles inscrits, prix d’honneur femelles junior : Didier Métrop, Grandvaux. 



Prix d’ensemble génisses 18 mois, prix de famille par la mère, 1er prix d’ensemble vaches, 1er prix d’honneur veaux mâles inscrits, trophée viande taureaux 18 mois : Serge Vincent, Oudry. 



Trophée viande veaux mâles inscrits : Guillaume Mateuil, Oudry.







Prix d’honneur mâles adultes, prix de famille par le père : Gaec Rizet, Oudry. 



Prix d’honneur mâles junior inscrits : Claude Ducert, Martigny-le-Comte. 



Prix d’honneur vaches : Gaec Touillon, Palinges. 



Prix d’ensemble taureaux 18 mois : Jean-François Perche, Saint-Aubin-en-Charollais. 



Prix d’élevage : Gaec Pluchaud, Saint-Vincent-Bragny. 




Autres épreuves par communes (premiers prix) 




Changy : Mathieu Dumontet, lots engraissement vaches grasses et génisses. 



Champlecy : Gaec Gauthier, fermes fleuries, fromages frais et demi-sec. 



Lugny-les-Charolles : Gaec Delorme frères, lot engraissement génisses culardes, exploitation, poids de carcasses génisses (581 kg). 



Martigny-le-Comte : Claude Ducert, cheptel bovins ovins, exploitation ; EARL des Jardiniers, exploitation ; Gaec Lapray, blé, fromages secs ; Pascal Perron, orge de printemps, blé, broutards (405 kg), laitonnes (346 kg), génisses 18 mois (601 kg).



Oudry : Gaec Rizet, fromages AOC Charolais ; Guillaume Mateuil, cheptel bovins, bœufs, laitonnes (344 kg), broutards (398 kg), génisses 18 mois (600 kg), génisses 30 mois (766 kg), poids de carcasses vache (526 kg) ; Serge Vincent, cheptel bovin. 



Palinges : Emmanuel buisson, triticale ; Gaec de Lespinasse, triticale ; Gaec Touillon, lot d’engraissement génisses culardes, poids carcasses vaches (525 kg). 



Saint-Vincent-Bragny : Gaec Mathieu, orge d’hiver, maïs ensilage ; Gaec Tillier, triticale. 



Vaudebarrier : Alain Bernigaud, cheptel ovins ; Gaec Barge, blé, triticale, méteil ; Frédéric Gayet, méteil.


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