Bourgogne Nature s'envole

Ce livre de 376 pages est un travail conséquent de recherches sur tout le département. Il est le fruit d’un partenariat engagé depuis plus de 5 ans entre l’AOMSL et le programme Observatoire de la Faune de Bourgogne de la Société d’Histoire naturelle d’Autun. Le premier inventaire non publié –réalisé par La Comble et Poty– date de 1958 sur l’évolution de l’avifaune. 54 ans plus tard, ce nouvel état des lieux des oiseaux voit le jour. Les près de 485.979 citations pour 92.363 inventaires sont autant de connaissances amassées aujourd’hui et n’attendent plus qu’à être partagées. Ces données précises restent néanmoins accessibles et permettent d’apprendre les espèces présentes, leur répartition, leur degré d’installation en région (espèces nicheuses, migratrice, sédentaires…) et des mouvements de populations. Elles sont intégrées dans la Base régionale "Bourgogne Base Fauna".
Mardi soir à la mairie de Chalon-sur-Saône, en présence de Jérôme Durain, adjoint au maire, le président de Bourgogne Nature, Bernard Brochot déclarait à propos de « ce beau livre », « il compacte les idées et les ressources pour pérenniser les données sur l’environnement, en l’occurrence sur les oiseaux ». Le président de l’Association ornithologique et mammalogique de Saône-et-Loire (AOMSL), Joël Minois allait plus loin en voyant dans cet ouvrage « non seulement la connaissance du passé et du présent, mais aussi la compréhension des évolutions qui ont et auront leurs utilités ».
D’ailleurs, Stéphane Woynaroski, président de la commission Environnement, Agriculture et forêts au conseil régional de Bourgogne, le confirmait immédiatement puisqu’il permet déjà « une prise de conscience, par l’information, et pour agir en citoyens responsables afin de transmettre une planète riche en biodiversité ». À plus grande échelle et « valorisant cette expertise régionale », cela se traduira –au national notamment– par « une loi pour la biodiversité en 2013 et la création d’une Agence nationale », dévoilait Corinne Etaix, directrice de la Dreal Bourgogne. Elle citait pour conclure Madame de Genlis d’Issy-L’Évêque : « on s’étonne trop de ce qu’on voit rarement et pas assez de ce qu’on voit tous les jours ».
« L’aventure humaine » était saluée par tous pour remercier les heures de travail et d’observations consacrées, autant par des passionnés, bénévoles ou salariés sans oublier la logistique importante et la patience déployées du rédacteur en chef, Daniel Sirugue, conseiller scientifique au Parc naturel régional du Morvan pour que cet ouvrage puisse éclore. Ces ornithologues « chevronnés » observent d’ailleurs sur le terrain le retour de la Cigogne blanche, du Grand duc d’Europe ou encore de la Grande aigrette en hiver… L’Histoire Naturelle du département compte donc un nouveau chapitre mais ne s’arrête pas là. Pour pallier les « lacunes », puisqu’une nouvelle espèce a entre temps été observée sur le Morvan dans le cadre de l’Observatoire de la Faune de Bourgogne.
L’inventaire de la Nature est permanent et chacun peut contribuer en notant ses observations sur le module eobs du site Bourgogne Nature.
L’achat de ce livre (25 € port compris ; contact@bourgogne.-nature.fr ou 03.86.76.07.36) permet de soutenir la démarche engagée par Bourgogne Nature « transmettre pour préserver ».

Concilier performance et écologie sans nouvelle norme

Le projet du ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll de concilier performance économique et écologie dans les systèmes agricoles « ne sera pas une nouvelle contrainte réglementaire », a-t-il assuré lors d'un débat organisé par l'Association française des journalistes agricoles (AFJA) le 6 décembre. « Je sais que conduire une politique à coup de règlements n'est pas ce qui marche le mieux ». Le ministre de l'Agriculture a dévoilé quelques éléments de la méthode qu'il emploiera. « Nous ferons appel à des expériences pionnières », à travers les groupements d'intérêt économiques et écologiques, qui sont prévus. L'objectif de ces groupements d'intérêt économiques et écologiques est de « faire de la France le leader de l'agro-écologie en Europe », et « il s'agit de produire autant, voire plus, avec moins de phytos et aussi moins de carburant, ce dernier point étant très important », a-t-il souligné. Parmi les moyens d'y parvenir, l'assolement en commun est une des pistes. Stéphane Le Foll a évoqué 20 réseaux modèles qui fixeront des critères dans plusieurs domaines ; la conservation des sols, les systèmes d'agriculture de précision, la lutte intégrée, l'agroforesterie et la production d'herbe.

L'Agence nationale de la biodiversité s'ébauche

Le 4 décembre, Delphine Batho a annoncé la nomination de deux préfigurateurs pour la future agence nationale de la biodiversité, annoncée par le président de la République, en clôture de la Conférence environnementale de septembre 2012. Jean-Marc Michel, directeur général de l'aménagement et du logement, et de la nature et Bernard Chevassus-au-Louis, membre du conseil général de l'agriculture, de l'alimentation et des espaces ruraux plancheront sur « les missions susceptibles d'être confiées à l'Agence ». Ils devront aussi réfléchir aux relations qu'elle aura avec les parties prenantes et avec les collectivités. Dans les grandes lignes, les missions de cette Agence seront de développer la connaissance, « de favoriser, d'accompagner et de développer l'ensemble des actions concrètes, opérationnelles » en faveur de la biodiversité mais aussi « d'améliorer la lisibilité et l'efficacité de l'action de l'État, et d'assurer sa cohérence avec les actions entreprises par les collectivités territoriales ».

Bientôt, les lettres de cadrage écologiques

Les « lettres de cadrage écologiques » promises en juillet, qui doivent préciser les engagements à prendre par chaque ministre, devraient être cette semaine finalisées, a annoncé Delphine Batho le 4 décembre, à l'issue d'un séminaire gouvernemental sur la transition écologique. Pour l'agriculture par exemple, a-t-elle expliqué, il s'agit de poser les bases d'un nouveau modèle permettant d'utiliser moins de pesticides et de consommer moins de ressources, tout en satisfaisant les besoins de productivité. Les engagements seront suivis ensuite grâce à un tableau de bord trimestriel, pour « vérifier concrètement la réalisation des actions sur lesquelles nous nous engageons », a ajouté la ministre de l'Écologie. « Aujourd'hui, 30 % des engagements qui sont dans la feuille de route pour la transition écologique », document publié en septembre par le gouvernement, sont « d'ores et déjà tenus », selon Mme Batho.

Les oiseaux de Saône-et-Loire, vient de paraître !
Le Hors série de la revue Bourgogne Nature :
Un ouvrage de référence unique à dévorer pour améliorer vos connaissances de l’avifaune et
découvrir sa richesse en Saône et Loire, et plus largement en Bourgogne !
Coordonné par Jean-Marc Frolet et Samy Mézani de l’Association Ornithologique et Mammalogique
de Saône-et-Loire (AOMSL), il est le résultat du travail patient et minutieux de nombreux naturalistes
qui participent à la construction de la connaissance sur la Nature.
Cet ouvrage est édité par l’association Bourgogne Nature qui fédère Société des Sciences Naturelles
de Bourgogne, la Société d'Histoire Naturelle d’Autun, le Parc naturel régional du Morvan et le
Conservatoire d’espaces naturels de Bourgogne. Il contient :
● 376 pages,
● 339 monographies des oiseaux de Saône-et-Loire,
● 476 observateurs et 25 structures,
● 3 portfolios de photographes bourguignons,
● la liste des oiseaux en Bourgogne.