Chez Alain Mazille à Vérosvres, l'autonomie alimentaire est à portée de main
Sur son exploitation aux sols légers et séchants près de Vérosvres, Alain Mazille met tout en œuvre pour produire à peu de frais. Cela passe par une exploitation optimisée des surfaces herbagères, sans gaspillage et avec un minimum de rotation culturale.

A Vérosvres, Alain Mazille exploite une centaine d’hectares sur lesquels il fait naitre 80 veaux charolais du 15 octobre à fin février. L’exploitation produit des broutards vendus au mois d’août, des broutards repoussés (vendus dans l’hiver) ainsi que quelques taurillons d’herbe (hivernés et relâché pour une vente en juin). Quelques laitonnes sont vendues maigres et des génisses engraissées à trois ans. Toutes les vaches de réformes sont engraissées. La ferme est qualifiée pour l’AOP Bœuf de Charolles, le label rouge et la démarche Eleveurs et Engagés.
Depuis de nombreuses années, Alain cherche à s’approcher le plus possible de l’autonomie alimentaire sur sa ferme. Sur des terres légères et séchantes, il faut savoir profiter de la pousse précoce du printemps ; « faire une bonne récolte et surtout ne rien gaspiller », confie l’éleveur.
Pâturage tournant
Ce dernier pratique le pâturage tournant depuis plus d’une dizaine d’années. En année normale, grâce à cette technique, ses broutards consomment moitié moins d’aliment au pré avec les mêmes croissances, fait-il valoir. Quant aux taurillons d’herbe, un peu de céréales suffit à les préparer pour une vente en juin. Le pâturage tournant « permet d’optimiser à la fois la pousse du printemps et la récolte. Il permet aussi de faucher davantage de seconde coupe », complète Alain.
Dans son optique d’autonomie alimentaire, l’agriculteur consacre chaque année une dizaine d’hectares à la culture de céréales à paille. Les graines de céréales entrent dans la ration des animaux à l’engrais, des broutards repoussés et des taurillons. La production de paille est un autre apport non négligeable de la part de ces cultures.
Céréales, fétuque, dactyle, luzerne…
Mais l’intérêt des céréales est aussi de permettre une rotation, fait valoir l’éleveur. Ce dernier implante notamment, en alternance avec ses céréales, des prairies temporaires. Deux types de mélanges prairiaux sont emblavés. Le premier est un mélange multi-espèce à base de fétuque et de dactyle. Alain confie avoir abandonné le ray gras qui « craint trop le sec et le chaud » à son goût. A la place, il préfère la fétuque et le dactyle qui peuvent être implantés pour 8 à 10 ans. L’éleveur a aussi pour habitude de semer 8 à 10 ha d’un mélange de dactyle et de luzerne. « La luzerne est celle qui s’en tire le mieux dans le sec et elle produit à toute épreuve », fait valoir Alain. Sur ses terrains acides mais sains, l’agriculteur applique régulièrement du carbonate de chaux pour faire remonter le pH. C’est le principal préalable à la culture de luzerne en plus de l’épandage de fumier que l’éleveur pratique abondamment. Les prairies temporaires sont récoltées en première coupe vers le 10 – 15 mai. En même temps que sont fauchées les parcelles exclues du pâturage tournant quand la pousse est trop importante, informe Alain.
Moins de concentrés achetés
Récoltés en enrubannage, ces fourrages – en particulier la luzerne - fournissent de la protéine qui remplace les tourteaux, fait valoir l’éleveur. Ils sont réservés aux broutards et aux femelles à l’engraissement. Productive, la luzerne offre une seconde coupe en foin générant beaucoup de stock, se félicite Alain.
Depuis quelques années, l’agriculteur s’est lancé dans la culture de dérobées. Il implante environ 5 ha de moha juste après la récolte de son orge d’hiver. Ce fourrage est pâturé ou fauché à l’automne.
Grâce à cet assolement permettant d’optimiser la production des surfaces, l’agriculteur a la satisfaction d’élever ses animaux avec les fourrages produits sur l’exploitation. Les achats de concentrés sont minimisés. En hiver, les broutards repoussés ne reçoivent que 1,5 kg de complémentaire pour 100 kilos de poids vifs dont un quart seulement de tourteau du commerce, fait valoir Alain. Les fourrages de qualité et les céréales autoproduites permettent de nourrir à peu de frais les animaux à fort besoin.
