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Gestion fourragère

Calculer sa production journalière

Depuis quatre ans maintenant, la chambre d’agriculture expérimente un nouveau type de conseil pour le pilotage de la production herbagère. Après l’Herbe Hebdo et l’établissement de références locales sur les sommes de températures, la chambre paramètre un outil (INRA) de modélisation de la pousse de l’herbe pour coller plus précisément au besoin de chaque exploitation. 
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Depuis 2009, la chambre d’agriculture conduit un travail de référence sur le conseil en production fourragère. A l’origine de cette entreprise, les éleveurs de l’USC de Saint-Bonnet-de-Joux (sous l’impulsion de son président Alain Mazille), qui ont eu envie de creuser la thématique de l’herbe sur leurs exploitations. Le groupe s’est alors tourné vers son conseiller de secteur Eric Braconnier qui leur a proposé un programme de formations. Dans la foulée, un réseau d’une quinzaine d’exploitations s’est constitué du nord au sud du département. « L’objectif était de suivre l’évolution des stades phénologiques des plantes. Cela nous a permis de fabriquer un calendrier des sommes de températures adapté à la Saône-et-Loire alors que jusqu’alors nous manquions de références locales », explique Eric Braconnier. C’est à ce moment là que fut lancé « l’Herbe Hebdo 71 », un bulletin hebdomadaire de conseil sur le pilotage de l’herbe au printemps, diffusé par internet à environ 2.000 exemplaires.

Décrypter la production herbagère


Cette année, un nouveau réseau d’exploitations vient d’être constitué autour de la pousse de l’herbe. Objectif : « tenter de comprendre le fonctionnement des prairies en particulier lors du départ en végétation », indique Eric Braconnier. Cela correspond à la pousse printanière de premier cycle, qui va jusqu’au pic de production herbager du 15-20 mai. Le réseau permettra d’établir une courbe de production herbagère pour 30 parcelles réparties sur le territoire. Sur les sept exploitations concernées, des mesures de hauteurs d’herbe sont effectuées tous les vendredis (une vingtaine de prélèvements par parcelle). « En parallèle, nous allons faire tourner un logiciel qui va permettre de simuler la production théorique de ces parcelles. L’idée, c’est de voir si l’on peut se passer de mesures de terrain en faisant un calcul à partir de la connaissance du sol, de la pluviométrie, du type d’animaux. Ce logiciel pourrait fournir à distance des informations supplémentaires aux éleveurs sur la production fourragère journalière de leurs exploitations », explique Eric Braconnier. Financé par la région, ce travail n’avait jamais été fait jusqu’alors.