Charolais terroir fait état d'un bilan en demi-teinte
Les membres de Charolais terroir se sont réunis pour leur assemblée générale annuelle. Avant de présenter les résultats positifs des derniers mois, le président, Max Chaume, est revenu sur une année 2016 partagée entre « troubles » et « nouveaux engagements ».

Malgré le maintien des résultats en 2016 et les perspectives positives données par les premiers mois de l’année 2017, c’est un rapport moral en demi-teinte qu’a présenté Max Chaume, président de Charolais terroir, le 15 décembre lors de l’assemblée générale de l’Organisme de défense et de gestion. En cause, plusieurs « troubles » venus noircir le tableau durant l’année dernière.
Lors de la précédente assemblée générale en mai 2016, les adhérents exprimaient l’importance du marché de Saint-Christophe-en-Brionnais pour le Label rouge tant du point de vue des ventes que de la visibilité auprès des consommateurs. Pourtant, dès juin, l’un des principaux opérateurs de la filière affichait sa volonté de se retirer de ce marché, conduisant à une baisse significative du nombre d’animaux présentés en 2017 (-21,5 % sur les onze premiers mois). Max Chaume exprimait ainsi sa déception : « Charolais terroir est présent depuis 1989. Le marché représente une vitrine pour le Label rouge et un outil de travail pour les producteurs. Il est de la responsabilité de notre ODG de refuser de faire perdre l’image et le crédit de Charolais terroir ».
Malgré cela, les résultats 2016 montrent des chiffres stables par rapport à 2015 et le premier semestre 2017 annonce des évolutions positives : +10 % en pré-sélection Charolais terroir et +6 % en certification Label rouge. C’est l’ouverture de nouveaux marchés en 2016 qui a permis de compenser la baisse d’activité sur le marché de Saint-Christophe-en-Brionnais. Parmi les opportunités saisies, on peut citer la mise en place d’un contrat avec une société suisse, mais également avec le démarrage des steaks hachés Label rouge dans l’atelier spécialisé de Brignais dans le Rhône.
Des réseaux à développer
Comme le montrent ces évolutions sur fond de crise et d’attaques à l’encontre des filières viande, le label tire son épingle du jeu. Il y a quelques semaines, Charolais terroir obtenait le soutien inattendu de l’acteur et comédien Fabrice Deville, que l’on retrouve notamment dans les séries télévisées proposées par la chaine TF1. Celui-ci a en effet tissé des liens avec un boucher de Suresnes, dont il est originaire. Une nouvelle vague sur laquelle Charolais terroir pourrait surfer comme l’espère Max Chaume qui aimerait créer une « communauté d’ambassadeurs » du label. « Chacun devra activer son réseau, de la production à la commercialisation, pour prendre des parts de marchés. Nous devons créer des relais pour faire parler de nous », a-t-il plaidé auprès des participants.
Au sujet de la communication, Charolais terroir poursuit la stratégie menée sur les réseaux sociaux : « je renouvelle ma profonde conviction dans les démarches de qualité supérieure qui élargissent la cible et attirent la jeune génération, consommatrice de demain, à l’aide des outils de communication qui sont les leurs ». Le président a également évoqué la volonté de renouvellement du conseil d’administration en intégrant des jeunes.
Mise au point
L’assemblée générale a aussi été l’occasion d’échanges et de mise au point sur d’autres sujets ayant fait l’objet de débats au cours de l’année. Concernant l’entrée de nouveaux opérateurs au sein du label, notamment des distributeurs, Max Chaume a rappelé les règles s’appliquant aux ODG gestionnaires de Signes officiels de la qualité et de l’origine reconnus par l’Inao. En outre, il n’est pas possible de refuser un nouvel adhérent sauf si ce dernier ne remplit pas les conditions du cahier des charges du label.
Le respect du cahier des charges par l’ensemble des opérateurs de la filière est, quant à lui, assuré par les contrôles internes effectués par Charolais terroir et les contrôles externes effectué par Bureau veritas. Un des opérateurs présentant des non-conformités récurrentes et non soldées fait actuellement l’objet d’audits qui permettront de déterminer si, oui ou non, la structure pourra conserver son statut. L’occasion pour Bureau veritas de rappeler que les décisions prises concernant un adhérent ne le sont qu’en fonction des critères du cahier des charges, et non en fonction du poids économique de l’entreprise sur la filière.