Chez Alain Mazille à Vérosvres, l'autonomie alimentaire est à portée de main

A Vérosvres, Alain Mazille exploite une centaine d’hectares sur lesquels il fait naitre 80 veaux charolais du 15 octobre à fin février. L’exploitation produit des broutards vendus au mois d’août, des broutards repoussés (vendus dans l’hiver) ainsi que quelques taurillons d’herbe (hivernés et relâché pour une vente en juin). Quelques laitonnes sont vendues maigres et des génisses engraissées à trois ans. Toutes les vaches de réformes sont engraissées. La ferme est qualifiée pour l’AOP Bœuf de Charolles, le label rouge et la démarche Eleveurs et Engagés.
Depuis de nombreuses années, Alain cherche à s’approcher le plus possible de l’autonomie alimentaire sur sa ferme. Sur des terres légères et séchantes, il faut savoir profiter de la pousse précoce du printemps ; « faire une bonne récolte et surtout ne rien gaspiller », confie l’éleveur.
Pâturage tournant
Ce dernier pratique le pâturage tournant depuis plus d’une dizaine d’années. En année normale, grâce à cette technique, ses broutards consomment moitié moins d’aliment au pré avec les mêmes croissances, fait-il valoir. Quant aux taurillons d’herbe, un peu de céréales suffit à les préparer pour une vente en juin. Le pâturage tournant « permet d’optimiser à la fois la pousse du printemps et la récolte. Il permet aussi de faucher davantage de seconde coupe », complète Alain.
Dans son optique d’autonomie alimentaire, l’agriculteur consacre chaque année une dizaine d’hectares à la culture de céréales à paille. Les graines de céréales entrent dans la ration des animaux à l’engrais, des broutards repoussés et des taurillons. La production de paille est un autre apport non négligeable de la part de ces cultures.
Céréales, fétuque, dactyle, luzerne…
Mais l’intérêt des céréales est aussi de permettre une rotation, fait valoir l’éleveur. Ce dernier implante notamment, en alternance avec ses céréales, des prairies temporaires. Deux types de mélanges prairiaux sont emblavés. Le premier est un mélange multi-espèce à base de fétuque et de dactyle. Alain confie avoir abandonné le ray gras qui « craint trop le sec et le chaud » à son goût. A la place, il préfère la fétuque et le dactyle qui peuvent être implantés pour 8 à 10 ans. L’éleveur a aussi pour habitude de semer 8 à 10 ha d’un mélange de dactyle et de luzerne. « La luzerne est celle qui s’en tire le mieux dans le sec et elle produit à toute épreuve », fait valoir Alain. Sur ses terrains acides mais sains, l’agriculteur applique régulièrement du carbonate de chaux pour faire remonter le pH. C’est le principal préalable à la culture de luzerne en plus de l’épandage de fumier que l’éleveur pratique abondamment. Les prairies temporaires sont récoltées en première coupe vers le 10 – 15 mai. En même temps que sont fauchées les parcelles exclues du pâturage tournant quand la pousse est trop importante, informe Alain.
Moins de concentrés achetés
Récoltés en enrubannage, ces fourrages – en particulier la luzerne - fournissent de la protéine qui remplace les tourteaux, fait valoir l’éleveur. Ils sont réservés aux broutards et aux femelles à l’engraissement. Productive, la luzerne offre une seconde coupe en foin générant beaucoup de stock, se félicite Alain.
Depuis quelques années, l’agriculteur s’est lancé dans la culture de dérobées. Il implante environ 5 ha de moha juste après la récolte de son orge d’hiver. Ce fourrage est pâturé ou fauché à l’automne.
Grâce à cet assolement permettant d’optimiser la production des surfaces, l’agriculteur a la satisfaction d’élever ses animaux avec les fourrages produits sur l’exploitation. Les achats de concentrés sont minimisés. En hiver, les broutards repoussés ne reçoivent que 1,5 kg de complémentaire pour 100 kilos de poids vifs dont un quart seulement de tourteau du commerce, fait valoir Alain. Les fourrages de qualité et les céréales autoproduites permettent de nourrir à peu de frais les animaux à fort besoin.
