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Patrimoine

Charrecey et son église dédiée à Saint Maurice

À elle seule, la toponymie des lieux-dits indique un riche passé qui remonte à la protohistoire, voire au néolithique moyen bourguignon, avec la présence de silex taillés et polis, de polissoirs et autres céramiques de type chasséen. Des traces de l’occupation gallo-romaine attestent de la présence d’une villa en bordure de la via Agrippa, menant de la Méditerranée à la Mer du Nord.
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Il semble que le village primitif ait été déplacé du lieu-dit "ès Saint-Étienne" à son actuelle localisation, au milieu du XIVe siècle, probablement à la suite du tremblement de terre de Bâle du 18 octobre 1356. Sous l’ancien régime, un prieuré des dames de Saint-Julien occupait un vaste domaine au centre du bourg actuel selon les lieux-dits Clos des Dames, Fontaine aux Dames et Quart Beau-Belin où l’on trouve une galerie couverte sur le porche et des bâtiments aux nombreux réemplois de matériaux en grès taillé. Des squelettes y ont été mis au jour sous l’ancien four.

Maurice saint patron


Lorsque l’on s’intéresse à l’église locale, placée sous le vocable de Saint Maurice, on constate qu’elle date des XIIe et XIIIe siècles. D’aspect massif, le clocher présente une ouverture simple sur chacune de ses faces. Il convient de souligner que le chevet est plat. Des plaques de cheminée du XVIIIe siècle sont encastrées dans la façade. Elles représentent le sacrifice d’Isaac, l’Annonciation, l’Adoration des bergers et les instruments de la Passion. Pour ce qui est de la croix classée du cimetière, jadis érigée devant l’église, au milieu du cimetière, elle a suivi le transfert de ce dernier, à l’ouest du village en 1888. Son croisillon est orné des figures du Christ, de la Vierge et de deux donateurs agenouillés ainsi que de deux écussons chargés de lettres gothiques. La branche supérieure du croisillon porte un pélican déployant ses ailes.