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Céréales : bond des analyses à l’Observatoire de la qualité sanitaire de la filière

Un portail permettant de mesurer la qualité sanitaire des céréales françaises a regroupé 200 000 analyses en 2016, avec des moyennes de contaminants inférieures aux limites réglementaires, a annoncé le 31 mai l’observatoire qui gère cette plateforme.

Par Publié par Cédric Michelin
Céréales : bond des analyses à l’Observatoire de la qualité sanitaire de la filière

Hypérion, l’observatoire de la qualité sanitaire des céréales et produits céréaliers, a entamé cette démarche il y a quinze ans, mais est passé à la vitesse supérieure avec un portail en ligne sécurisé permettant d’agréger ces données « depuis un peu plus de deux ans », selon Ludovic Chanut, ingénieur délégué. Cette évolution a contribué à multiplier « par plus de cinq » le nombre d’analyses collectées annuellement. Le nombre d’échantillons s’est élevé à 15 000 en 2016, un niveau plus que triplé par rapport aux premières années.

Résidus de phytos, mycotoxines, contaminants microbiologiques, traces métalliques : plus de 500 molécules apparaissent sur ce portail, « essentiellement des produits phytosanitaires », a indiqué Ludovic Chanut lors d’une conférence de presse. L’observatoire revendique des moyennes de contaminants bien en dessous des Limites maximales de résidus (LMR).

Quelque 70 % des meuniers ont adhéré à cette démarche – le blé tendre représente 65 % des échantillons analysés – mais aussi 85 % des professionnels de la nutrition animale, l’ensemble des amidonniers et des semouliers de maïs. La plateforme compte en tout 77 abonnés, représentant 156 entreprises de la filière céréalière, de la production à la transformation, en passant par les coopératives et entreprises de négoce.

Bernard Valluis, président d’Hyperion et président délégué de la meunerie française (ANMF), fait valoir « la confidentialité » des données de chaque entreprise, qui peut néanmoins « faire la comparaison de ses résultats avec ceux des autres, qui eux seront anonymisés ». Il souhaite voir grandir le nombre de participants afin que l’observatoire puisse peser auprès des pouvoirs publics dans les nouvelles réglementations sanitaires.