Chez Alain Mazille à Vérosvres, l'autonomie alimentaire est à portée de main

A Vérosvres, Alain Mazille exploite une centaine d’hectares sur lesquels il fait naitre 80 veaux charolais du 15 octobre à fin février. L’exploitation produit des broutards vendus au mois d’août, des broutards repoussés (vendus dans l’hiver) ainsi que quelques taurillons d’herbe (hivernés et relâché pour une vente en juin). Quelques laitonnes sont vendues maigres et des génisses engraissées à trois ans. Toutes les vaches de réformes sont engraissées. La ferme est qualifiée pour l’AOP Bœuf de Charolles, le label rouge et la démarche Eleveurs et Engagés.
Depuis de nombreuses années, Alain cherche à s’approcher le plus possible de l’autonomie alimentaire sur sa ferme. Sur des terres légères et séchantes, il faut savoir profiter de la pousse précoce du printemps ; « faire une bonne récolte et surtout ne rien gaspiller », confie l’éleveur.
Pâturage tournant
Ce dernier pratique le pâturage tournant depuis plus d’une dizaine d’années. En année normale, grâce à cette technique, ses broutards consomment moitié moins d’aliment au pré avec les mêmes croissances, fait-il valoir. Quant aux taurillons d’herbe, un peu de céréales suffit à les préparer pour une vente en juin. Le pâturage tournant « permet d’optimiser à la fois la pousse du printemps et la récolte. Il permet aussi de faucher davantage de seconde coupe », complète Alain.
Dans son optique d’autonomie alimentaire, l’agriculteur consacre chaque année une dizaine d’hectares à la culture de céréales à paille. Les graines de céréales entrent dans la ration des animaux à l’engrais, des broutards repoussés et des taurillons. La production de paille est un autre apport non négligeable de la part de ces cultures.
Céréales, fétuque, dactyle, luzerne…
Mais l’intérêt des céréales est aussi de permettre une rotation, fait valoir l’éleveur. Ce dernier implante notamment, en alternance avec ses céréales, des prairies temporaires. Deux types de mélanges prairiaux sont emblavés. Le premier est un mélange multi-espèce à base de fétuque et de dactyle. Alain confie avoir abandonné le ray gras qui « craint trop le sec et le chaud » à son goût. A la place, il préfère la fétuque et le dactyle qui peuvent être implantés pour 8 à 10 ans. L’éleveur a aussi pour habitude de semer 8 à 10 ha d’un mélange de dactyle et de luzerne. « La luzerne est celle qui s’en tire le mieux dans le sec et elle produit à toute épreuve », fait valoir Alain. Sur ses terrains acides mais sains, l’agriculteur applique régulièrement du carbonate de chaux pour faire remonter le pH. C’est le principal préalable à la culture de luzerne en plus de l’épandage de fumier que l’éleveur pratique abondamment. Les prairies temporaires sont récoltées en première coupe vers le 10 – 15 mai. En même temps que sont fauchées les parcelles exclues du pâturage tournant quand la pousse est trop importante, informe Alain.
Moins de concentrés achetés
Récoltés en enrubannage, ces fourrages – en particulier la luzerne - fournissent de la protéine qui remplace les tourteaux, fait valoir l’éleveur. Ils sont réservés aux broutards et aux femelles à l’engraissement. Productive, la luzerne offre une seconde coupe en foin générant beaucoup de stock, se félicite Alain.
Depuis quelques années, l’agriculteur s’est lancé dans la culture de dérobées. Il implante environ 5 ha de moha juste après la récolte de son orge d’hiver. Ce fourrage est pâturé ou fauché à l’automne.
Grâce à cet assolement permettant d’optimiser la production des surfaces, l’agriculteur a la satisfaction d’élever ses animaux avec les fourrages produits sur l’exploitation. Les achats de concentrés sont minimisés. En hiver, les broutards repoussés ne reçoivent que 1,5 kg de complémentaire pour 100 kilos de poids vifs dont un quart seulement de tourteau du commerce, fait valoir Alain. Les fourrages de qualité et les céréales autoproduites permettent de nourrir à peu de frais les animaux à fort besoin.