Ceta et Mercosur : FDSEA + JA mettent la pression sur les députés pour un vote sans ambiguïté…
Face à l’imminence du vote au sujet des accords Ceta (Canada) et Mercosur (Argentine, Brésil, Paraguay, Uruguay), la FDSEA et les JA de Saône-et-Loire avaient organisé une mobilisation à Charolles le 2 juillet dernier. En parallèle, un courrier avait été envoyé aux députés leur demandant de se prononcer sans ambiguïté en votant contre le Ceta dans un premier temps. C'est dans cette optique que la profession a rencontré plusieurs députés, Rémy Rebeyrotte le samedi 6 juillet puis Cécile Untermaier, le 12

A seulement quelques jours de l’examen en séance publique par les députés du projet de loi de ratification de l’accord commercial Ceta avec le Canada, il était important pour les agriculteurs, et surtout éleveurs, de rappeler aux députés les enjeux de leur vote. Les arguments pour s’opposer à cet accord sont nombreux, tout particulièrement concernant la filière bovine : les standards de production canadien sont bien inférieurs aux standards français, le Canada autorise la culture d’OGM, les rations à base de farines animales et d’antibiotiques activateurs de croissance ainsi que l’utilisation de 46 substances phytosanitaires interdites en Europe. La députée Cécile Untermaier s’est engagée à voter contre la ratification du Ceta. De con côté, Remy Rebeyrotte est resté relativement évasif sur son futur positionnement lors du vote. Un flou pas nécessairement très rassurant alors qu’une majorité des députés français risque de soutenir cet accord commercial….
De son côté, Cécile Untermaier souhaite s’appuyer sur l’article 44 de la loi EGAlim qui précise qu’il est interdit de proposer à la vente ou de distribuer à titre gratuit des produits agricoles ne respectant pas les normes françaises. Et Christian Bajard, Président de la FDSEA de Saône-et-Loire, d’ajouter « qu’il sera impossible d’effectuer des contrôles sur tout ce qui entrera en France et d’imposer nos normes aux canadiens ». La députée souhaite faire inscrire dans l’accord l’exception agricole française, afin de protéger nos standards de production nationaux. Sur ce sujet, des rencontres avec les autres députés devraient avoir lieu dans les jours à venir.
Fonds de calamités, faire évoluer les critères…
Ces rencontres avec les parlementaires ont aussi été l’occasion d’aborder également d’autres sujets d’actualité pour la filière agricole départementale tels que la nouvelle cartographie des zones défavorisées ou encore le fond de calamité agricole et le fonctionnement de celui-ci. Ainsi les élus ont-ils pu ré-expliquer à Cécile Untermaïer, les critères qui ont abouti à l’exclusion de la Bresse du fonds de calamités cette année. L’échange avec Remy Rebeyrotte a aussi permis d’insister à nouveau sur les critères du fonds de calamités qui excluent un certain nombre de producteurs notamment les éleveurs laitiers, en caprins, ovins ou diversifiés. Luc Jeannin et les élus agricoles présents ont aussi profité de cette rencontre pour rappeler leurs craintes par rapport à la possibilité de mise en place de zones de non traitement (ZNT) riverains, mais aussi pour rappeler leurs attentes par rapport à l’Agribashing grandissant.
Projet de PNR en Bresse, la profession souhaite être associée…
Sur la Bresse, la rencontre avec Cécile Untermaïer a aussi été l’occasion d’aborder le sujet très local du projet de parc naturel régional. L’occasion pour Anton Andermatt et Cédric Tissot, respectivement secrétaire général et vice-président de la FDSEA, de rappeler la position de la profession agricole face au projet. Les agriculteurs souhaitent être associés à la réflexion dès le démarrage et l'étude qui vient d'être lancée. Les agriculteurs refusent des contraintes supplémentaires et ne veulent pas découvrir les choses par voie de presse. Cécile Untermaïer a rappelé que l’objectif du parc naturel régional est de labéliser un territoire qui a l’heure actuelle n’est pas réellement reconnu. Cette labellisation permettra d’aider à promouvoir les productions locales. Les actions qui se feront ensuite seront à définir ensemble, par profession. La profession agricole restera donc particulièrement vigilante quant au respect de ces engagements.