Céréales Début de campagne prometteur
FranceAgriMer a revu à la hausse les expéditions de blés tendres et d’orges vers les pays tiers pour la campagne 2018/2019.

Réuni le 10 octobre, le conseil spécialisé de la filière céréalière de FranceAgriMer a confirmé le bon début de campagne commerciale 2018/2019 des céréales françaises. Pour le blé tendre, l’organisme public affiche désormais des exportations de 8,75 millions de tonnes (Mt) vers les pays tiers, en progression de 250 000 t par rapport à ses prévisions du mois de septembre. Sur la base des statistiques douanières des mois de juillet et d’août et d’estimations d’embarquements pour le mois de septembre, les expéditions vers les pays tiers étaient déjà en hausse de 24 % par rapport à l’an passé à la même date à 2,16 Mt.
Premiers signes d’essoufflement du blé russe
Marc Zribi, chef de l’unité « grains et sucre » de FranceAgriMer, explique ce dynamisme par la moindre disponibilité du blé russe (31 Mt d’exportations prévues contre plus de 41 Mt réalisées lors de la dernière campagne). « Si les exportations russes ont démarré en trombe, elles devraient s’amenuiser en seconde partie de campagne », précise-t-il. Sans surprise, les achats algériens restaient prédominants début octobre (83 % du total). L’Afrique subsaharienne qui n’a pas encore récupéré les volumes perdus en 2016/2017 et 2017/2018 pourrait toutefois être la bonne surprise de la campagne en cours, selon Marc Zribi. FranceAgriMer prévoit en revanche des exportations françaises vers l’Union européenne en baisse de 125 000 t à 7,9 Mt. Sur le marché intérieur, les prévisions d’utilisations par les meuniers, amidonniers et éthanoliers sont reconduites au même niveau que le mois dernier. FranceAgriMer pressent une diminution des incorporations de blé par les fabricants d’aliments du bétail français de 100 000 t à 5 Mt (contre 5,5 Mt en 2017/18). Au final, le stock de report présent sur le marché en fin de campagne est allégé de 57 000 t à 2,4 Mt, en dessous de la moyenne quinquennale (2,93 Mt). Pour le blé dur, FranceAgriMer anticipe un stock de report de 177 000 t (- 110 000 t par rapport à la l’estimation du mois de septembre). Les exportations à destination de nos voisins européens ont été minorées de 50 000 t à 0,9 Mt t alors que celles vers les pays tiers sont inchangées à 200 000 t. L’utilisation de blé dur par les semouliers français, débouché stable depuis plusieurs années, est maintenue à 460 000 t.
Le maïs très compétitif pour l’alimentation animale
Relativement épargnée par la sécheresse par rapport à ses voisines du nord de l’Europe, allemande ou polonaise, l’orge française devrait bien tirer son épingle du jeu en 2018/2019. Après trois mois de campagne, les exportations vers les pays tiers enregistraient une forte hausse par rapport à la campagne précédente (+ 35 % à 585 875 t), portées par la Chine qui représente à elle seule 68 % des expéditions. FranceAgriMer table en fin de campagne sur des exportations vers les pays tiers de 3,1 Mt, en progression de 100 000 t par rapport à son estimation de septembre. A l’inverse, les exportations vers nos voisins de l’UE sont révisées à la baisse de 110 000 t à 3,55 Mt. Comme pour le blé tendre, les incorporations par les fabricants du bétail sont prévues en retrait de 100 000 t à 1 Mt. On s’orienterait vers un stock de report présent sur le marché en fin de campagne de 1,08 Mt, supérieur de 124 000 t au chiffre avancé en septembre mais toujours en dessous de la moyenne quinquennale (1,23 Mt). Concernant le maïs, les prévisions de FranceAgriMer laissent entrevoir un stock de report de 1,96 Mt, en diminution de 563 000 t en un mois et inférieur de 506 000 t au niveau moyen des cinq dernières campagnes. La collecte a été revue à la baisse de 165 000 t à 10,36 Mt. En raison de l’augmentation des prix du blé et de l’orge, le maïs retrouve de l’intérêt dans les formulations des fabricants d’aliments du bétail français, prévues en hausse en un mois de 200 000 t à 3,2 Mt. Les autres utilisations intérieures (amidonnerie, semoulerie, éthanol) de même que les exportations (UE et pays tiers) sont maintenues au même niveau que le mois dernier.
Semis de blé et d’orge en retard
Les regards sont déjà tournés vers la prochaine campagne, source de quelques inquiétudes au vu du déficit hydrique qui perdure sur une grande partie de l’Hexagone. Les semis de céréales d’hiver ont débuté et sont affichés réalisés à hauteur de 5 % pour les blés d’hiver et de 8 % pour les orges d’hiver au 1er octobre, selon les résultats de l’enquête Céré’Obs de FranceAgriMer. Cela est à comparer à l’an dernier (respectivement 6 % et 11 %). Les céréales d’hiver pourraient profiter des difficultés rencontrées pour le colza pour s’implanter dans des conditions très sèches. Marc Zribi a indiqué que les semis de blé tendre étaient attendus en nette hausse (+6 %) dans les pays de l’UE. Confirmation pour la France début décembre avec les chiffres communiqués par le ministère de l’Agriculture.