Anaïs Labrosse
Charolais terroir fait état d'un bilan en demi-teinte

Malgré le maintien des résultats en 2016 et les perspectives positives données par les premiers mois de l’année 2017, c’est un rapport moral en demi-teinte qu’a présenté Max Chaume, président de Charolais terroir, le 15 décembre lors de l’assemblée générale de l’Organisme de défense et de gestion. En cause, plusieurs « troubles » venus noircir le tableau durant l’année dernière.
Lors de la précédente assemblée générale en mai 2016, les adhérents exprimaient l’importance du marché de Saint-Christophe-en-Brionnais pour le Label rouge tant du point de vue des ventes que de la visibilité auprès des consommateurs. Pourtant, dès juin, l’un des principaux opérateurs de la filière affichait sa volonté de se retirer de ce marché, conduisant à une baisse significative du nombre d’animaux présentés en 2017 (-21,5 % sur les onze premiers mois). Max Chaume exprimait ainsi sa déception : « Charolais terroir est présent depuis 1989. Le marché représente une vitrine pour le Label rouge et un outil de travail pour les producteurs. Il est de la responsabilité de notre ODG de refuser de faire perdre l’image et le crédit de Charolais terroir ».
Malgré cela, les résultats 2016 montrent des chiffres stables par rapport à 2015 et le premier semestre 2017 annonce des évolutions positives : +10 % en pré-sélection Charolais terroir et +6 % en certification Label rouge. C’est l’ouverture de nouveaux marchés en 2016 qui a permis de compenser la baisse d’activité sur le marché de Saint-Christophe-en-Brionnais. Parmi les opportunités saisies, on peut citer la mise en place d’un contrat avec une société suisse, mais également avec le démarrage des steaks hachés Label rouge dans l’atelier spécialisé de Brignais dans le Rhône.
Des réseaux à développer
Comme le montrent ces évolutions sur fond de crise et d’attaques à l’encontre des filières viande, le label tire son épingle du jeu. Il y a quelques semaines, Charolais terroir obtenait le soutien inattendu de l’acteur et comédien Fabrice Deville, que l’on retrouve notamment dans les séries télévisées proposées par la chaine TF1. Celui-ci a en effet tissé des liens avec un boucher de Suresnes, dont il est originaire. Une nouvelle vague sur laquelle Charolais terroir pourrait surfer comme l’espère Max Chaume qui aimerait créer une « communauté d’ambassadeurs » du label. « Chacun devra activer son réseau, de la production à la commercialisation, pour prendre des parts de marchés. Nous devons créer des relais pour faire parler de nous », a-t-il plaidé auprès des participants.
Au sujet de la communication, Charolais terroir poursuit la stratégie menée sur les réseaux sociaux : « je renouvelle ma profonde conviction dans les démarches de qualité supérieure qui élargissent la cible et attirent la jeune génération, consommatrice de demain, à l’aide des outils de communication qui sont les leurs ». Le président a également évoqué la volonté de renouvellement du conseil d’administration en intégrant des jeunes.
Mise au point
L’assemblée générale a aussi été l’occasion d’échanges et de mise au point sur d’autres sujets ayant fait l’objet de débats au cours de l’année. Concernant l’entrée de nouveaux opérateurs au sein du label, notamment des distributeurs, Max Chaume a rappelé les règles s’appliquant aux ODG gestionnaires de Signes officiels de la qualité et de l’origine reconnus par l’Inao. En outre, il n’est pas possible de refuser un nouvel adhérent sauf si ce dernier ne remplit pas les conditions du cahier des charges du label.
Le respect du cahier des charges par l’ensemble des opérateurs de la filière est, quant à lui, assuré par les contrôles internes effectués par Charolais terroir et les contrôles externes effectué par Bureau veritas. Un des opérateurs présentant des non-conformités récurrentes et non soldées fait actuellement l’objet d’audits qui permettront de déterminer si, oui ou non, la structure pourra conserver son statut. L’occasion pour Bureau veritas de rappeler que les décisions prises concernant un adhérent ne le sont qu’en fonction des critères du cahier des charges, et non en fonction du poids économique de l’entreprise sur la filière.
Anaïs Labrosse