Bruno Le Maire réaffirme sa position
- le maintien d’une interdiction de plantations nouvelles assortie de cas d’exceptions déclinées par types de vignobles ;
- l’application de ce régime à l’ensemble des vignobles, y compris aux vins sans indication géographique pour organiser l’ensemble du marché ;
- la gestion du régime des droits de plantation par les interprofessions ;
- une gestion fondée notamment sur des prévisions économiques affinées ;
- la mise en place d’une nouvelle gouvernance du vignoble répartie efficacement entre l’Institut national de l'origine et de la qualité (INAO), l’interprofession nationale et les interprofessions régionales.
De son côté, Bruno Le Maire a réaffirmé à cette occasion son opposition à la suppression du régime des droits de plantation. Il entend ainsi poursuivre, avec ses partenaires européens notamment avec l’Allemagne, ses actions pour une régulation européenne des marchés agricoles.
Reste maintenant au Président de la République à prendre clairement position sur le sujet... Manifestement, les Jeunes ont bien l'intention de le lui rappeler comme ils viennent de le faire quelques jours après la remise officielle de ce rapport (lire encadré ci-dessous). Réunis en Champagne les 3 et 4 novembre dernier, ces derniers se sont penchés sur la problématique de l’indispensable maintien des droits de plantation de vigne, qui permettent aujourd’hui la maîtrise des plantations nouvelles. D’une seule et même voix, ils demandent un positionnement politique français au plus haut niveau sur ce sujet.
La filière viticole est menacée à sa racine
« La régulation des droits de plantation est un outil de base pour la viticulture française, et elle doit être soutenue au plus haut niveau ! » : ainsi peuvent se résumer en une phrase les conclusions de la rencontre du groupe Viticulture des Jeunes agriculteurs qui s’est tenue les 3 et 4 novembre dernier en Champagne. A cette occasion, Catherine Vautrin, députée de la Marne, Jean-Paul Angers, secrétaire général de l’Association des régions européennes viticoles (Arev) ainsi que Philippe Martin, député de la Marne, étaient venus partager leurs travaux et réflexions sur le sujet.
« L’enjeu du maintien des droits de plantation n’est pas qu’agricole, il est également économique et culturel », ont rappelé les JA. De fait, le vin français occupe aujourd’hui le troisième rang de la balance commerciale nationale, derrière les secteurs de l’automobile et de l’aéronautique, et la viticulture française dans son ensemble est un vecteur puissant d’image et de notoriété. « Alors, pourquoi remettre en question un système qui fonctionne ? ».
Pour un renforcement des interprofessions !
Bien entendu, la régulation des droits de plantation n’est pas l’unique réponse à apporter aux problèmes actuels de la viticulture française. Le renforcement, aux niveaux européen, français et au sein de chaque région viticole, d’organes interprofessionnels forts permettant le débat et la prise de décision est aujourd’hui fondamental, notamment au regard de cette gestion des plantations. « Le 19 octobre dernier, Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture, a une nouvelle fois affirmé son opposition à la suppression du régime des droits de plantation. C’est un premier pas important, mais qui doit être dépassé. Il est aujourd’hui indispensable que le Président de la République lui-même prenne fermement position sur la question, car au-delà de la profession viticole, c’est bien la France qui doit se positionner, au risque de voir la viticulture déstabilisée par des plantations non maîtrisées et destructrices de valeurs ».