Céréales Début de campagne prometteur

Réuni le 10 octobre, le conseil spécialisé de la filière céréalière de FranceAgriMer a confirmé le bon début de campagne commerciale 2018/2019 des céréales françaises. Pour le blé tendre, l’organisme public affiche désormais des exportations de 8,75 millions de tonnes (Mt) vers les pays tiers, en progression de 250 000 t par rapport à ses prévisions du mois de septembre. Sur la base des statistiques douanières des mois de juillet et d’août et d’estimations d’embarquements pour le mois de septembre, les expéditions vers les pays tiers étaient déjà en hausse de 24 % par rapport à l’an passé à la même date à 2,16 Mt.
Premiers signes d’essoufflement du blé russe
Marc Zribi, chef de l’unité « grains et sucre » de FranceAgriMer, explique ce dynamisme par la moindre disponibilité du blé russe (31 Mt d’exportations prévues contre plus de 41 Mt réalisées lors de la dernière campagne). « Si les exportations russes ont démarré en trombe, elles devraient s’amenuiser en seconde partie de campagne », précise-t-il. Sans surprise, les achats algériens restaient prédominants début octobre (83 % du total). L’Afrique subsaharienne qui n’a pas encore récupéré les volumes perdus en 2016/2017 et 2017/2018 pourrait toutefois être la bonne surprise de la campagne en cours, selon Marc Zribi. FranceAgriMer prévoit en revanche des exportations françaises vers l’Union européenne en baisse de 125 000 t à 7,9 Mt. Sur le marché intérieur, les prévisions d’utilisations par les meuniers, amidonniers et éthanoliers sont reconduites au même niveau que le mois dernier. FranceAgriMer pressent une diminution des incorporations de blé par les fabricants d’aliments du bétail français de 100 000 t à 5 Mt (contre 5,5 Mt en 2017/18). Au final, le stock de report présent sur le marché en fin de campagne est allégé de 57 000 t à 2,4 Mt, en dessous de la moyenne quinquennale (2,93 Mt). Pour le blé dur, FranceAgriMer anticipe un stock de report de 177 000 t (- 110 000 t par rapport à la l’estimation du mois de septembre). Les exportations à destination de nos voisins européens ont été minorées de 50 000 t à 0,9 Mt t alors que celles vers les pays tiers sont inchangées à 200 000 t. L’utilisation de blé dur par les semouliers français, débouché stable depuis plusieurs années, est maintenue à 460 000 t.
Le maïs très compétitif pour l’alimentation animale
Relativement épargnée par la sécheresse par rapport à ses voisines du nord de l’Europe, allemande ou polonaise, l’orge française devrait bien tirer son épingle du jeu en 2018/2019. Après trois mois de campagne, les exportations vers les pays tiers enregistraient une forte hausse par rapport à la campagne précédente (+ 35 % à 585 875 t), portées par la Chine qui représente à elle seule 68 % des expéditions. FranceAgriMer table en fin de campagne sur des exportations vers les pays tiers de 3,1 Mt, en progression de 100 000 t par rapport à son estimation de septembre. A l’inverse, les exportations vers nos voisins de l’UE sont révisées à la baisse de 110 000 t à 3,55 Mt. Comme pour le blé tendre, les incorporations par les fabricants du bétail sont prévues en retrait de 100 000 t à 1 Mt. On s’orienterait vers un stock de report présent sur le marché en fin de campagne de 1,08 Mt, supérieur de 124 000 t au chiffre avancé en septembre mais toujours en dessous de la moyenne quinquennale (1,23 Mt). Concernant le maïs, les prévisions de FranceAgriMer laissent entrevoir un stock de report de 1,96 Mt, en diminution de 563 000 t en un mois et inférieur de 506 000 t au niveau moyen des cinq dernières campagnes. La collecte a été revue à la baisse de 165 000 t à 10,36 Mt. En raison de l’augmentation des prix du blé et de l’orge, le maïs retrouve de l’intérêt dans les formulations des fabricants d’aliments du bétail français, prévues en hausse en un mois de 200 000 t à 3,2 Mt. Les autres utilisations intérieures (amidonnerie, semoulerie, éthanol) de même que les exportations (UE et pays tiers) sont maintenues au même niveau que le mois dernier.
Semis de blé et d’orge en retard
Les regards sont déjà tournés vers la prochaine campagne, source de quelques inquiétudes au vu du déficit hydrique qui perdure sur une grande partie de l’Hexagone. Les semis de céréales d’hiver ont débuté et sont affichés réalisés à hauteur de 5 % pour les blés d’hiver et de 8 % pour les orges d’hiver au 1er octobre, selon les résultats de l’enquête Céré’Obs de FranceAgriMer. Cela est à comparer à l’an dernier (respectivement 6 % et 11 %). Les céréales d’hiver pourraient profiter des difficultés rencontrées pour le colza pour s’implanter dans des conditions très sèches. Marc Zribi a indiqué que les semis de blé tendre étaient attendus en nette hausse (+6 %) dans les pays de l’UE. Confirmation pour la France début décembre avec les chiffres communiqués par le ministère de l’Agriculture.