Cette semaine, la chronique ovine traite la question des facteurs favorables à la coccidiose
Les coccidioses sont liées au développement de plusieurs espèces de coccidies dans l’intestin des jeunes agneaux. Douze espèces sont connues chez les ovins, dont seulement trois sont pathogènes.

Les agneaux peuvent commencer à présenter des symptômes (diarrhée nauséabonde noirâtre, laine piquée) vers l’âge d’un mois. Cependant, la coccidiose est le plus souvent sans symptôme particulier, avec toutefois des retards de croissance importants. Tout stress peut être un facteur déclenchant (sevrage, vaccination, transport, changement de régime alimentaire...). Mais la gravité de cette maladie est aussi liée aux conditions de milieu.
Les matières actives utilisées
L’hygiène de la bergerie, sa ventilation et la densité animale restent des critères qui ont toute leur importance. Ainsi, faut-il compter 700 grammes à 1 kilo de paille par brebis en paillage quotidien pendant le premier mois de lactation.
A ce titre, toute fuite d’eau (abreuvoir par exemple) est un facteur de risque supplémentaire. Enfin, il est conseillé d’offrir 1,5 m² d’aire paillée pour une brebis allaitant un seul agneau et 2 m² pour une brebis avec deux agneaux.
Laurent Saboureau, vétérinaire, indique que « les trois matières actives les plus utilisées en préventif et en curatif pour lutter contre ce parasite sont la sulfadiméthoxine ou sulfadimérazine (pendant 3 à 5 jours), le diclazuril et le toltrazuril. Elles sont réalisées en administration orale. Le decoquinate peut également être utilisé en supplémentation médicamenteuse dans l’aliment ».
Pour en savoir plus, contactez votre vétérinaire.
Réseau de références ovin de Bourgogne et Laurence Sagot, Institut de l’Elevage